FDSEA 89
Les parlementaires à l’école de la Pac
La Pac 2015 soulève de nombreuses questions, aujourd’hui encore sans réponse. Invités par la FDSEA de l’Yonne à «petit-déjeuner» au 37 rue de la Maladière à Auxerre, les parlementaires icaunais ont été alertés des conséquences de cette situation qui handicape l’avenir et pèse sur l’agriculture départementale.
Ils étaient trois parlementaires de l’Yonne, à avoir répondu ce vendredi, à l’invitation de la FDSEA départementale : les sénateurs Henri de Raincourt et Jean-Baptiste Lemoyne, ainsi que le député de la 1ère circonscription, Guillaume Larrivé. Objectif, pour Francis Letellier et son équipe : leur présenter la nouvelle Pac et les alerter sur les nombreux points aujourd’hui encore non définis ou sans réponse.
Notamment sur les engagements liés aux Mesures Agro Environnementales (MAE) en cours, mais devant s’arrêter au 15 mai prochain, comme c’est le cas dans la Plaine du Saulce, comme l’a rappelé le président de la FDSEA de l’Yonne : «ce que nous vous demandons, c’est de faire pression pour que les agriculteurs concernés, engagés depuis plus de quatre ans sur la zone et qui ont à respecter le cahier des charges jusqu’au 15 mai, continuent à être indemnisés après, compte tenu qu’à cette date, la récolte est plombée et qu’ils auront respecté leur engagement jusqu’à la moisson ! Aujourd’hui, on leur dit qu’ils n’auront plus rien, passé le 15 mai !» Une lettre co-signée des trois parlementaires présents (plus la député de la 2e circonscription, Marie-Louise Fort), sera adressée en ce sens au ministre de l’Agriculture et au Draaf de Bourgogne. Parmi les autres points sans réponse, à deux mois de la déclaration Pac : la définition d’un point de vue administratif, d’une vache ou d’une brebis, des critères pour déterminer quels nouveaux producteurs pourront intégrer la Pac, ou encore les pentes… Autre points noirs : les conditions d’application des aides liées à la conditionnalité, aux prêts JA, ou aux nouvelles clauses DPB. La remise en cause du fermage par l’Europe, est également dénoncée : «avant, dès lors qu’un fermier qui arrêtait et cédait à un autre fermier, il y avait transfert. Aujourd’hui, c’est bloqué, interdit par l’Europe, à l’exception des terres que l’ancien fermier avait en propriété… !» Francis Letellier a demandé également aux parlementaires présents de défendre plus largement les acquis réalisés par la profession : « souvent, vous-même avez tendance à oublier ce qui a déjà été fait, qu’il s’agisse des bandes tampon ou de la réduction des intrants…»
Suite à cette réunion, les élus départementaux se sont engagés à adresser des courriers d’alerte aux services concernés par les différents points leur ayant été présentés. Décision ayant été prise de renouveler à l’avenir ce type de réunion au moins une fois par trimestre.
Notamment sur les engagements liés aux Mesures Agro Environnementales (MAE) en cours, mais devant s’arrêter au 15 mai prochain, comme c’est le cas dans la Plaine du Saulce, comme l’a rappelé le président de la FDSEA de l’Yonne : «ce que nous vous demandons, c’est de faire pression pour que les agriculteurs concernés, engagés depuis plus de quatre ans sur la zone et qui ont à respecter le cahier des charges jusqu’au 15 mai, continuent à être indemnisés après, compte tenu qu’à cette date, la récolte est plombée et qu’ils auront respecté leur engagement jusqu’à la moisson ! Aujourd’hui, on leur dit qu’ils n’auront plus rien, passé le 15 mai !» Une lettre co-signée des trois parlementaires présents (plus la député de la 2e circonscription, Marie-Louise Fort), sera adressée en ce sens au ministre de l’Agriculture et au Draaf de Bourgogne. Parmi les autres points sans réponse, à deux mois de la déclaration Pac : la définition d’un point de vue administratif, d’une vache ou d’une brebis, des critères pour déterminer quels nouveaux producteurs pourront intégrer la Pac, ou encore les pentes… Autre points noirs : les conditions d’application des aides liées à la conditionnalité, aux prêts JA, ou aux nouvelles clauses DPB. La remise en cause du fermage par l’Europe, est également dénoncée : «avant, dès lors qu’un fermier qui arrêtait et cédait à un autre fermier, il y avait transfert. Aujourd’hui, c’est bloqué, interdit par l’Europe, à l’exception des terres que l’ancien fermier avait en propriété… !» Francis Letellier a demandé également aux parlementaires présents de défendre plus largement les acquis réalisés par la profession : « souvent, vous-même avez tendance à oublier ce qui a déjà été fait, qu’il s’agisse des bandes tampon ou de la réduction des intrants…»
Suite à cette réunion, les élus départementaux se sont engagés à adresser des courriers d’alerte aux services concernés par les différents points leur ayant été présentés. Décision ayant été prise de renouveler à l’avenir ce type de réunion au moins une fois par trimestre.
«Un emballement technocratique et une dérive bureaucratique…»
- Henri de Raincourt : « Je perçois une évolution extrêmement rapide et contraignante, qui semble nous éloigner du but de l’agriculture, qui est quand même de nourrir les hommes. Et là, on est en train de sombrer à vive allure dans une agriculture totalement administrative et punitive, dans laquelle l’acte de produire ne semble plus passer au 1er plan. C’est une évolution, un choix de société, mais il faut être bien conscient des enjeux et des conséquences que cela va générer, y compris pour les générations qui viennent… La France ne se bat peut-être pas avec assez d’énergie justement, pour que les règles européennes soient centrées sur l’économie et l’on voit bien que dans de nombreux domaines touchant le sujet agricole, on a même l’impression qu’elle en rajoute, pour des motifs de politique interne…
- Guillaume Larrivé : «Ce qui est certain, c’est qu’il y a de la part des administrations bruxelloises et parisiennes, un emballement technocratique et une dérive bureaucratique. Il faut aujourd’hui, remettre du bon sens dans un système devenu délirant. Il y a urgence, autrement, le système va exploser ! Il faut aussi faire comprendre à l’opinion publique, que l’agriculture française est tout simplement vitale pour le pays et pour son économie. Faire comprendre également tous ces immenses progrès réalisés par l’agriculture française depuis 30 ans, vis-à-vis de l’écologie…»
- Guillaume Larrivé : «Ce qui est certain, c’est qu’il y a de la part des administrations bruxelloises et parisiennes, un emballement technocratique et une dérive bureaucratique. Il faut aujourd’hui, remettre du bon sens dans un système devenu délirant. Il y a urgence, autrement, le système va exploser ! Il faut aussi faire comprendre à l’opinion publique, que l’agriculture française est tout simplement vitale pour le pays et pour son économie. Faire comprendre également tous ces immenses progrès réalisés par l’agriculture française depuis 30 ans, vis-à-vis de l’écologie…»