Produits locaux
Les Gourmandes Bios ont un an
Aurore Deliry et son compagnon Charly Dupuis ont créé il y a un l’entreprise «les Gourmandes Bio» à Feux dans le Cher. Une production de pâtes sèche réalisées grâce aux céréales produites directement sur l’exploitation de Dominique Dupuis. Pour fêter cet anniversaire, le couple avait organisé une journée portes ouvertes. L’occasion de faire le point avec Aurore Deliry sur le développement de l’entreprise.

• Après un an d’existence vous vous attendiez à un tel succès ?
Aurore Deliry : «Non pas vraiment, notre journée portes ouvertes a confirmé l’engouement du consommateur pour des produits bios et locaux. Dans notre boutique, nous avons par créneaux de trois heures en moyenne une quinzaine de personnes.
Les clients jouent de plus en plus le jeu du vrac. Nous travaillons sur des nouveautés notamment sur le sans gluten. Le père de Charly travaille le sarrasin dont on pourra bientôt proposer une gamme sans blé. Nous avons également une demande pour des pâtes complètes.
Ce sont des choses que l’on peut proposer en investissant dans un moulin. Actuellement nous n’avons qu’un petit moulin pour faire des pâtes aux lentilles. Pour l’heure on y réfléchit car le débit n’est pas assez important mais nous souhaitons tout de même répondre aux nouvelles habitudes de consommation. Nous espérons proposer ces nouveaux produits dans le courant de l’année».
• Comment qualifiez-vous la croissance de votre entreprise ?
AD : «Nous sommes dans le respect de notre prévisionnel. Aujourd’hui Charly est salarié et l’objectif sera de me salarier à mon tour d’ici la fin de l’année ou en début de l’année prochaine. Là nous commençons à augmenter notre production. Nous sommes passés à deux productions par semaine soit deux fois 300 kg, ce qui représente environ 1 tonne à 1,2 tonne par mois. Cette augmentation de volume s’explique par l’engouement des circuits courts dans les cantines scolaires. Ces dernières nous prennent en général 50 kg. Ensuite, il faut que l’on gère désormais douze gammes de pâtes ce qui représente un volume important. Nous essayons donc de fabriquer régulièrement pour avoir du stock sur toutes ces gammes».
• Avez-vous de nouveaux débouchés ?
AD : «Aujourd’hui nous avons plus de 70 revendeurs exclusivement dans les magasins bios, de producteurs et épicerie fine. Cela nous oblige à aller encore plus loin. Récemment nous avons obtenu un nouveau débouché à Paris et même jusqu’en Bretagne ou dans le sud de la France grâce à la force de notre site internet avec lequel nous sommes référencés en tant que producteurs de pâtes artisanales bios».
• Quelles sont les priorités pour les prochains mois ?
AD : «La priorité sera d’en vivre rapidement car ce n’est pas encore le cas. Le maintient de l’activité est primordiale et puis éventuellement embaucher une troisième personne sur des postes d’ensachage ou de production. Nous allons devoir y passer si la demande augmente sur le même rythme. Mais pour l’heure, nous préférons rester prudents».
Aurore Deliry : «Non pas vraiment, notre journée portes ouvertes a confirmé l’engouement du consommateur pour des produits bios et locaux. Dans notre boutique, nous avons par créneaux de trois heures en moyenne une quinzaine de personnes.
Les clients jouent de plus en plus le jeu du vrac. Nous travaillons sur des nouveautés notamment sur le sans gluten. Le père de Charly travaille le sarrasin dont on pourra bientôt proposer une gamme sans blé. Nous avons également une demande pour des pâtes complètes.
Ce sont des choses que l’on peut proposer en investissant dans un moulin. Actuellement nous n’avons qu’un petit moulin pour faire des pâtes aux lentilles. Pour l’heure on y réfléchit car le débit n’est pas assez important mais nous souhaitons tout de même répondre aux nouvelles habitudes de consommation. Nous espérons proposer ces nouveaux produits dans le courant de l’année».
• Comment qualifiez-vous la croissance de votre entreprise ?
AD : «Nous sommes dans le respect de notre prévisionnel. Aujourd’hui Charly est salarié et l’objectif sera de me salarier à mon tour d’ici la fin de l’année ou en début de l’année prochaine. Là nous commençons à augmenter notre production. Nous sommes passés à deux productions par semaine soit deux fois 300 kg, ce qui représente environ 1 tonne à 1,2 tonne par mois. Cette augmentation de volume s’explique par l’engouement des circuits courts dans les cantines scolaires. Ces dernières nous prennent en général 50 kg. Ensuite, il faut que l’on gère désormais douze gammes de pâtes ce qui représente un volume important. Nous essayons donc de fabriquer régulièrement pour avoir du stock sur toutes ces gammes».
• Avez-vous de nouveaux débouchés ?
AD : «Aujourd’hui nous avons plus de 70 revendeurs exclusivement dans les magasins bios, de producteurs et épicerie fine. Cela nous oblige à aller encore plus loin. Récemment nous avons obtenu un nouveau débouché à Paris et même jusqu’en Bretagne ou dans le sud de la France grâce à la force de notre site internet avec lequel nous sommes référencés en tant que producteurs de pâtes artisanales bios».
• Quelles sont les priorités pour les prochains mois ?
AD : «La priorité sera d’en vivre rapidement car ce n’est pas encore le cas. Le maintient de l’activité est primordiale et puis éventuellement embaucher une troisième personne sur des postes d’ensachage ou de production. Nous allons devoir y passer si la demande augmente sur le même rythme. Mais pour l’heure, nous préférons rester prudents».
Le mot du producteur Dominique Dupuis
Dominique Dupuis est céréalier à Feux et dirige la SCEA «de la Villeneuve». Ce sont ses céréales qui servent à la production «des gourmandes bios» Il nous explique la stratégie.
«Pour avoir la chance d’avoir une bonne qualité, je sème deux types de blés : un blé de printemps et un blé d’hiver en blé dur. Je fais du casteldoux en hiver et du miradoux en été. Cela me permet de diminuer les risques de perte de qualité notamment au stade épiaison. Ce serait quand même dommage de devoir acheter du blé dans le Sud-ouest. Nous avons même une troisième corde à notre arc, c’est la possibilité de stocker la récolte de l’année précédente. L’an passé nous avons réalisé 26 quintaux et en moyenne nous sommes aux alentours de 35 q/ha. Pour ce qui est de la lentille, nous avons en moyenne 15 q/ha. Je réserve pour le moment 12 ha pour les gourmandes bios.
Faire du blé dur en région Centre, c’est un défi. J’en suis à ma deuxième année d’expérience pour cette culture. Nous avons régulièrement des problèmes sanitaires : mitadinage, mycotoxine, fusariose. Cette année nous avons des blés qui sont mitadinés à 50 % dont les industriels ne veulent pas. Mais en ce qui nous concerne le mitadinage n’entrave pas la qualité des pâtes. On s’aperçoit que si on sort un peu des critères que l’on nous impose et qu’on propose un produit artisanal, on peut s’en sortir très bien».
«Pour avoir la chance d’avoir une bonne qualité, je sème deux types de blés : un blé de printemps et un blé d’hiver en blé dur. Je fais du casteldoux en hiver et du miradoux en été. Cela me permet de diminuer les risques de perte de qualité notamment au stade épiaison. Ce serait quand même dommage de devoir acheter du blé dans le Sud-ouest. Nous avons même une troisième corde à notre arc, c’est la possibilité de stocker la récolte de l’année précédente. L’an passé nous avons réalisé 26 quintaux et en moyenne nous sommes aux alentours de 35 q/ha. Pour ce qui est de la lentille, nous avons en moyenne 15 q/ha. Je réserve pour le moment 12 ha pour les gourmandes bios.
Faire du blé dur en région Centre, c’est un défi. J’en suis à ma deuxième année d’expérience pour cette culture. Nous avons régulièrement des problèmes sanitaires : mitadinage, mycotoxine, fusariose. Cette année nous avons des blés qui sont mitadinés à 50 % dont les industriels ne veulent pas. Mais en ce qui nous concerne le mitadinage n’entrave pas la qualité des pâtes. On s’aperçoit que si on sort un peu des critères que l’on nous impose et qu’on propose un produit artisanal, on peut s’en sortir très bien».