FCO
Les vaccinations ont commencé
Limitées pour le moment aux animaux de 6 à 16 mois destinés à l’exportation ou aux échanges intracommunautaires, les vaccinations ont débuté dans l’Yonne en milieu de semaine dernière. Comme à Moulin Colas, près de Quarré les Tombes, sur l’exploitation d’Anthony Amand.
« J’ai une mauvaise nouvelle ! On est désormais en périmètre interdit. Aucun mouvement autorisé !» Sébastien, le vétérinaire entame sa tournée avec dans sa voiture 150 doses de vaccins pour l’après-midi. Depuis mercredi dernier, les visites sur les exploitations s’enchaînent : «plus de 4000 broutards à vacciner. Au national, 1,3 millions de doses sont disponibles mais il n’y en aura pas d’autre avant 5 ou 6 mois». Éleveur de charolais sur la ferme familiale, Anthony Amand ironise : «le flacon de vaccin, vous pouvez l’appeler «Désiré», depuis le temps qu’on l’attend..!» Mais sous la plaisanterie, perce la colère : «si ça avait bougé depuis le début, on devrait pratiquement être en train de faire les rappels aujourd’hui… On aurait pu vendre avant la fin de l’année, alors que là, on va arriver à Noël, compte tenu des délais réglementaires. Une époque sans commerce et il nous faudra attendre encore 15 jours !»
Du côté des cornadis, l’ambiance se veut «rock and roll» et l’esprit rodéo, avec des veaux qui ne se laissent pas piquer facilement. Aidé de l’éleveur, le vétérinaire parvient néanmoins à en vacciner une trentaine en moins d’un quart d’heure : «le bovin est nettement plus résistant à la fièvre catarrhale que le mouton. Certains font juste un peu de température, mais il y aura des conséquences sur les vêlages, avec des problèmes de stérilité pour les taureaux» Anthony envisage déjà les dégâts «collatéraux» à venir : «en 2008, quand la crise FCO s’est débloquée, des gars passaient pour racheter les animaux à la moitié de leur valeur. Ils savent bien qu’on a des annuités à payer et qu’on a besoin de place, alors rien ne dit que ça va pas recommencer» Pour l’heure, il peste contre deux veaux parvenus à se glisser sous la barrière pour échapper à la piqûre : «il aurait plus manqué qu’ils se cassent les reins, ça aurait été le bouquet !»
Du côté des cornadis, l’ambiance se veut «rock and roll» et l’esprit rodéo, avec des veaux qui ne se laissent pas piquer facilement. Aidé de l’éleveur, le vétérinaire parvient néanmoins à en vacciner une trentaine en moins d’un quart d’heure : «le bovin est nettement plus résistant à la fièvre catarrhale que le mouton. Certains font juste un peu de température, mais il y aura des conséquences sur les vêlages, avec des problèmes de stérilité pour les taureaux» Anthony envisage déjà les dégâts «collatéraux» à venir : «en 2008, quand la crise FCO s’est débloquée, des gars passaient pour racheter les animaux à la moitié de leur valeur. Ils savent bien qu’on a des annuités à payer et qu’on a besoin de place, alors rien ne dit que ça va pas recommencer» Pour l’heure, il peste contre deux veaux parvenus à se glisser sous la barrière pour échapper à la piqûre : «il aurait plus manqué qu’ils se cassent les reins, ça aurait été le bouquet !»