Un job dating le 19 août à Auxerre

Depuis plus d'une semaine, France Travail détient, au sein de son hall, une « boîte à vendanges », où les demandeurs d'emploi peuvent s'inscrire en remplissant un formulaire et le glisser ensuite à l'intérieur. Suite à ces inscriptions, les demandeurs d'emploi auront rendez-vous le 19 août, rue Guynemer, pour rencontrer des responsables de domaines viticoles ainsi que des prestataires. Les candidats, devront donc « se rendre dans chaque bureau, en fonction des plages horaires établies au préalable. Ils peuvent être convoqués mais également se présenter en candidat libre, ce n'est pas obligatoire d'être inscrit à Pôle emploi », ajoute France Lahutte, animatrice à l'Anefa. En recherche de nombreux candidats, la dizaine de domaines est prête à proposer de nombreux avantages pour recruter. « Les responsables proposent souvent un salaire intéressant, du casse-croûte, ainsi que des avantages liés au transport. L'an passé, je me souviens que certains domaines avaient même loué des navettes pour des saisonniers vivant à Sens, alors qu'ils étaient situés du côté d'Auxerre », détaille Claire Toussaint. Le 19 août prochain, France Travail, recherche donc « tout candidat intéressé, même sans expérience, dès 16 ans. Nous recherchons davantage de coupeurs que de porteurs. Par contre, pour être porteur, il faut bien évidemment être physique », informe-t-elle.

Être dépendant du climat

Après de nombreuses périodes de canicule, certains viticulteurs souhaitent « commencer plus tôt que d'habitude », lance, surprise, l'animatrice. Le début des vendanges commencera tout de même par la récolte destinée aux crémants. Si les chaleurs se maintiennent, « les saisonniers se verront aménager des horaires adaptés, en commençant plus tôt le matin », précise France Lahutte. En regardant la liste des domaines, France Lahutte ajoute « les horaires sont également variables en fonction du type de cultures et en fonction des résultats des analyses. Ils doivent attendre que le raisin soit mature et transmettre régulièrement des échantillons pour validation. En fonction des parcelles, les conditions peuvent ne pas être les mêmes, les vendangeurs ne sont donc pas mobilisés sur toute l'exploitation, du moins, pas en même temps », informe-t-elle.

Cette année, les domaines « n'ont pas d'autre choix que de faire une bonne récolte. Ils n'ont plus de réserve, puisqu'ils ont dû couvrir les dégâts de l'an passé », confie Claire Toussaint, animatrice d'emploi chez AVE89. La demande est donc encore plus importante. France Lahutte, à ses côtés, se souvient que « l'an passé, de nombreux domaines en bio ont réalisé des reconversions en conventionnel, à cause de dégâts climatiques sur les vignes ». Cette année, la chance doit être du côté des viticulteurs, puisque « pour l'instant cela peut être un beau millésime, tout est sain », conclut Claire Toussaint.