Arboriculture
Mangez des pommes !
A Jussy comme ailleurs, les cerises ne sont plus qu’un lointain souvenir. L’heure des pommes a sonné… Reportage chez Alain Duruz exploitant céréalier et producteur de fruits
La porte ouverte de la chambre froide laisse exhaler un parfum doux et sucré. Des caisses palettes remplies à ras bord des premières variétés collectées : «on a commencé il y a 15 jours par l’elstar, suivie par la gala et la reinette grise canada…» Agriculteur céréalier, Alain Duruz perpétue le flambeau familial de l’arboriculture, initié par son père Bernard, à Jussy et exploite 2 ha de pommiers pour une production annuelle d’environ 30 tonnes de fruits. La récolte s’échelonne en gros sur un mois, pour se terminer aux alentours du 15 octobre, avec les variétés les plus tardives comme Fuji et Braeburn. Sans être exceptionnel, 2015 sera un bon cru : «on a une récolte qui s’annonce plutôt correcte dans l’ensemble, notamment en variétés précoces. Un peu plus sceptiques en revanche pour ce qui est des Braeburn, dont les calibres risquent de rester petits, conséquence des problèmes d’hygrométrie rencontrés cet été…» Pas de réserve hydrique dans les sols autour de Jussy : «alors que pour qu’une pomme fasse du volume, il n’y a pas de secret, il lui faut de l’eau !» Trop morcelé, le parcellaire de vergers ne permet pas d’envisager toute idée de retenue collinaire ou de puits, pour la mise en place d’un système d’irrigation, synonyme de tonnages plus importants. Un inconvénient qui a aussi ses avantages : «en terme de qualité gustative, le fait de ne pas irriguer permet au fruit de conserver son goût premier et sa saveur sucrée…»
Moins d’intrants
Une fois collectées, les pommes sont entreposées en chambre froide : «on les descend progressivement à une température de 2°C, seul moyen de les conserver…», avant de les trier par calibre, les plus petites étant destinées à la fabrication du jus de pomme maison. Sensible à des attaques parasitaires comme le carpocapse ou la tavelure, la pomme nécessite pas mal de traitements. D’où l’idée, pour la Cuma à laquelle appartient Alain, d’investir dans du matériel mécanique pour en diminuer le nombre : «une machine pour supprimer le désherbage et travailler mécaniquement avec de l’amendement organique en fumier, complétée par un épandeur spécifique arbo…» De nouvelles variétés sont testées également : «résistantes à la tavelure notamment, évitant d’autant des passages supplémentaires d’intrants…» Les pommiers en sont encore au stade de jeunes arbres. Trop tôt encore pour dresser un bilan. Près de 85 % de sa commercialisation s’effectue en vente directe : «marché hebdomadaire, à la ferme ou encore via le drive fermier mis en place depuis bientôt un an…» Concernant les cours, ce constat partagé avec des collègues du Centre Loire : «on a l’impression que le «consommer français» a tendance à stabiliser les prix. Ils ne sont pas euphoriques, mais restent linéaires et c’est tant mieux… !»
EARL Albena Vente directe de fruits
3 route d’Auxerre - Jussy
Moins d’intrants
Une fois collectées, les pommes sont entreposées en chambre froide : «on les descend progressivement à une température de 2°C, seul moyen de les conserver…», avant de les trier par calibre, les plus petites étant destinées à la fabrication du jus de pomme maison. Sensible à des attaques parasitaires comme le carpocapse ou la tavelure, la pomme nécessite pas mal de traitements. D’où l’idée, pour la Cuma à laquelle appartient Alain, d’investir dans du matériel mécanique pour en diminuer le nombre : «une machine pour supprimer le désherbage et travailler mécaniquement avec de l’amendement organique en fumier, complétée par un épandeur spécifique arbo…» De nouvelles variétés sont testées également : «résistantes à la tavelure notamment, évitant d’autant des passages supplémentaires d’intrants…» Les pommiers en sont encore au stade de jeunes arbres. Trop tôt encore pour dresser un bilan. Près de 85 % de sa commercialisation s’effectue en vente directe : «marché hebdomadaire, à la ferme ou encore via le drive fermier mis en place depuis bientôt un an…» Concernant les cours, ce constat partagé avec des collègues du Centre Loire : «on a l’impression que le «consommer français» a tendance à stabiliser les prix. Ils ne sont pas euphoriques, mais restent linéaires et c’est tant mieux… !»
EARL Albena Vente directe de fruits
3 route d’Auxerre - Jussy