Ophélie Bordet, agent de remplacement
Ophélie Bordet est agent de remplacement depuis plus d'un an. Maman d'une petite fille, elle arrive à concilier sa vie personnelle à côté et se voit continuer sur le long terme.

« Pour moi, être agent, c'est intervenir auprès des agriculteurs et des éleveurs, les soutenir dans leur travail, mais aussi moralement. J'estime que je suis aussi là pour être une écoute, on rigole bien aussi », affirme Ophélie Bordet. Ancienne ouvrière agricole, elle ne se verrait pas retourner en arrière et continuer à travailler dans les mêmes conditions. « C'était aussi l'occasion, on va dire, de déménager en Puisaye. Le Tonnerrois c'était beaucoup trop loin. Pour Ophélie Bordet, le Service de Remplacement permet d'acquérir de l'expérience au gré des missions diverses et variées. « C'est également une belle expérience humaine. On rencontre des gens très différents mais tout aussi passionnés », confie-t-elle.
Son poste, elle l'adore, même si parfois il peut avoir quelques déconvenues. « Il y a des personnes qui sont encore réfractaires de voir une femme sur une exploitation agricole. Il y en a qui sont encore assez machos sur les bords, pas forcément des anciens d'ailleurs… au contraire, ce sont souvent des jeunes », témoigne l'agent d'une trentaine d'années.
Savoir s'adapter et se détacher
« Il faut savoir s'adapter et surtout ne pas être fainéant. Clairement, il n'y a pas le choix, l'exploitant compte sur nous donc il faut y aller. Être fiable. C'est très important », confie Ophélie Bordet avec conviction. Pour elle, il n'est pas possible d'abandonner au dernier moment. Cette conviction se conjugue à la volonté d'être fiable, même pour annoncer les absences qu'elle pourrait avoir sur l'année. « L'an dernier, j'ai demandé un aménagement d'horaires pendant un mois pour suivre une préparation militaire et une semaine au mois de juillet parce que je m'occupe aussi de feux d'artifice à côté. Ça revient à peu près à la même période chaque année, donc je sais déjà à l'avance quand je ne suis pas disponible », convient-elle. Et être maman ça pose problème ? « J'ai un enfant aussi passionné que moi par les vaches. Je rentre le matin je peux aller chercher ma fille, je peux lui faire à manger le midi. Quand je rentre le soir, je partage un repas avec elle. C'est largement gérable en fait », conclut-elle.