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Session nationale viticulture à Beaune

Les JA nationaux arrivent mercredi

Une trentaine de Jeunes agriculteurs se réunissent en session nationale à Beaune durant trois jours. Le Côte d'€™orien à l'€™initiative de ce rendez-vous espère des retombées et la constitution d'€™un véritable groupe JA orienté «viti».
Par Aurélien Genest
Les JA nationaux arrivent mercredi
La taille occupe le quotidien de Benoît Lahaye depuis fin novembre. Le jeune viticulteur de Pommard posera son sécateur durant trois jours pour recevoir des JA de plusieurs départements.
Benoît Lahaye est viticulteur à Pommard, village situé à quelques centaines de mètres de Beaune. Cela fait deux années que ce jeune de 28 ans participe au groupe «viticole» de JA national. Lors de la session 2011 organisée dans le Var, il lui a été proposé d'€™organiser ce rendez-vous d'€™échanges et de réflexion dans le secteur beaunois. «L'€™idée m'€™est apparue très bonne. Organiser cette session, c'€™est l'€™occasion de faire connaître notre région qui, pour l'€™instant, ne compte aucun JA Bourgogne orienté vers la viti» souligne Benoît Lahaye. Le Côte d'€™orien ne cache pas son souhait de créer un véritable groupe «viticulture» chez les JA : [I]«Ce serait vraiment bien et j'€™espère que les nouveaux installés seront motivés. Il est important que les jeunes possèdent un syndicat de défense. En Bourgogne, nous avons le GJPV (Groupe des jeunes professionnels de la vigne) mais celui-ci n'€™est pas reconnu au niveau national. S'€™il y a quelque chose à porter en projet, c'€™est la CAVB (Confédération des appellations et des vignerons de Bourgogne) qui agit, et non un groupe jeunes»[i].

[INTER]à‰changer et se faire entendre[inter]
La session débute mercredi et durera jusqu'€™à dimanche pour ceux qui participeront à la Saint-Vincent Tournante. Ces trois, voire quatre jours, seront l'€™occasion pour les JA d'€™échanger sur différentes thématiques viticoles. [I]«Un exemple? Il y a notamment la défense des droits de plantations»[i] indique Benoît Lahaye, [I]«pour planter une vigne, une demande doit être faite auprès de l'€™INAO. Mais l'€™Europe demande que ces droits soient totalement libérés d'€™ici 2015. Autrement dit, on planterait de la vigne, là où l'€™on veut, quand on veut... Même si nous ne sommes pas trop concernés en Bourgogne grâce à nos AOC, certains marchés pourraient exploser à l'€™échelle de l'€™Europe... Une autre problématique? Dans le Beaujolais, les viticulteurs peuvent arracher les Gamay pour les replanter en Chardonnay... Ils peuvent faire du crémant de Bourgogne ou des vins blancs Bourgogne. Cela impacte un peu le marché»[i].
Partenaires actuels : CAVB, BIVB, Chambre agriculture 21, Bourgogne du sud, Groupama, Crédit Agricole, John Deere, Bourgogne viti service, Ideal, tonnellerie Damy, Domaine Lucien Rocault, Domaine Lahaye, Restaurant Le Bouchon, Domaine Pigneret, Hotel la Closerie, Cave de Hautes côtes de Beaune, CCI de Beaune, BO club, Lycée viticole de Beaune.

Candidature à l'€™Unesco

Quel est l'€™avis de ce jeune Côte d'€™Orien sur les Climats de Bourgogne et leur candidature à l'€™Unesco ? Benoît Lahaye se montre assez enthousiaste mais tempère sur différents points : «On nous a présenté une étude réalisée dans la vallée du Rhin. Après son classement à l'€™Unesco, le nombre de visiteurs du site a augmenté de 30%. Oui, c'€™est énorme et ce serait très intéressant pour les viticulteurs. Après, le transport fluvial de la vallée du Rhin a sans doute joué un grand rôle dans cette hausse. Nous, il n'€™y a que l'€™autoroute». Pour Benoît Lahaye, la candidature est encore loin d'€™être acceptée : «il y a la problématique des parcs éoliens qui sont en projet. Pour être classés à l'€™Unesco, les climats ne doivent pas avoir de gènes visuelles à 15km à la ronde ! On ne sait pas encore ce que cela va donner». Le JA a t-il peur que la réglementation évolue si les Climats sont classés? «Non» répond-il, «la seule modification concerne les murets qui doivent être impérativement en pierre sèche. La Côte de Beaune est déjà soumise à cette réglementation. Ce n'€™est malheureusement pas le cas de la Côte de Nuits pour laquelle certains travaux seront certainement coûteux».