Les élections au centre de l’attention
La Mutualité sociale agricole a débuté une série de neuf réunions départementales afin d’évoquer le grand rendez-vous du mois de janvier.
Les adhérents MSA voteront par correspondance ou par internet du 12 au 27 janvier 2015 afin d’élire leurs futurs délégués. A quelques mois du scrutin, des réunions d’informations sont organisées pour sensibiliser la population. Le message est clair : sans une forte mobilisation l’an prochain, l’organisation professionnelle agricole sera menacée. Des candidats dans tous les collèges et un fort taux de participation seront tout simplement indispensables. «Si la MSA venait un jour à disparaître, la population agricole ne bénéficierait plus des nombreux avantages dont elle dispose actuellement» souligne l’animateur Mario Zaccardi. Des propos appuyés par les délégués Gilles Clairotte et Patrick Mugnier du canton de Grancey-le-Château: «La MSA est une institution professionnelle gérée par des personnes qui connaissent le milieu. Ils sont au courant des préoccupations du terrain, ils savent les écouter et les prendre en considération. Il faut absolument garder ce que l’on a aujourd’hui. Sinon, plus personne ne s’occupera de rien». Isabelle Redoutet, du canton d’Is-sur-Tille était au diapason : «Les adhérents doivent participer activement aux votes. Chaque voix a de l’importance. Si nous ne nous battons pas pour sauver notre MSA, nous nous ferons... manger par le régime général». Bernard Virely, président du comité départemental de Côte d’Or, rappelait deux spécificités du régime agricole : «Il y a tout d’abord ses élections démocratiques qui partent de la base et qui montent jusqu’à la caisse centrale. Ensuite, la MSA est un guichet unique : elle remplace la CPAM pour la santé, la Caf pour la famille, la Carsat pour la retraite et l’Urssaf pour les cotisations. Les Côte d’oriens répondent généralement présent à chaque élection, notamment le collège 1, celui des agriculteurs, et le collège 3, celui des employeurs de main d’oeuvre. Mais les résultats sont un peu moins bons sur le collège 2 qui concerne les salariés». Membre du comité départemental de Côte d’Or, Mauricette Besançon évoquait le futur regard porté par les Pouvoirs Publics : «Ils analyseront les élections de très près. Tout dépendra de la mobilisation que la population agricole sera en mesure de démontrer. L’enjeu est très important : après, il ne sera plus possible de faire marche arrière».