Viticulture
Les vendanges se terminent
Les vendanges sont désormais terminées dans le département et l’heure et désormais à la vinification. C’est le cas notamment de Catherine et Michel Langlois, des vignerons indépendants installés au sein de l’appellation Coteaux du Giennois. Ils nous ont ouvert les portes de leur domaine.

Le plus dur est désormais passé. Michel et Catherine Langlois, vignerons indépendants à Pougny, ont fini de vendanger leurs 17 hectares de vignes situées dans l’AOC Coteau du Giennois. «C’est une année très atypique car je ne me souviens pas d’avoir vécu une telle sécheresse depuis mon installation en 1996. Il n’a quasiment pas plu depuis un an sauf au début des vendanges, ce qui a permis à la vigne de se défendre. En revanche, les jeunes vignes ont particulièrement souffert car la sécheresse a attaqué le système racinaire. Pour le moment, nous avons un raisin équilibré au niveau de l’acidité» explique Michel Langlois en début d’entretien. Nouveauté cette année dans la conduite de l’entreprise, c’est la conversion du domaine au cahier des charges de l’agriculture Biologique. «Nous sommes dans la première année, mais nous avons changé nos méthodes de travail depuis longtemps. Le souci avec le bio, c’est qu’il faut que la vigne soit toujours protégée notamment avec du cuivre et du soufre» ajoute-t-il. Cette conversion s’accompagne aussi d’un changement de pratique notamment au niveau du sol. Michel Langlois et ses trois salariés pratiquent le désherbage mécanique notamment avec l’étoile de binage interceps Kress qui permet en autre de désherber sous le rang. Par ailleurs, les vignes reçoivent un engrais organique.
Un processus de vinification en quatre étapes
«La vinification c’est la naissance du vin» aime a rappeler Michel Langlois avec le sourire. Au sein de son domaine, cette vinification débute par la phase de macération pré-fermentaire : les raisins sont rentrés en cuves à froid en dessous de 8 degrés pendant une semaine dans un milieu sans levure et dans des cuves thermorégulées. «L’objectif est de préserver tous les arômes. Pour le vin blanc, un élevage sur lies fines est effectué pour apporter du gras et de la maturité avec la mise en bouteille en janvier. Durant la fermentation, un délestage et de légers remontages sont effectués deux fois par jour sur les vins rouge. La fermentation malolactique se fait naturellement au printemps suivant avant la mise en bouteille» détaille le vigneron. Les cuvées prestiges du domaine Langlois sont passées en fût de chêne pendant un an pour compléter l’élevage. Des tests réguliers sont effectués par les techniciens de Sicavac afin de contrôler l’état sanitaire de la vinification. «L’idéal est de ne pas trop tarder à décuver afin d’éviter l’amertume» ajoute le vigneron. Côté production, environ 100 000 bouteilles par an sont produites au sein de l’exploitation : du vin blanc, rouge et rosé sous appellation IGP Val de Loire et AOC Coteaux du Giennois ; une méthode traditionnelle de vin pétillant mais aussi une crème de cassis artisanale. Une production qui est vendue en France lors de salon, en vente directe au domaine ou auprès des cavistes et restaurateurs. À l’export, le vin est commercialisé vers le nord de la Belgique et aux États-Unis. «Les Américains ont une culture du cépage. Ils apprécient des noms reconnus comme le sauvignon, le chardonnay» conclu Michel Langlois.
Contact : www.domaine-langlois.fr - Tél. 03 86 28 06 52
Le travail précieux de la Sicavac
Le laboratoire d’analyse œnologique installé à Sancerre accompagne depuis de nombreuses années les viticulteurs du Centre Val-de-Loire et de Bourgogne. Un travail indispensable à la conduite des exploitations viticoles.
Avec 45 000 échantillons analysés par an, le Sicavac (Service Interprofessionnel de Conseil Agronomique, de Vinification et d’Analyse du Centre) est devenu au fil des années la référence en matière d’analyse œnologique pour les domaines viticoles du Centre Val-de-Loire et de Bourgogne. Le laboratoire travaille essentiellement pour les appellations Sancerre ; Pouilly-Fumé ; Menetou-Salon ; Quincy ; Reuilly ; Chateaumeillant ; Coteaux du Giennois et Coteaux Charitois. Le territoire d’analyse s’étend sur 550 hectares. Onze salariés travaillent dans la structure répartie en deux services, un service viticulture et un service œnologie au sein duquel se trouve le laboratoire. Sur les 45 000 échantillons analysés annuellement, les deux tiers le sont entre le 1er septembre le 1er février. Fabrice Doucet, le directeur de Sicavac, nous dresse le bilan sanitaire des récoltes 2019 : «Cette année, nous sommes sur une saison marquée par un déficit hydrique important. Les feuilles ont brûlé et les raisins ont subi de l’échaudage. Malgré tout, les vignes se sont bien tenues et la teneur en sucre est comparable à 2018» explique Fabrice Doucet, le directeur de Sicavac. Pour ce dernier, une tendance se dessine depuis plusieurs années : «Nous avons globalement depuis cinq ans, un temps chaud et sec. La teneur en sucre augmente, l’acidité dans les raisins est de plus en plus basse et le degré alcoolique dans les vins est plus élevé. Il faut savoir que l’acide malique est utilisé par le raisin comme source d’énergie en cas de hausse des températures au cours de la maturation et c’est ce qui s’est produit encore cette année» ajoute Fabrice Doucet. Pour tenter d’anticiper le réchauffement climatique qui est désormais inévitable, le laboratoire travaille avec un réseau de parcelles sur une sélection massale qui vise à inclure des pieds de vignes avec moins de teneur en sucre et plus d’acidité. «On réfléchit également à la possibilité de mettre de nouveau au goût du jour des cépages inutilisés depuis cinquante ans et qui sont plus adaptés aux changements climatiques» explique Fabrice Doucet. Ce dernier constate également une demande de plus en plus forte de ses clients d’utiliser moins d’intrants pour eux et leurs salariés mais également pour répondre à la demande sociétale du moment. «Il y a une véritable prise de conscience de la profession viticole. À nous de les accompagner pour répondre au mieux à leurs attentes» conclut Fabrice Doucet
Un processus de vinification en quatre étapes
«La vinification c’est la naissance du vin» aime a rappeler Michel Langlois avec le sourire. Au sein de son domaine, cette vinification débute par la phase de macération pré-fermentaire : les raisins sont rentrés en cuves à froid en dessous de 8 degrés pendant une semaine dans un milieu sans levure et dans des cuves thermorégulées. «L’objectif est de préserver tous les arômes. Pour le vin blanc, un élevage sur lies fines est effectué pour apporter du gras et de la maturité avec la mise en bouteille en janvier. Durant la fermentation, un délestage et de légers remontages sont effectués deux fois par jour sur les vins rouge. La fermentation malolactique se fait naturellement au printemps suivant avant la mise en bouteille» détaille le vigneron. Les cuvées prestiges du domaine Langlois sont passées en fût de chêne pendant un an pour compléter l’élevage. Des tests réguliers sont effectués par les techniciens de Sicavac afin de contrôler l’état sanitaire de la vinification. «L’idéal est de ne pas trop tarder à décuver afin d’éviter l’amertume» ajoute le vigneron. Côté production, environ 100 000 bouteilles par an sont produites au sein de l’exploitation : du vin blanc, rouge et rosé sous appellation IGP Val de Loire et AOC Coteaux du Giennois ; une méthode traditionnelle de vin pétillant mais aussi une crème de cassis artisanale. Une production qui est vendue en France lors de salon, en vente directe au domaine ou auprès des cavistes et restaurateurs. À l’export, le vin est commercialisé vers le nord de la Belgique et aux États-Unis. «Les Américains ont une culture du cépage. Ils apprécient des noms reconnus comme le sauvignon, le chardonnay» conclu Michel Langlois.
Contact : www.domaine-langlois.fr - Tél. 03 86 28 06 52
Le travail précieux de la Sicavac
Le laboratoire d’analyse œnologique installé à Sancerre accompagne depuis de nombreuses années les viticulteurs du Centre Val-de-Loire et de Bourgogne. Un travail indispensable à la conduite des exploitations viticoles.
Avec 45 000 échantillons analysés par an, le Sicavac (Service Interprofessionnel de Conseil Agronomique, de Vinification et d’Analyse du Centre) est devenu au fil des années la référence en matière d’analyse œnologique pour les domaines viticoles du Centre Val-de-Loire et de Bourgogne. Le laboratoire travaille essentiellement pour les appellations Sancerre ; Pouilly-Fumé ; Menetou-Salon ; Quincy ; Reuilly ; Chateaumeillant ; Coteaux du Giennois et Coteaux Charitois. Le territoire d’analyse s’étend sur 550 hectares. Onze salariés travaillent dans la structure répartie en deux services, un service viticulture et un service œnologie au sein duquel se trouve le laboratoire. Sur les 45 000 échantillons analysés annuellement, les deux tiers le sont entre le 1er septembre le 1er février. Fabrice Doucet, le directeur de Sicavac, nous dresse le bilan sanitaire des récoltes 2019 : «Cette année, nous sommes sur une saison marquée par un déficit hydrique important. Les feuilles ont brûlé et les raisins ont subi de l’échaudage. Malgré tout, les vignes se sont bien tenues et la teneur en sucre est comparable à 2018» explique Fabrice Doucet, le directeur de Sicavac. Pour ce dernier, une tendance se dessine depuis plusieurs années : «Nous avons globalement depuis cinq ans, un temps chaud et sec. La teneur en sucre augmente, l’acidité dans les raisins est de plus en plus basse et le degré alcoolique dans les vins est plus élevé. Il faut savoir que l’acide malique est utilisé par le raisin comme source d’énergie en cas de hausse des températures au cours de la maturation et c’est ce qui s’est produit encore cette année» ajoute Fabrice Doucet. Pour tenter d’anticiper le réchauffement climatique qui est désormais inévitable, le laboratoire travaille avec un réseau de parcelles sur une sélection massale qui vise à inclure des pieds de vignes avec moins de teneur en sucre et plus d’acidité. «On réfléchit également à la possibilité de mettre de nouveau au goût du jour des cépages inutilisés depuis cinquante ans et qui sont plus adaptés aux changements climatiques» explique Fabrice Doucet. Ce dernier constate également une demande de plus en plus forte de ses clients d’utiliser moins d’intrants pour eux et leurs salariés mais également pour répondre à la demande sociétale du moment. «Il y a une véritable prise de conscience de la profession viticole. À nous de les accompagner pour répondre au mieux à leurs attentes» conclut Fabrice Doucet