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élevages ovins

Les moutons ont bien résisté

L’assemblée générale du syndicat d’élevage ovin a été l’occasion de relever plusieurs points positifs de la campagne 2016.
Par Ma signature
Les moutons ont bien résisté
Le prix de l’agneau est resté soutenu tout au long de l’année.
Si l’année écoulée a été très mauvaise pour l’ensemble des filières, la production ovine a vraisemblablement été celle qui a le moins souffert des aléas économiques. Hubert Mony, le président du syndicat d’élevage ovin, l’a rappelé lors de l’assemblée générale de début juin, en soulignant des résultats «corrects» au niveau technique (et donc économique) pour le dernier exercice : «Il y a toujours quelques exceptions, mais en moyenne, les ovins ont su tirer leur épingle du jeu. Le prix de l’agneau est resté soutenu tout au long de l’année quand les autres viandes rouges étaient à la baisse». Un travail réalisé par Aurore Gérard (Chambre d’agriculture de Côte-d’Or) a prouvé que le prix de vente du kilogramme d’agneau n’est pas le premier facteur qui influence le revenu de l’éleveur. «D’ailleurs, c’est un paramètre que nous ne pouvons malheureusement pas maîtriser» rappelle Hubert Mony, «en revanche, nous pouvons influer sur les résultats de reproduction, car il y a des marges de progrès pour améliorer notre productivité. Nous avons aussi des possibilités de faire évoluer nos charges et notamment l’alimentation avec le pâturage, l’utilisation de cipan, l’aliment fermier... Ce sont tous ces aspects qui sont liés à notre revenu, que nous devons travailler avec notre syndicat d’élevage ovin à l’avenir». Hubert Mony n’a pas occulté les difficultés de 2016 avec les mauvaises qualités des foins et des céréales qui ont perturbé les résultats de reproduction. Fertilité, prolificité et lactations se sont retrouvés en dessous de la normale. Le président du syndicat s’est également inquiété de la baisse régulière de la consommation de la viande ovine mais a conclu la réunion sur une note optimiste : «on dit que l’avenir nous appartient. C’est à nous de le construire en faisant évoluer notre structure pour que notre métier soit rémunérateur, moins pénible et que l’on puisse installer de nouveaux éleveurs. Bien sûr, nous sommes aujourd’hui inquiets de la montée en puissance du mouvement végan et des pro-loups, mais le mouton est un ambassadeur de l’agro-écologie et nous avons beaucoup d’atouts à faire valoir !».

Rapport d’activités

Le contrôle de performances (27 élevages en Côte-d’Or pour 5500 brebis et quatre élevages dans l’Yonne pour 1100 brebis) et les formations Vivea (approche des problèmes de santé, ambiance des bâtiments, dressage de chiens de troupeau et perfectionnement) ont animé l’année du syndicat, qui intervient au quotidien auprès des éleveurs pour tout service réglementaire ou technique. «Le syndicat reste très en avance sur la génétique ovine a travers le contrôle de performances couplé aux organismes de sélection. Le syndicat a été l’organisme qui a le plus sollicité Vivéa l’année écoulée pour les formations» relève le technicien Jean-Marc Bidoire. Les concours et promotions de l’élevage ovin ont battu leur plein en 2016 avec des participations à deux reprises à Châtillon-sur-Seine, à Saulieu, Arnay-le-Duc, Dijon, Paris et Cournon. Le syndicat est également intervenu à plusieurs reprises dans les établissements d’enseignement agricole.