Service de remplacement
Les fermes en manque d’agents de remplacement
L’assemblée générale du service de remplacement de l’Yonne s’est tenue en juin dernier à Saint-Privé. Les questions se posent concernant la diminution du nombre d’agents de remplacement parallèlement à la hausse des activités du service.
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Sur les 183 adhérents au service, 133 ont fait appel à des remplaçants en 2017. Une hausse de 20% de l’activité globale a été enregistrée, ce qui représente quasiment 2 690 journées de 8 heures sur l’année contre 2 233 en 2016. Et la progression semble vouloir perdurer en 2018. Cette augmentation est en partie due à la mise en place exceptionnelle du dispositif d’accès au répit par la MSA, prenant en charge le coût du remplacement pour les «agriculteurs en détresse». La catégorie de remplacement «congés» a donc pu s’élever de 27% par rapport à 2016. Pour répondre à ce besoin de remplacement, l’organisme se retrouve face à un problème : il devient de plus en plus difficile de trouver de la main d’œuvre. Quatre CDI à temps plein, trois CTI(1), et 71 vacataires de missions ponctuelles ont assuré les remplacements en 2017. Parmi eux, deux viennent de troquer leur CDI pour un CTI de 400 heures, et un troisième quitte le service, pour causes d’installation et d’embauches. La campagne de recrutement est donc lancée pour des agents permanents. Autre nouvel emploi à prévoir, un mi-temps va être créé en renforts d’Anne Antoine, animatrice du service.
«Travailler au SR, c’est super avant de s’installer»
Johan Labosse a travaillé cinq ans en CDI à temps plein au service de remplacement après avoir été employé dix ans dans les vignes. Il travaillait 35 heures par semaine dans des fermes situées dans un rayon de 30 km autour de chez lui. Depuis environ deux ans, Johan est installé avec son père en polyculture-élevage sur 290 ha avec 63 vaches allaitantes Aubrac. Il reste salarié du service de remplacement en contrat intermittent (CTI) : «j’ai 400 heures à faire dans l’année. En quatre mois c’est fait ! Je les fais en hiver, quand j’ai moins de travail aux vaches donc plus de temps.» L’agriculteur est ravi de son expérience d’agent de remplacement «Il faut savoir un peu tout faire c’est sûr, surtout en élevage où il y a la majeure partie des remplacements, mais travailler au service, c’est vraiment une super expérience avant de s’installer ! On voit d’autres choses, des systèmes différents, on peut garder des idées pour notre future ferme, ou au contraire en laisser tomber. Ici, on va mettre en place un couloir de contention, on s’est mis à l’enrubanné… ce sont des choses que j’ai vu dans les fermes où j’ai travaillé et dont j’ai pu apprécier les avantages. En plus, après un remplacement, ça arrive régulièrement qu’on veuille nous embaucher, et une fois, on m’a même proposé de reprendre une ferme. Ça crée des liens quand on fait beaucoup d’heures sur une même ferme… ça fait vivre les liens agricoles !» Johan s’attriste du manque d’intérêt des jeunes pour ce métier. «C’est dommage, les jeunes aujourd’hui veulent s’installer tout de suite… Pour moi, il faut aller voir ailleurs avant.»
«Travailler au SR, c’est super avant de s’installer»
Johan Labosse a travaillé cinq ans en CDI à temps plein au service de remplacement après avoir été employé dix ans dans les vignes. Il travaillait 35 heures par semaine dans des fermes situées dans un rayon de 30 km autour de chez lui. Depuis environ deux ans, Johan est installé avec son père en polyculture-élevage sur 290 ha avec 63 vaches allaitantes Aubrac. Il reste salarié du service de remplacement en contrat intermittent (CTI) : «j’ai 400 heures à faire dans l’année. En quatre mois c’est fait ! Je les fais en hiver, quand j’ai moins de travail aux vaches donc plus de temps.» L’agriculteur est ravi de son expérience d’agent de remplacement «Il faut savoir un peu tout faire c’est sûr, surtout en élevage où il y a la majeure partie des remplacements, mais travailler au service, c’est vraiment une super expérience avant de s’installer ! On voit d’autres choses, des systèmes différents, on peut garder des idées pour notre future ferme, ou au contraire en laisser tomber. Ici, on va mettre en place un couloir de contention, on s’est mis à l’enrubanné… ce sont des choses que j’ai vu dans les fermes où j’ai travaillé et dont j’ai pu apprécier les avantages. En plus, après un remplacement, ça arrive régulièrement qu’on veuille nous embaucher, et une fois, on m’a même proposé de reprendre une ferme. Ça crée des liens quand on fait beaucoup d’heures sur une même ferme… ça fait vivre les liens agricoles !» Johan s’attriste du manque d’intérêt des jeunes pour ce métier. «C’est dommage, les jeunes aujourd’hui veulent s’installer tout de suite… Pour moi, il faut aller voir ailleurs avant.»