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Bâtiments

Les filets brise - vent se plient à tous les besoins

Les filets brise-vent permettent de moduler la ventilation en fonction des saisons pour un meilleur confort des animaux.
Par Bernard Griffoul
Les filets brise - vent se plient à tous les besoins
( Crédit photo : B. Griffoul ) Pour préserver son efficacité, un filet brise-vent doit être nettoyé régulièrement, soit au nettoyeur utilisé à basse pression, soit avec une brosse quand la poussière est sèche.
Le textile a de plus en plus sa place sur les bâtiments d’élevage. Le besoin de modularité est apparu dans les bâtiments où les animaux sont présents toute l’année, en vaches laitières, mais pas uniquement. Des situations où le filet brise-vent est préférable au bardage fixe ajouré. «Les besoins de ventilation entre hiver et été sont à l’opposé. L’hiver, on veut renouveler l’air sans courant d’air, en protégeant toutes les faces. L’été, le bâtiment doit se comporter comme un parasol, sans aucun obstacle à l’écoulement de l’air, pour rafraîchir les animaux», développe le spécialiste des bâtiments d’élevage. Le marché des filets brise-vent offre une large gamme de produits qui répondent à la diversité des besoins (usage du bâtiment, type d’animaux, fréquence d’ouverture...), mais aussi à des préoccupations architecturales et visuelles par un choix de couleurs.
Le premier critère de choix reste néanmoins l’efficacité au vent, qui traduit la capacité du filet à réduire la vitesse, donc les courants d’air. «Il faut choisir l’efficacité la plus élevée possible : au minimum 85 à 90 % pour des veaux et 75 à 80 % pour des adultes», recommande Jacques Capdeville de l’Institut de l’élevage. Le choix de l’efficacité au vent, voire d’une bâche étanche à hauteur des animaux, est aussi fonction de l’orientation des façades et du climat (vents dominants...). «Dans le choix de l’efficacité au vent, il faut veiller à ce que le filet ne réduise pas trop le débit d’air», poursuit Jacques Capdeville. C’est là qu’entre en jeu un deuxième critère : le coefficient multiplicateur de surface, qui indique la surface de brise-vent nécessaire pour avoir le même débit qu’une surface ouverte d’un mètre carré. En long pan, cette réduction du débit ne pose normalement pas de problème, sauf éventuellement dans le cas d’une rénovation, si, par exemple, le filet est posé au-dessus d’un muret, qui limite la surface d’entrée d’air.

Pilotage automatique en fonction de la météo
Selon l’usage qui est fait du filet brise-vent, l’offre commerciale va du plus simple - un filet fixe pour fermer un pignon par exemple ou mobile avec un relevage manuel - au plus complexe avec des toiles enroulables pilotées de manière automatique selon les conditions météorologiques. Le rideau coulissant sur rail, qui se replie en accordéon, convient pour des ouvertures peu fréquentes. En revanche, quand l’ouverture est quotidienne, les systèmes enroulables motorisés sont incontournables. La configuration la plus courante et la moins coûteuse est celle où le filet s’enroule du bas vers le haut. L’enroulement se fait soit autour du tube de charge à partir du bas, soit à partir d’un tube motorisé situé à mi-hauteur. Ce dernier système, qui semble s’imposer sur les grandes hauteurs notamment, permet une ouverture plus rapide et a une meilleure tenue au vent, le tube du milieu agissant comme un raidisseur. L’enroulement du bas vers le haut est intéressant pour ouvrir le bâtiment en grand à la belle saison ou pour circuler avec les engins (paillage, fumier...). Mais il ne permet pas de moduler la ventilation. D’où l’intérêt des longs pans qui s’ouvrent du haut vers le bas, mais qui sont nettement plus onéreux, avec en partie basse une toile pleine ou d’une efficacité au vent de 98 % et, en partie haute, un brise-vent.
Mieux encore, les rideaux qui s’ouvrent à partir du haut et du bas, cumulant toutes les fonctions (protection des animaux, ventilation, ombrage, circulation des engins...). Couplés à une régulation climatique, ils assurent un confort optimal à l’animal.