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Élevage

Les vaches vertes sont arrivées dans l’Yonne !

Depuis une semaine, les «vaches vertes» ont envahi les prés aux quatre coins du département. Une démarche à valeur de symbole, pour rappeler l’engagement des éleveurs icaunais pour l’environnement
Par Dominique Bernerd
Les vaches vertes sont arrivées dans l’Yonne !
Il y avait du monde ce jeudi matin à Bazarnes, sur l’EARL Chapotin, pour l’installation de la première banderole.
La vache verte : «un évènement fédérateur pour valoriser l’élevage français, acteur des solutions climat et affirmer que l’équilibre est dans le pré !» Un message rappelé par la Confédération Nationale de l’Élevage, (CNE), qui vient de lancer ce mouvement national à destination du grand public, visant à sensibiliser les citoyens, du rôle primordial joué par les éleveurs dans l’équilibre environnemental du territoire en France. Un engagement qui prend toute sa valeur et toute son importance, en cette année 2015 placée sous le signe de la Conférence sur les changements climatiques organisée à Paris à l’automne prochain.
De Sainte-Magnance à Piffonds, de Venouse à Saint-Fargeau…, ils sont une quinzaine d’éleveurs icaunais, répartis dans tout le département, à avoir installé dans leurs prés, une banderole à l’effigie de la vache verte et sur laquelle est précisée l’adresse du site Internet dédié à l’opération. La première a été accrochée jeudi dernier à Bazarnes, sur les terres de Flora Chapotin et Florian Leroy, éleveurs allaitants de Salers. Étaient présents notamment Francis Letellier et Julien Caillard, présidents respectifs de la FDSEA et des JA de l’Yonne, pour qui : «l’élevage par sa présence, façonne les paysages, présente des aspects positifs naturels, stocke du carbone et crée de l’emploi. Mais pour cultiver ces atouts, il faut que l’élevage demeure possible dans un cadre réglementaire raisonnable et que l’éleveur puisse en vivre… Tout un équilibre à trouver !»
L’objectif de ce mouvement national est dans un premier temps, de rappeler au grand public la participation, par les éleveurs français et leurs troupeaux, au maintien, à la préservation et à l’entretien des milieux naturels et des territoires. Entretenant par la même les paysages tout en assurant la vitalité rurale et la création d’emplois. Il est aussi de dénoncer des critiques parfois un peu caricaturales : si l’élevage émet plusieurs types de gaz à effet de serre comme le méthane, il est aussi un formidable puits à carbone avec ses prairies et ses haies, qui compensent 75 % du méthane émis (source Idele). Combien savent qu’une meilleure valorisation des fumiers et lisiers, a permis en 30 ans, de diminuer de 30 à 50 % l’utilisation d’engrais minéraux dans les élevages. Autant de sujets abordés, chiffres à l’appui, sur le site  www.vacheverte.fr, où sont disponibles un Livre Vert et sa transcription vidéo, autour du message «l’équilibre est dans le pré».