Coronavirus
Les viticulteurs face au coronavirus
Depuis le début du confinement, le commerce de vin est quasiment à l’arrêt. La profession viticole est inquiète. C’est le cas aussi dans notre département. Témoignage
« Financièrement nous voyons la fin de l’année noire » Franck et Guy Champeau n’y vont pas par quatre chemins. Les deux associés du domaine du même nom sont très inquiets pour la vente de leur production. « Habituellement, à cette période de l’année nous réalisons 15 % du chiffre d’affaires grâce au passage des clients au caveau et nous livrons une palette par semaine aux restaurants de la région parisienne. Il est extrêmement rare de ne pas avoir de clients au domaine, c’est même du jamais vu je pense. Globalement, c’est une perte sèche de 10 000 à 15 000 euros par semaine. Il va falloir que l’État nous aide en supprimant les charges pour la fin de l’année. Le problème, c’est que nous n’avons pas d’informations sur le sujet. Si le commerce reprend en mai ça ira, mais après c’est l’inconnu. L’autre problème qui se pose c’est celui de la main-d’œuvre. Va-t-on avoir le droit d’embaucher des saisonniers ? Là-dessus, c’est aussi le mystère. Si avec cette crise sanitaire, nous prenons une sécheresse derrière, les pertes seront colossales » estiment les deux vignerons.
De son côté Fabrice Grebet du domaine des Rabichattes, est dans l’expectative et tente de se rassurer comme il peut. « J’ai la chance d’être sur plusieurs marchés en même temps, que ce soit à l’export, dans le réseau CHR (café, hôtel, restaurant) et en grande distribution. Pour le moment, j’ai perdu 50 % de mes ventes tous secteurs confondus. Légalement, j’aurais le droit de faire du drive, mais de toute manière nous ne voyons personne. De mon point de vue, le jour où le déconfinement sera effectif le commerce va repartir fort car les consommateurs auront à cœur de se faire plaisir. Mais en attendant, il faut faire le dos rond. Fort heureusement, pour le moment, l’emploi de mes trois salariés n’est pas menacé. Ce qui est déjà une bonne nouvelle » estime-t-il.
De son côté Fabrice Grebet du domaine des Rabichattes, est dans l’expectative et tente de se rassurer comme il peut. « J’ai la chance d’être sur plusieurs marchés en même temps, que ce soit à l’export, dans le réseau CHR (café, hôtel, restaurant) et en grande distribution. Pour le moment, j’ai perdu 50 % de mes ventes tous secteurs confondus. Légalement, j’aurais le droit de faire du drive, mais de toute manière nous ne voyons personne. De mon point de vue, le jour où le déconfinement sera effectif le commerce va repartir fort car les consommateurs auront à cœur de se faire plaisir. Mais en attendant, il faut faire le dos rond. Fort heureusement, pour le moment, l’emploi de mes trois salariés n’est pas menacé. Ce qui est déjà une bonne nouvelle » estime-t-il.