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Grandes cultures

Les moissons d’orges se terminent

La campagne de récolte d’orge touche à sa fin dans le département. Il restait encore quelques chantiers à clôturer avant de passer au blé. Ce fut le cas par exemple de Sylvain Collot, polyculteur éleveur à Palmery, lieu-dit de la commune de Bazolles.
Par Théophile Mercier
Les moissons d’orges se terminent
La récolte d’orge touche à sa fin chez Sylvain Collot.
Les moissons d’orges touchent à leur fin chez Sylvain Collot polyculteurs éleveurs sur la commune de Bazolles. L’exploitant agricole exploite 254 hectares dont 90 ha sont en culture (25 % sont en autoconsommation pour ses animaux.) Il possède 125 vaches allaitantes et 150 brebis. Cette année sa rotation a dû être modifiée en raison de la sécheresse de l’été dernier. «J’ai semé du blé, de l’orge du tournesol et du triticale en remplacement du colza. Cela me permet de gagner en autonomie pour mon fourrage» confie le polyculteur. De son propre aveu, la campagne d’orge 2019 est bien meilleure que la précédente. «En moyenne, j’ai réalisé 67 quintaux pour un calibrage variant entre 75 et 80 et un PS de 60 à 62. C’était très loin de mes prévisions» estime-t-il. Cette sécheresse estivale l’année dernière l’a obligé à modifier un peu ses habitudes. «Dans une année normale, je laboure mes terres pour semer mon orge autour du 20 octobre. Là, cela n’a été possible qu’aux alentours du 8 novembre. Mais il semblerait que cette stratégie est payante car mes premières estimations sont plutôt bonnes. Sur 30 hectares d’orge, je réalise une de 85 quintaux à l’hectare avec une fourchette entre 80 à 95 quintaux à l’hectare. Le PS est également encourageant avec un écart qui varie entre 62 à 65 et mon calibrage va de 80 à 90» estime-t-il. Des céréales qui seront vendues ensuite à Axéréal. Comme d’autres polyculteurs, Sylvain Collot est impacté par des problèmes de vulpins. Un souci qu’il estime bien combattre en désherbant juste après le semis.

«Une situation inquiétante»
Malgré cette première campagne encourageante, l’exploitant est très inquiet de la persistance de la sécheresse. «Mon exploitation est située sur trois localités : Bazolles, Crux-la-Ville et Guipy et sur Bazolles où les terres sont plus séchantes. S’il ne pleut pas dans une semaine, je vais devoir affourager. Nous commençons un mois plus tôt que l’année dernière c’est très pénalisant et inquiétant. Pour l’heure, je vais pouvoir faire face car j’ai fait un bon stock de foin et le surplus ira pour nourrir mes bêtes. Cette situation ne me fait pas rire car nous en sommes à la quatrième année de sécheresse. Les incidences sur les trésoreries se font sentir. Je comptais de nouveau pouvoir faire du colza mais ce n’est pas possible. Je comptais également sur des couverts pour refaire du stock mais cela sera visiblement impossible. Le problème c’est que le prix des bêtes diminue aussi et les marchands ne se précipitent pour acheter des bêtes plus maigres. Pour vous donner une idée, l’année dernière j’ai estimé que la sécheresse m’avait coûté entre 30 000 et 40 000 euros supplémentaires notamment pour l’achat de fourrage» nous confie-t-il inquiet. Pour l’heure, il faut penser à la campagne de blé qui débute cette semaine pour Sylvain Collot.