Dégâts de gel
Les experts de Groupama sur le terrain
A l'initiative des élus des Caisses Locales du département, Groupama Paris Val de Loire a mobilisé ses experts pour dresser un état des conséquences du gel sur les cultures et décider de la nécessité ou non de ressemer.

Suite aux températures fortement négatives enregistrées en février et devant l'affluence des déclarations de dommages qui ont suivi, Groupama s'est mobilisé afin d'organiser et animer des réunions sur le terrain pour dresser un état des cultures dans le département. A l'initiative des élus (présidents et administrateurs) des Caisses Locales, 25 réunions [I]«aléas climatiques»[i] se sont ainsi tenues dans l'Yonne, en une semaine. Pour Jean-Luc Sonnois, l'un des huit experts engagés dans la démarche, l'important était de faire vite : [I]«la difficulté rencontrée était de réussir à voir l'ensemble des agriculteurs en peu de temps, de manière à pouvoir déclencher les ressemis, anticiper les commandes de semences, etc... »[i]. La proximité, la responsabilité et la solidarité qui animent les élus locaux au quotidien, ont permis de mobiliser rapidement un grand nombre de sociétaires. L'objectif était de répondre aux questions nombreuses que se posaient les exploitants agricoles : état des cultures, expertise et suivi des cultures affectées, nécessité ou non de ressemer... Secteur le plus touché : le tiers sud est du département, avec, souligne l'expert [I]«une cellule qui se situe entre Tonnerre, Ancy-le-Franc, Pimelles, très fortement atteinte, avec des destructions totales massives de plantes, jusqu'à atteindre certains colzas»[i].
[INTER]Les sols doivent rester couverts[inter]
Pascal Maupois, exploitant céréalier dans le Tonnerrois et président de la Caisse Locale Groupama, fait partie des agriculteurs victimes du gel : [I]«ce sont les gelées apparues les trois derniers jours, dans la continuité des températures les plus négatives qui ont fait le plus de dégâts. L'effet physique combiné entre le gel du matin et le dégel l'après-midi ayant causé un maximum de pertes»[i]. Et comme sur le reste du département, les orges d'hiver sont le plus touchées, avec des pertes estimées à plus de 50 %. Des chiffres corroborés par les constatations réalisées également sur le terrain par les techniciens de la Chambre d'agriculture. Une fois les dégâts répertoriés sur une parcelle, se pose la question du ressemis éventuel. Une décision pas toujours facile à prendre selon l'agriculteur Tonnerrois : [I]«sur des terres argilo-calcaires comme ici, entre conserver une orge qui fera tout au plus 40 q/ha et ressemer une orge de printemps avec le risque qu'on peut avoir d'un effet de stress hydrique en fin de cycle, c'est pas gagné non plus ! Il faut vraiment adapter les ressemis en fonction de chaque exploitation»[i].
Autre élément à prendre en compte : le fait que la directive nitrates exige que les sols restent couverts. D'où cette mise en garde de Jean-Luc Sonnois:[I]«actuellement, même si on est plutôt dans une logique de ressemis, il n'est pas inutile de rappeler que les sols nus ne sont pas acceptés par l'administration. Avec le risque, en pareil cas, pour l'agriculteur, que lui soient retirées certaines aides PAC, voire, comme cela m'a été confirmé, appliquées des pénalités pour les deux prochaines années»[i].
[INTER]Les sols doivent rester couverts[inter]
Pascal Maupois, exploitant céréalier dans le Tonnerrois et président de la Caisse Locale Groupama, fait partie des agriculteurs victimes du gel : [I]«ce sont les gelées apparues les trois derniers jours, dans la continuité des températures les plus négatives qui ont fait le plus de dégâts. L'effet physique combiné entre le gel du matin et le dégel l'après-midi ayant causé un maximum de pertes»[i]. Et comme sur le reste du département, les orges d'hiver sont le plus touchées, avec des pertes estimées à plus de 50 %. Des chiffres corroborés par les constatations réalisées également sur le terrain par les techniciens de la Chambre d'agriculture. Une fois les dégâts répertoriés sur une parcelle, se pose la question du ressemis éventuel. Une décision pas toujours facile à prendre selon l'agriculteur Tonnerrois : [I]«sur des terres argilo-calcaires comme ici, entre conserver une orge qui fera tout au plus 40 q/ha et ressemer une orge de printemps avec le risque qu'on peut avoir d'un effet de stress hydrique en fin de cycle, c'est pas gagné non plus ! Il faut vraiment adapter les ressemis en fonction de chaque exploitation»[i].
Autre élément à prendre en compte : le fait que la directive nitrates exige que les sols restent couverts. D'où cette mise en garde de Jean-Luc Sonnois:[I]«actuellement, même si on est plutôt dans une logique de ressemis, il n'est pas inutile de rappeler que les sols nus ne sont pas acceptés par l'administration. Avec le risque, en pareil cas, pour l'agriculteur, que lui soient retirées certaines aides PAC, voire, comme cela m'a été confirmé, appliquées des pénalités pour les deux prochaines années»[i].