Assemblée générale des anciens exploitants à Donzy
Les retraités du réseau FNSEA déplorent la baisse de leur pouvoir d’achat
Entre une intervention des responsables de l’Afdi Bourgogne-Franche Comté et une présentation des vins des Coteaux du Giennois par un vigneron, les anciens exploitants de la FDSEA58, vendredi 5 juin, à Donzy, ont tenu une assemblée générale très «politique». Prenant acte des revalorisations progressives de leurs pensions engagées depuis 2014, mais déplorant une série de mesures mettant à mal leur pouvoir d’achat.
Sous la conduite d’Yves Delfolie, le président de la Section départementales des anciens exploitants (SDAE), et en présence de Stéphane Aurousseau, président de la FDSEA58, Erice Bertrand, président de la Chambre d’agriculture, Marcel Huré, retraité icaunais qui est administrateur à la SNAE, et Paul Billonnet, le président régional, l’assemblée générale des anciens agriculteurs s’est déroulée sous un jour assez offensif. Dès le début des travaux, André Morlé a lu le texte d’une motion présentée au vote des participants qui, en 11 points, dénonce les conditions financières dans lesquelles les anciens exploitants et leurs conjoints doivent vivre ou survivre.
Non-revalorisation des retraites depuis 2013, mépris du gouvernement à leur égard par la promesse d’une prime de 40 euros en 2015 accueillie comme «des miettes», baisse du pouvoir d’achat, du fait notamment de la fiscalité en hausse qui plonge bon nombre d’entre eux dans la précarité (des conjointes, à carrière complète, qui ne touchent que 541 euros par mois bien en dessous du seuil de pauvreté de 993 euros), fiscalisation de la majoration de 10% des pensions de retraités ayant eu au moins trois enfants... Les sujets de la colère ne manquent pas et aucun des intervenants n’a caché son agacement.
Propositions
Suivant les propositions émises par la FNSEA, la motion n’a pas fait que dénoncer et déplorer. Elle a aussi marqué «la révolte» et «l’insurrection», que ce soit du fait du report à 2017 d’une retraite à 75% du Smic pour les chefs d’exploitation à carrière complète (objectif 85% du Smic net et indexé, comme pour las salariés depuis 2003), que ce soit pour que financement des revalorisations en cours repose sur la solidarité nationale «comme promis par François Hollande» dans un courrier de 2012 «et non uniquement sur la profession agricole».
Mais le texte adopté vendredi dernier fait aussi des propositions en exigeant le relèvement du revenu fiscal de référence (10 633 euros pour une part en métropole) de 2 000 euros par an, permettant ainsi l’exonération fiscale des bas revenus (à l’impôt sur le revenu, à la taxe d’habitation, à la taxe audiovisuelle, à la Casa...). Les anciens exploitants réclament également la prise en compte de «l’urgence à rétablir l’équité dans l’attribution des points de la retraite proportionnelle», pour la tranche de revenus allant de 7 688 euros à 15 247 euros. Ils déplorent que «la réforme des retraites n’ait pas créé plus de justice et d’équité entre les régimes» et constatent «l’énième concertation autour du projet de loi d’orientation et de programmation pour l’adaptation de la société au vieillissement et demandent que les propositions de la FNSEA soient prises en compte dès 2015». Moment de revendication, l’assemblée générale a aussi été un moment de grande convivialité pour cette section qui est la plus nombreuse, en terme d’adhérents, de la FDSEA58.
Non-revalorisation des retraites depuis 2013, mépris du gouvernement à leur égard par la promesse d’une prime de 40 euros en 2015 accueillie comme «des miettes», baisse du pouvoir d’achat, du fait notamment de la fiscalité en hausse qui plonge bon nombre d’entre eux dans la précarité (des conjointes, à carrière complète, qui ne touchent que 541 euros par mois bien en dessous du seuil de pauvreté de 993 euros), fiscalisation de la majoration de 10% des pensions de retraités ayant eu au moins trois enfants... Les sujets de la colère ne manquent pas et aucun des intervenants n’a caché son agacement.
Propositions
Suivant les propositions émises par la FNSEA, la motion n’a pas fait que dénoncer et déplorer. Elle a aussi marqué «la révolte» et «l’insurrection», que ce soit du fait du report à 2017 d’une retraite à 75% du Smic pour les chefs d’exploitation à carrière complète (objectif 85% du Smic net et indexé, comme pour las salariés depuis 2003), que ce soit pour que financement des revalorisations en cours repose sur la solidarité nationale «comme promis par François Hollande» dans un courrier de 2012 «et non uniquement sur la profession agricole».
Mais le texte adopté vendredi dernier fait aussi des propositions en exigeant le relèvement du revenu fiscal de référence (10 633 euros pour une part en métropole) de 2 000 euros par an, permettant ainsi l’exonération fiscale des bas revenus (à l’impôt sur le revenu, à la taxe d’habitation, à la taxe audiovisuelle, à la Casa...). Les anciens exploitants réclament également la prise en compte de «l’urgence à rétablir l’équité dans l’attribution des points de la retraite proportionnelle», pour la tranche de revenus allant de 7 688 euros à 15 247 euros. Ils déplorent que «la réforme des retraites n’ait pas créé plus de justice et d’équité entre les régimes» et constatent «l’énième concertation autour du projet de loi d’orientation et de programmation pour l’adaptation de la société au vieillissement et demandent que les propositions de la FNSEA soient prises en compte dès 2015». Moment de revendication, l’assemblée générale a aussi été un moment de grande convivialité pour cette section qui est la plus nombreuse, en terme d’adhérents, de la FDSEA58.