État des vignes en Côte d'Or
Les derniers jours seront déterminants
Le début des vendanges est programmé entre les 17 et 22 septembre. A quoi ressemblera le millésime 2012 après les nombreux aléas climatiques qui ont secoué les vignes ?

Quelle année ! [I]«On a rarement vu ça»[i] signale Pierre Petitot, conseiller viticole à la Chambre d'agriculture de Côte d'Or. La liste des événements climatiques survenus cette année est très longue avec les maladies, la grêle, le gel, mais aussi des phénomènes de coulure et d'échaudage...
[I]«Quand on cumule tout, c'est sûr, le potentiel de récolte n'est pas très important. Mais, il est très difficile de faire des estimations. Il reste plusieurs inconnues. Il peut se passer encore beaucoup de choses d'ici le début des vendanges»[i] mentionne le conseiller viticole. Le rendement en jus ne sera véritablement connu qu'à la vendange. Le botrytis sera fonction du temps des prochains jours. [I]«S'il pleut, son impact peut être important. La baisse de récolte peut atteindre 30% en seulement deux ou trois jours»[i] indique Pierre Petitot, qui veut tout de même garder de l'optimisme en lui : [I]«si certaines vignes ont sérieusement souffert des maladies et des aléas climatiques, certaines seraient encore très bien pourvues. Le mois d'août a été plutôt bon. La véraison et la maturité ont bien progressé. Rappelez vous de 2010. Il y avait un faible volume de récolte mais la qualité était excellente. Il peut encore se passer pas mal de choses pour ce millésime. Espérons un temps ensoleillé et sec, sans excès, pour ces tous prochains jours»[i].
[INTER]Une année [I]«exceptionnelle»[i][inter]
C'est du jamais vu ou presque. Cette année, mildiou et oÏdium n'ont [I]«pas fait semblant»[i] et se sont manifestés sans prédominance de l'un ou de l'autre. [I]«C'est assez exceptionnel, ils ont agit tous les deux et leurs attaques ont été très sévères. La campagne phytosanitaire a donc été très difficile»[i] ajoute Pierre Petitot, [I]«les viticulteurs s'en sortent au prix d'un nombre assez conséquent de traitements. Les pertes de récoltes par le mildiou restent importantes. Pour l'oÏdium, il est difficile de le distinguer aujourd'hui en Pinot noir car les grains ont changé de couleur. En revanche, il se voit très bien sur Chardonnay»[i]. Les épisodes de grêle ont également fait du mal aux vignes de Côte d'Or : [I]«ils ont concerné des surfaces conséquentes, entre 1000 et 1500 hectares à chaque fois, avec des dégâts pouvant atteindre 90% !»[i] se rappelle Pierre Petitot. D'ordinaire localisées, les averses de grêles ont été très «larges». Pommard et Volnay ont été les «épicentres» des premières averses. D'autres secteurs comme Puligny, Saint-Aubin, Meursault et une bonne partie des Hautes-Côtes de Beaune et de Nuits ont également laissé des plumes. Plus tôt dans le calendrier, la floraison s'était déroulée dans de mauvaises conditions, sous la pluie. [I]«Cela avait généré de la coulure, avec des grappes lâches et un nombre de baies revu à la baisse»[i] explique Pierre Petitot. Un gel tardif s'était manifesté au printemps, autour du 17 mai, avait secoué les vignes du département. De l'échaudage a également été constaté au mois de juillet : des «brûlures» de baies qui occasionneront encore 10 à 15% pertes de récoltes dans certains endroits.
[I]«Quand on cumule tout, c'est sûr, le potentiel de récolte n'est pas très important. Mais, il est très difficile de faire des estimations. Il reste plusieurs inconnues. Il peut se passer encore beaucoup de choses d'ici le début des vendanges»[i] mentionne le conseiller viticole. Le rendement en jus ne sera véritablement connu qu'à la vendange. Le botrytis sera fonction du temps des prochains jours. [I]«S'il pleut, son impact peut être important. La baisse de récolte peut atteindre 30% en seulement deux ou trois jours»[i] indique Pierre Petitot, qui veut tout de même garder de l'optimisme en lui : [I]«si certaines vignes ont sérieusement souffert des maladies et des aléas climatiques, certaines seraient encore très bien pourvues. Le mois d'août a été plutôt bon. La véraison et la maturité ont bien progressé. Rappelez vous de 2010. Il y avait un faible volume de récolte mais la qualité était excellente. Il peut encore se passer pas mal de choses pour ce millésime. Espérons un temps ensoleillé et sec, sans excès, pour ces tous prochains jours»[i].
[INTER]Une année [I]«exceptionnelle»[i][inter]
C'est du jamais vu ou presque. Cette année, mildiou et oÏdium n'ont [I]«pas fait semblant»[i] et se sont manifestés sans prédominance de l'un ou de l'autre. [I]«C'est assez exceptionnel, ils ont agit tous les deux et leurs attaques ont été très sévères. La campagne phytosanitaire a donc été très difficile»[i] ajoute Pierre Petitot, [I]«les viticulteurs s'en sortent au prix d'un nombre assez conséquent de traitements. Les pertes de récoltes par le mildiou restent importantes. Pour l'oÏdium, il est difficile de le distinguer aujourd'hui en Pinot noir car les grains ont changé de couleur. En revanche, il se voit très bien sur Chardonnay»[i]. Les épisodes de grêle ont également fait du mal aux vignes de Côte d'Or : [I]«ils ont concerné des surfaces conséquentes, entre 1000 et 1500 hectares à chaque fois, avec des dégâts pouvant atteindre 90% !»[i] se rappelle Pierre Petitot. D'ordinaire localisées, les averses de grêles ont été très «larges». Pommard et Volnay ont été les «épicentres» des premières averses. D'autres secteurs comme Puligny, Saint-Aubin, Meursault et une bonne partie des Hautes-Côtes de Beaune et de Nuits ont également laissé des plumes. Plus tôt dans le calendrier, la floraison s'était déroulée dans de mauvaises conditions, sous la pluie. [I]«Cela avait généré de la coulure, avec des grappes lâches et un nombre de baies revu à la baisse»[i] explique Pierre Petitot. Un gel tardif s'était manifesté au printemps, autour du 17 mai, avait secoué les vignes du département. De l'échaudage a également été constaté au mois de juillet : des «brûlures» de baies qui occasionneront encore 10 à 15% pertes de récoltes dans certains endroits.