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Moisson

«Les premiers retours sont décevants»

Dans la Nièvre, comme dans le reste de la région Bourgogne Franche Comté, l’heure était à la première campagne de moisson d’orges.  Nous avons embarqué à bord de la moissonneuse  de Raphaël  Haghebaert, polyculteur éleveur à  Arzembouy.
Par Théophile Mercier
«Les premiers retours sont décevants»
Raphaël Haghebaert en train de moissonner l’une de ses parcelles.
Il n’y a pas une minute à perdre. Depuis plusieurs jours Raphaël Haghebaert et ses associés sont sur le pont pour les premières moissons de l’année. «Il faut dire qu’avec le mauvais temps de ces derniers jours, tout s’est accéléré. Il a fallu terminer rapidement les foins pour commencer la moisson d’orge». Un travail qui est réglé comme du papier à musique.

Pendant que Raphaël  Haghebaert moissonne, ses fils Jean-Baptise, Jean-Denis et son neveu Thomas Baumier font les rotations avec les tracteurs remplis de grains. Des rotations qui peuvent prendre du temps car les distances entre les parcelles et le lieux de stockage sont importantes.

Sur les 260 ha que possède ce polyculteur installé à Arzembouy, 140 ha sont à moissonner, ce qui représente environ 2500 tonnes. 150 heures de travail vont être nécessaires pour mener à bien cette moisson.
À peine commencé, cette campagne d’orge ne satisfait pas Raphaël Haghebaert qui établit le premier bilan. «Nous ne sommes vraiment pas sur une bonne année. Je pense que nous sortirons avec un rendement à 70 quintaux à l’hectare avec des grains à 67 PS. Habituellement sur une bonne année, nous sommes sur  80 quintaux/ha».

L’exploitant justifie ses mauvais résultats par un surplus d’eau qui aurait ralenti la croissance du grains. Du grains qui seront ensuite vendus à la coopérative Soufflet.

Une campagne facilitée par l’arrivée d’une nouvelle machine
«Pour cette nouvelle campagne nous utilisons une nouvelle moissonneuse. Elle a une capacité de 8 tonnes et elle a un système axiale avec un battage rotatif ce qui permet d’obtenir un rendement de meilleur qualité. En plus, elle possède un système qui permet de corriger l’inclinaison de la machine en cas de devers. Nous l’avons acheté d’occasion mais c’est une machine qui avoisine les 300 000 mille euros à neuf». explique t-il.

Autre caractéristique technique, le petit écran situé au poste de pilotage à la droite du chauffeur. «Notre parcelle est géolocalisée grâce au GPS intégré à la machine. Nous pouvons voir en temps réel, les rendements spontanés à l’hectare, mais aussi la qualité du grains. Des cartes qui peuvent ensuite être extraites pour faire une modulation de la fertilité et évaluer le taux d’azote dans le sol». Autant d’outils qui facilitent le travail de Raphaël Haghebaert. La prochaine campagne pour cet exploitant, ça sera le colza «Si le temps se maintient comme cela, je pense que toutes les campagnes seront terminées pour le 14 juillet, en attendant, il y a du travail».