élevages allaitants
Merci, le mois de mai
Un agriculteur du canton d’Arnay-le-Duc évoque sa récolte d’herbe. Celle-ci est en net recul par rapport à 2019, mais les résultats auraient été encore plus décevants sans le retour des pluies.

Pas facile, mais pas catastrophique non plus. Malgré des baisses de rendements allant parfois jusqu’à 40 % par rapport à l’an dernier, Arnaud Parfait relativise pour le moment ses premiers résultats en fourrages.
Le jeune éleveur de 35 ans livre ici son ressenti : «La situation était très mal embarquée en avril avec la sécheresse qui n’en finissait pas. La pousse a finalement été rapide ces dernières semaines sur nos terrains sableux et le résultat final sera peut-être moins mauvais que ce que nous craignions, mon père et moi. Le ray-grass s’est plutôt bien défendu. Le méteil composé d’avoine, triticale et trèfle est en revanche plus décevant, comme les prairies. Les rendements restent bien en dessous des attentes mais la qualité est bien là, c’est au moins ça. Le maïs semé mi-mai a bénéficié de l’eau, certaines cultures en ont aussi profité. Le plus important, je pense, est devant nous : s’il faut nourrir les bêtes aux prés dès le 15 juin, tout ne sera pas facile en entrée d’hiver».
Un printemps pas si vilain
Arnaud Parfait reconnaît que, malgré les deux dernières sécheresses de 2018 et 2019, la récolte de foin avait été somme toute correcte : «le sec était arrivé bien plus tard dans la saison et nous avions pu récolter assez normalement. Aujourd’hui, cela paraît beaucoup plus compliqué». Quarante de ses 110 ha d’herbe étaient encore à récolter la semaine dernière : «j’ai pour l’instant privilégié le foin à l’enrubannage au vu de la météo ensoleillée. Durant les 10 jours avec intermittences de pluies qui vont suivre, il y aura sans doute des fenêtres de tir pour enrubanner les prairies naturelles».
L’éleveur souligne les bonnes conditions de travail du printemps : «la mise à l’herbe s’est très bien passée, il faut le relever. Ensuite, les bovins ont mangé de l’herbe de qualité, les broutards ont eu une très bonne croissance, sans consommer d’aliments. Hormis ces nouvelles inquiétudes liées à une sécheresse, cette période printanière a finalement été très bonne sur plusieurs points».
Céréales à paille
Le Gaec Parfait cultive aussi 50 ha de grandes cultures, qui devraient donner des résultats assez hétérogènes : «l’orge sera décevante, les rendements devraient connaître une baisse de 30 à 40 % comme les prairies. Elles ont été très impactées par la météo. Le salissement est aussi important à cause du manque de pieds et de la concurrence des ray-grass. Le triticale et le blé ont également perdu du potentiel, mais ils se sont quelque peu refaits, j’espère que la casse sera limitée. Je fais aussi de l’épeautre, celui-ci a pris un coup de gel en avril mais semble repartir de l’avant». Arnaud Parfait, qui cultive cette céréale pour la cinquième année consécutive, semble s’en satisfaire : «plusieurs revues agricoles n’en disaient que du bien alors j’ai été tenté. L’incorporer dans les rations, avec le taux intéressant de cellulose qu’il comprend, me permet de mieux finir certaines vaches».
Le jeune éleveur de 35 ans livre ici son ressenti : «La situation était très mal embarquée en avril avec la sécheresse qui n’en finissait pas. La pousse a finalement été rapide ces dernières semaines sur nos terrains sableux et le résultat final sera peut-être moins mauvais que ce que nous craignions, mon père et moi. Le ray-grass s’est plutôt bien défendu. Le méteil composé d’avoine, triticale et trèfle est en revanche plus décevant, comme les prairies. Les rendements restent bien en dessous des attentes mais la qualité est bien là, c’est au moins ça. Le maïs semé mi-mai a bénéficié de l’eau, certaines cultures en ont aussi profité. Le plus important, je pense, est devant nous : s’il faut nourrir les bêtes aux prés dès le 15 juin, tout ne sera pas facile en entrée d’hiver».
Un printemps pas si vilain
Arnaud Parfait reconnaît que, malgré les deux dernières sécheresses de 2018 et 2019, la récolte de foin avait été somme toute correcte : «le sec était arrivé bien plus tard dans la saison et nous avions pu récolter assez normalement. Aujourd’hui, cela paraît beaucoup plus compliqué». Quarante de ses 110 ha d’herbe étaient encore à récolter la semaine dernière : «j’ai pour l’instant privilégié le foin à l’enrubannage au vu de la météo ensoleillée. Durant les 10 jours avec intermittences de pluies qui vont suivre, il y aura sans doute des fenêtres de tir pour enrubanner les prairies naturelles».
L’éleveur souligne les bonnes conditions de travail du printemps : «la mise à l’herbe s’est très bien passée, il faut le relever. Ensuite, les bovins ont mangé de l’herbe de qualité, les broutards ont eu une très bonne croissance, sans consommer d’aliments. Hormis ces nouvelles inquiétudes liées à une sécheresse, cette période printanière a finalement été très bonne sur plusieurs points».
Céréales à paille
Le Gaec Parfait cultive aussi 50 ha de grandes cultures, qui devraient donner des résultats assez hétérogènes : «l’orge sera décevante, les rendements devraient connaître une baisse de 30 à 40 % comme les prairies. Elles ont été très impactées par la météo. Le salissement est aussi important à cause du manque de pieds et de la concurrence des ray-grass. Le triticale et le blé ont également perdu du potentiel, mais ils se sont quelque peu refaits, j’espère que la casse sera limitée. Je fais aussi de l’épeautre, celui-ci a pris un coup de gel en avril mais semble repartir de l’avant». Arnaud Parfait, qui cultive cette céréale pour la cinquième année consécutive, semble s’en satisfaire : «plusieurs revues agricoles n’en disaient que du bien alors j’ai été tenté. L’incorporer dans les rations, avec le taux intéressant de cellulose qu’il comprend, me permet de mieux finir certaines vaches».
Une nouvelle production
Arnaud et Jean-François Parfait se sont lancés cet hiver dans un élevage de poulets de chair Label. Deux bâtiments abritent chacun 4 400 poulets, de vastes parcours en plein air sont à leur disposition : «C’est une toute nouvelle production pour nous, le deuxième lot de poulets est arrivé il y a seulement quelques jours. L’ensemble des travaux et démarches administratives aura pris trois ans». Le Gaec envisage une diminution de son cheptel allaitant avec le départ en retraite de Jean-François l’an prochain. «Passer seul sur la ferme demande forcément une adaptation», commente le jeune éleveur, «l’exploitation compte aujourd’hui 200 vaches limousines et charolaises, l’idée est de vendre 70 à 80 bêtes et de ne garder que la race limousine, arrivée sur l’exploitation dès mon installation. Ces deux poulaillers font partie du projet que je mûris depuis plusieurs années. Le hors-sol nous permet aussi d’être moins vulnérables face aux aléas climatiques, c’est un autre avantage». Arnaud Parfait a, un temps, pensé à s’orienter vers l’engraissement de bovins, un élevage de poules pondeuses et même un atelier de porcins : «cette production de chair Label me paraissait finalement la plus intéressante, d’autant que l’investissement reste relativement modeste. Subventions déduites, ces deux bâtiments vont revenir à 110 000 euros, avec un amortissement sur 15 ans et des échéances plutôt correctes. En ce qui concerne les revenus, 20 000 euros hors MSA peuvent être espérés chaque année pour ces deux bâtiments. Chaque poulailler reçoit 3,5 lots de poulets chaque année, j’y vois une certaine sécurité si un problème survient dans un lot. La charge de travail reste très correcte elle aussi avec seulement une heure le matin et une autre le soir en phase de démarrage. C’est encore moins par la suite, ce travail s’accorde plutôt bien avec l’atelier des bovins».