Accès au contenu
Moissons

Mais quels débuts !

Nous étions la semaine dernière du côté de Labergement-lès-Seurre, où la majorité des orges étaient déjà récoltées. Un agriculteur a partagé avec nous ses premiers résultats.


 

Par AG
Mais quels débuts !
Arnaud Guillien obtient une moyenne de 96,2q/ha en orges.

Les moissons vont vite, très vite, à tel point qu'Arnaud Guillien aura peut-être tout terminé le jour de la sortie de ce journal. Rencontré le 24 juin au silo de Labergement-lès-Seurre, cet agriculteur de Chivres se montrait très satisfait de ses premiers hectares fauchés. Son orge d'hiver en variété Faro affichait un score impressionnant de 96,2 q/ha sur l'ensemble de ses trois parcelles concernées : loin, très loin devant ses 49,3 q/ha de l'an passé ! Un champ d’exactement un hectare a même permis de récolter 106 quintaux : un record pour le sud côte-d'orien de 45 ans. La qualité est également au rendez-vous comme le décrit l'intéressé : « entre 80 et 90 en calibrage, autour de 66 de PS et 10 en protéines, tout est bon, c'est dommage de n'avoir semé que six hectares au lieu de 15. Je ne pouvais pas faire autrement, les mauvaises conditions de l'automne ne me le permettaient pas ». La moisson du colza allait rapidement suivre : « là aussi, c'est très prometteur. J'espère que nous passerons encore une fois à travers les orages comme le week-end dernier. Des villages de l'autre côté de la Saône ont bien été touchés à l'image de Mont-lès-Seurre, Charnay-lès-Chalon ou encore Jallanges... Des colzas étaient bons à faire, ils sont aujourd'hui tout blancs... ».

À un détail près

Le blé d'Arnaud Guillien sera moissonné dans la foulée avec, là aussi, de bons résultats espérés. Concernant la paille, le bilan est également positif avec un rendement de 3,5t/ha. La seule mauvaise note est à mettre à l'actif des prix, particulièrement bas cette année : « sur ce point, nous étions malheureusement prévenus, ce n'est pas une surprise. Les bons rendements permettront de limiter la casse. Mais ces cours deviennent tout de même problématiques quand les récoltes ne sont pas bonnes et quand les coûts de production sont élevés. Avant, avec 500 euros à hectare, nous arrivions à faire du blé. Désormais, nous sommes plus près des 600 voire 650 euros ». Le polyculteur-éleveur se rattrapera avec les cours inédits de la viande : « un premier lot de broutards charolais vient de partir à 5,5 euros/kg, c'est effectivement du jamais vu ». La fenaison, elle, a été tout aussi florissante : « les foins ont débuté chez moi le 19 mai et ont été très qualitatifs. La quantité est elle aussi au rendez-vous avec des rendements allant de 5,2 et 5,6 t/ha : cela n'a rien à voir la récolte de 2024 et ce, à tous les niveaux ».

 

Retour vidéo

Nous avons posté, le jour de la rencontre avec l'agriculteur, une courte vidéo au silo de Labergement-lès-Seurre, en mentionnant qu'une parcelle d'un hectare avait permis de récolter 106 quintaux d'orges. La publication a généré de nombreuses réactions. Bien entendu, ce « score » n'est pas représentatif des moissons 2025 en Côte-d'Or, il n'est même pas représentatif de la ferme de l'agriculteur en question. Quand nous parlons, dans cette même édition de Terres de Bourgogne, du coup de vent à 134 km/h du côté de Bessey-en-Chaume, nous ne sommes pas non plus représentatifs puisque le vent n'a pas atteint cette vitesse partout en Côte-d'Or et heureusement. Le 24 juin, nous avons trouvé pertinente l'idée de mettre en avant ce rendement d'orge exceptionnel pour faire vivre notre communication numérique, plutôt que d'attendre la moyenne départementale qui sera présentée à la réunion professionnelle d'après-moisson de septembre. Concernant les parcelles grêlées, il y en a malheureusement tous les ans, nous en faisons régulièrement écho et nous comprenons la déception des sinistrés.