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Promotion de l’agriculture

Les messages sont passés

Près de 1 200 personnes se sont rendues à l’opération Nos fermes ont la côte. Les agriculteurs  ont pris plaisir à communiquer sur leur métier.

Par Aurélien Genest
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Ludovic Maret, dans le canton de Gevrey-Chambertin, a présenté son élevage de poules pondeuses.

La FDSEA et l’association Demain en main organisaient Nos fermes ont la cote dimanche 14 septembre. Huit exploitations de Côte d’Or ouvraient leurs portes et proposaient la découverte de leur quotidien. Plusieurs témoignages et anecdotes ont été recueillis auprès des agriculteurs participants. A Saulon-la-Chapelle, Ludovic Maret a fait un carton en recevant plus de 550 personnes : «On m’a plusieurs fois demandé comment les poules arrivaient à faire des œufs sans la  présence de coq... Je ne m’attendais pas à avoir ce genre d’interrogation. Cela prouve l’utilité de cet évènement». La présence d’un laboratoire de transformation installé directement au sein de sa ferme a particulièrement attiré l’attention des visiteurs. A Quetigny, Philippe Gransagne a reçu 80 personnes. La présentation de ses cultures et de leurs débouchés a passionné un public parfois venu de loin. «La chose qui a le plus étonné est incontestablement la réglementation par rapport à l’environnement et toutes les contraintes auxquelles nous devons faire face. Ils n’imaginaient pas que le métier était si complexe et si technique» explique l’agriculteur. Même étonnement à l’Earl Tournier à Ruffey-lès-Beaune, cette fois-ci en élevage laitier : «Cette question de normes a été soulevée par plusieurs de nos 180 visiteurs. Certains ont pris conscience qu’il fallait être très passionné pour effectuer ce métier, reconnu très beau et très diversifié à l’unanimité» commente Marie-Hélène Tournier. A Puits, dans le canton de Laignes, Arnaud Chauve a reçu une centaine de personnes. Certaines lui ont demandé l’heure à laquelle le jeune éleveur allaitant allait... traire ses vaches. «Ce type de rencontres leur permet d’apprendre pas mal de choses et distinguer les différentes productions. Nous avons reçu un CAT, un Centre d’aide par le travail : ils ont beaucoup aimé les Blondes d’Aquitaine». La visite d’un autre élevage allaitant était au programme, cette fois-ci à Vitteaux chez Hervé Leguy. Le Charolais était à l’honneur, une cinquantaine de visiteurs se sont déplacés en plein cœur de l’Auxois. 

 

Productions de qualité

La même affluence a été enregistrée aux Maillys par le GIE Plaine et Saône. Les circuits courts et la production de pommes de terre figuraient au programme. Une majorité des visiteurs ont affiché leur nette préférence aux produits directement vendus en ferme, pour leur qualité mais aussi pour leurs prix attractifs. Plusieurs personnes avaient conscience de l’ampleur des marges réalisées par les grandes surfaces, au détriment des agriculteurs. La notion de qualité a été également débattue chez Cédric Bazin dans le canton de Nolay. Le concept «produit localement, vendu localement» a séduit le public. Enfin, plus de 120 personnes se sont rendues chez Ève et Frédéric Poinsot Laffage dans le canton de Fontaine Française : «La proportion d’enfants était un peu moins importante que les autres années, je ne sais pas pourquoi» commente l’éleveuse, «une anecdote ? Une dame avait pitié de l’un de nos veaux qui se trouvait en plein soleil. Je l’ai rassurée plusieurs en lui disant qu’il avait l’habitude et qu’il ne craignait rien....»