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Céréales

Les organisations agricoles font cause commune pour le soutien de la production régionale

Dans le contexte particuliè­rement difficile que connais­sent les producteurs de grandes cultures en Bourgogne Franche-Comté, depuis 3 voire 4 campagnes, les représentants des principales organisations agricoles de la région (coopératives, banques, centres de gestion, organismes sociaux, syndicalisme, agriculteurs…) se sont réunis le jeudi 2 juin, à l’invitation de la commission  productions végétales de la FRSEA Bourgogne Franche-Comté, au siège de la coopérative Dijon Céréales à Longvic (Dijon - Côte-d’Or).
Par Communiqué
Les organisations agricoles font cause commune pour le soutien de la production régionale
A l’issue de ce rendez-vous de travail qui s’est déroulé au siège de la coopérative Dijon Céréales à Longvic (21), une motion commune a été adoptée par l’ensemble des participants. Elle propose un plan d’action d’urgence, avec 4 grands volets qui sollicitent l’amendement de certaines orientations prises par le gouvernement français dans le cadre des négociations européennes, mais aussi des mesures de soutien concrètes en faveur des producteurs de céréales et oléo-protéagineux de Bourgogne-Franche-Comté.
Les signataires exigent ainsi une égalité de traitement entre tous les agriculteurs céréaliers français. 
Les céréaliers de Bourgogne-Franche-Comté touchent en moyenne 30% d’aides en moins que leurs homologues français et européens, en raison d’un choix du gouvernement français de redistribuer les aides sur une tranche des 52 premiers hectares d’une exploitation. La motion souhaite la remise en cause de ce mode de calcul qui ne prend pas en compte le fait que les exploitations de la région sont à caractère extensif et occupent de fait plus de main d’œuvre (10 000 salariés dans la filière céréalière en Bourgogne-Franche-Comté), avec donc des charges supplémentaires.  Les céréaliers de Bourgogne-Franche-Comté touchent moins de 200 euros/ha d’aides, la motion sollicite un Droit à Paiement de Base de 280 euros/ha minimum.
Le texte demande également une valorisation réelle et un meilleur accès aux Mesures Agro-Environnementales et Climatiques, qui sont un levier important pour les producteurs en grandes cultures des zones à faible potentiel comme la Bourgogne-Franche-Comté, mais à ce jour techniquement inapplicable et sans enveloppe budgétaire significative.
à titre complémentaire, la motion pointe du doigt la nécessité de mettre en place un contrat de filière grandes cultures régional pour dégager de nouvelles perspectives, de même qu’un travail de contractualisation nécessaire entre les filières végétales et animales sur les produits Bourgogne-Franche-Comté. Objectif, mieux valoriser les céréales locales en complément des volumes destinés à la meunerie locale et de ceux exportés.

Cette motion régionale sera adressée rapidement à l’attention des organisations spécialisées de la filière (AGPB, FOP), de la FNSEA et des Pouvoirs publics, souhaitant leur faire prendre pleinement conscience du particularisme de la zone intermédiaire et son potentiel de production moyen.