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Conjoncture allaitante

Les éleveurs n’acceptent plus d’être sacrifiés à l’oligarchie de la grande distribution et au dictat de la filière !

L’été 2014 sonne le retour des difficultés de trésorerie chez les éleveurs allaitants de notre département.
Par Communiqué Section bovine FDSEA58
Après deux campagnes marquées par un sursaut du marché et une meilleure adéquation entre prix producteur et coûts de production, les cours des animaux retrouvent ces derniers mois un niveau indécent qu’aucun paramètre ne parvient à légitimer.

Entre stabilité de la consommation, baisse du niveau de production, baisse des importations et disponibilités restreinte, un seul et unique élément confère à la grande distribution la qualité de coupable : Les prix consommateurs ont progressé de 1,5 % en un an, alors que dans le même temps, les cours de la viande se sont effondrés de près de 40 centimes par kilo.
Face à ce constat, la section bovine de la FDSEA de la Nièvre, réunie le lundi 21 juillet à Nevers, a décidé, avant que ne soient enclenchées des actions syndicales d’envergure, de rappeler chaque opérateur de la filière à ses responsabilités :

La grande distribution veut jouer et c’est son droit : Nous saurons en temps et en heure leur rappeler avec vigueur notre désaccord avec les méthodes et stratégie commerciale de bandits qui sont les leurs.

L’aval de la filière se doit de sortir de la logique consistant à systématiquement rechercher le prix le plus bas pour écouler sa marchandise. [I]«Baisser sa culotte»[i] devant les GMS est suicidaire, tant pour les entreprises d’aval que pour les éleveurs.
L’État a sa part de responsabilité dans la situation actuelle. Depuis des mois, la FNB et ses sections bovines ne cessent de rappeler l’urgence du besoin de structuration en matière d’export [I]«pays-tiers»[i]. A ce jour, le ministre, plus enclin à se préoccuper de la [I]«politique spectacle»[i] du gouvernement que des problèmes des agriculteurs dont il a la charge, cède au [I]«chantage à l’emploi»[i] des entreprises d’abattages et favorise l’inertie de la filière viande bovine française.

En bout de chaîne, les éleveurs trinquent ! Trésoreries exsangues, moral dans les chaussettes, incertitudes sur la finalisation de la PAC, hausse croissante des charges d’alimentation alors que les prix des céréales chutent quotidiennement …

Tous les acteurs de nos filières vivent décemment dans un environnement où seuls les agriculteurs tirent la langue. Les éleveurs sont épuisés, excédés par cette situation.

En conséquence, la rentrée syndicale s’annonce d’ores et déjà agitée. Quelques semaines de répit sont laissées aux fossoyeurs de notre production et de nos territoires pour réagir. Sans quoi, l’action syndicale risque d’être âpre et déterminée.

Contacts : Emmanuel Bernard – 06.85.70.26.54