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Bienvenue à la ferme

Les inondations ont touché toutes les productions

Les crues du mois dernier n'€™ont pas vraiment fait dans le détail. Illustrations avec des productions sortant de l'€™ordinaire (escargots, truites, rosiers).
Par Aurélien Genest
Les inondations ont touché toutes les productions
La pépinière de Beire-le-Châtel, inondée, a perdu des plantes pour un total avoisinant les 50 000 euros.
Les producteurs du réseau Bienvenue à la ferme, spécialistes de l'€™accueil à la ferme, se seraient bien passés de cette visite. L'€™eau qui s'€™est invitée chez eux début mai a eu des impacts parfois considérables.

A Beire-le-Châtel, dans le canton de Mirebeau-sur-Bèze, la facture de la pépinière Dima approche les
80 000 euros. «Entre 45 000 et
50 000 euros pour les plantes et environ 30 000 pour le matériel et les installations» signale Christophe Dima.

La note aurait été encore plus salée sans la grande mobilisation des habitants du village. «Les voisins, les amis et même des gens que nous ne connaissions pas sont venus nous aider. Les plantes en pot ont été sauvées.... Merci à eux !» souligne Christophe Dima.

Du végétal à l'€™animal

Des dégâts sont également à déplorer dans des productions animales. A Veuxhaulles-sur-Aube, au nord de la Côte d'€™Or, la rivière a complètement recouvert la pisciculture du Gaec des truites de l'€™Aube. Cinq tonnes de poissons ont été perdues par Sylvain Tscherter, lui qui en produit
30 tonnes chaque année. En plus de ces pertes, deux semaines de travail ont été nécessaires pour trier les poissons qui s'€™étaient mélangés dans les différents bassins.
A Vernot, dans le canton d'€™Is-sur-Tille, Frédéric Marcouyoux a eu sa cave inondée. Problème pour ce producteur d'€™escargots : ses
6 000 gastéropodes avaient été placés dans cette salle pour la reproduction. «Il y avait 1,30m d'€™eau dans la cave, j'€™ai perdu un tiers de mes reproducteurs et un tiers des naissains» signale Frédéric Marcouyoux.

En chiffres, cela représente 2 000 reproducteurs et 75 000 naissains. En remettant rapidement en route l'€™installation, les escargots restants ont pu se reproduire et
permettre à l'€™héliciculteur d'€™obtenir le nombre de naissains dont avait besoin cette année.

La perte des 2 000 reproducteurs est certes assurée, mais l'€™impact sur la production, qui a pris un retard de trois semaines et qui sera connu à l'€™abattage en septembre, ne sera pas indemnisé.