Actions syndicales
«Marquage à la culotte» annoncé
FDSEA et JA se sont engagés la semaine dernière à maintenir la pression auprès des différents intermédiaires de la filière.
De l’abattoir à la distribution : chaque «famille» aura désormais droit à sa visite hebdomadaire. C’est ce que promettent les représentants de la FDSEA et des JA de Côte d’Or tant que l’accord du 17 juin ne sera pas respecté. «Nous devrions être aujourd’hui à 30 centimes d’augmentation dans les fermes, nous en sommes très loin, même pas à la moitié» déplorait mercredi 29 juillet Samuel Maréchal, le secrétaire général de la FDSEA, qui annonce un «combat de longue haleine» : «nous ne sauverons pas l’élevage en une seule manifestation. Le chemin est encore long et nous allons mettre la pression sur tout le monde pour arriver à nos fins. Nous allons assurer un marquage à la culotte de tous les opérateurs. Le plan d’urgence permet seulement de reporter la dette. Le seul moyen de l’épurer, c’est de retrouver de la rentabilité et de faire respecter cet accord du 17 juin». Pour François-Xavier Lévêque, le président des JA, ce plan d’urgence est ni plus ni moins de «la poudre aux yeux» : «Sur les 600 millions d’euros de ces mesures, pas moins de 500 sont consacrés à des reports de charges, ça ne nous fait pas avancer».
Trois frigos vidés
Ce 29 juillet, une trentaine d’agriculteurs se sont intéressés à la famille de la restauration hors domicile, qui représente près de 6,2 milliards de repas chaque année en France. Les éleveurs se sont rendus dans trois entreprises à Dijon : un restaurant Flunch et deux sociétés de restauration collective Elior et Sodexo. «Nous nous sommes concentrés sur l’origine des viandes et des produits agricoles en général. On nous dit de ne pas nous inquiéter : les charges ont beau être plus importantes en France qu’ailleurs, la consommation de nos produits serait privilégiée dans notre pays, alors nous avons voulu vérifier» explique Samuel Maréchal. Pour François-Xavier Lévêque, «le but était de communiquer sur la réalité des faits» : «nous sommes en Europe : on ne peut pas exiger l’exclusivité de nos produits mais au moins la majorité, je pense à la viande mais aussi à tous les produits agricoles».
«Publicité mensongère»
A l’issue des visites, Gérard Berthaut, délégué cantonal FDSEA de Saulieu, et Dominique Guyon, président de la commission bovins viande de la FDSEA, déploraient une présence «trop faible» de viande française, de même que des difficultés à contrôler l’origine exacte de certains produits, notamment surgelés : «Ce n’est pas clair du tout et on nous roule dans la farine. On peut même parler de publicité mensongère. Il y a vraiment du ménage à faire, même dans la filière car les choses n’avancent pas malgré nos actions depuis des années. Il faut changer certaines personnes, elles se reconnaitront. Les problèmes des éleveurs, ils s’en fichent totalement, du moment qu’ils font du business sur leur dos, ça ne peut plus durer ainsi».
Trois frigos vidés
Ce 29 juillet, une trentaine d’agriculteurs se sont intéressés à la famille de la restauration hors domicile, qui représente près de 6,2 milliards de repas chaque année en France. Les éleveurs se sont rendus dans trois entreprises à Dijon : un restaurant Flunch et deux sociétés de restauration collective Elior et Sodexo. «Nous nous sommes concentrés sur l’origine des viandes et des produits agricoles en général. On nous dit de ne pas nous inquiéter : les charges ont beau être plus importantes en France qu’ailleurs, la consommation de nos produits serait privilégiée dans notre pays, alors nous avons voulu vérifier» explique Samuel Maréchal. Pour François-Xavier Lévêque, «le but était de communiquer sur la réalité des faits» : «nous sommes en Europe : on ne peut pas exiger l’exclusivité de nos produits mais au moins la majorité, je pense à la viande mais aussi à tous les produits agricoles».
«Publicité mensongère»
A l’issue des visites, Gérard Berthaut, délégué cantonal FDSEA de Saulieu, et Dominique Guyon, président de la commission bovins viande de la FDSEA, déploraient une présence «trop faible» de viande française, de même que des difficultés à contrôler l’origine exacte de certains produits, notamment surgelés : «Ce n’est pas clair du tout et on nous roule dans la farine. On peut même parler de publicité mensongère. Il y a vraiment du ménage à faire, même dans la filière car les choses n’avancent pas malgré nos actions depuis des années. Il faut changer certaines personnes, elles se reconnaitront. Les problèmes des éleveurs, ils s’en fichent totalement, du moment qu’ils font du business sur leur dos, ça ne peut plus durer ainsi».
Pas facile de s’y retrouver
Pour la FDSEA et les JA, «si l’ensemble des sociétés de restauration, commerciales ou collectives, s’engageaient à s’approvisionner avec des produits français, cela permettrait de contribuer largement à sortir les éleveurs français de l’ornière. Un point, qui concerne l’ensemble des structures contrôlées, est inadmissible aux yeux des éleveurs : la réglementation actuelle ne permet pas d’identifier l’origine du produit, en dehors de la viande bovine (pièce de viande) pour laquelle la mention du pays de naissance, d’élevage et d’abatage de l’animal est obligatoire. Seul le pays du dernier intervenant (abatteur ou transformateur) est indiqué. C’est le cas des viandes de porc, volaille, lapin... et de l’ensemble des produits préparés, y compris à partir de viande bovine. Il est donc impossible de garantir qu’un produit comme par exemple la paupiette de veau, soit élaboré à partir de matières premières d’origine française même si celui-ci porte un affichage «origine France». Plusieurs questions se posent alors : comment peut-on imposer aux éleveurs des obligations garantissant une traçabilité irréprochable sur leur exploitation alors que celle-ci n’est plus assurée dans la suite de la chaine ? Comment peut-on imposer des obligations aux éleveurs pour garantir la sécurité sanitaire de leur production si les consommateurs consomment, parfois à leur insu, des produits importés qui n’ont pas les mêmes garanties ? Pour les agriculteurs, il est primordial de mettre en place une réglementation qui permette un affichage lisible de l’origine des produits».