Val de Saône
«Les crues, on ne les compte plus»
Un agriculteur du canton de Saint-Jean-de-Losne rencontre des difficultés sur ses terres et dénonce le mauvais entretien des cours d'eau.

«C'est simple, si 30 millimètres tombent à Dijon, nous sommes en crue» déplore Eric Jayé, agriculteur dans le village de Saint-Usage, à 29 kilomètres de la Cités des Ducs. Son exploitation de polyculture-élevage est fortement perturbée par les intempéries. «Nous avons eu trois crues en 2012. Cette année, il y a eu celle du mois de mai et encore une la semaine dernière... Au fil des années, les crues, on ne les compte plus» informe l'agriculteur. L'entretien «inexistant ou presque» de la Vouge et de la Biètre serait la principale cause de ces inondations à répétitions. «On reçoit de plus en plus d'eau... et de plus en plus vite. Avant, la Vouge montait en 48 heures. Aujourd'hui elle est pleine en seulement deux heures» ajoute Eric Jayé, qui verrait deux solutions pour résoudre ces problèmes : «mettre des barrages en amont pour que l'eau arrive moins vite, ou nettoyer l'aval pour que l'eau parte plus vite en Saône».
24 ha ressemés
L'agriculteur de Saint-Usage vient de connaître un deuxième printemps désastreux après celui de l'an passé : la quasi-intégralité de ses prés et la moitié de ses cultures se sont retrouvées sous l'eau. «Au début du mois de mai, il a fallu rentrer les bêtes. Outre le travail supplémentaire, les coûts alimentaires sont conséquents avec 247 euros la tonne de pulpes, 344 euros la tonne de granulés... En plus, ça fait deux ans que mes prés sont saccagés. On ne fera pas d'herbe. Les foins seront mauvais» relate Eric Jayé. Concernant les cultures, 17ha de soja et 7ha de maÏs ont été ressemés les 17 et 18 juin, quelques heures seulement avant la nouvelle crue de la semaine dernière qui aura elle aussi des conséquences sur l'exploitation.... Ces difficultés semblent partagées dans les communes voisines. Ghislaine Bourgeon, déléguée cantonale FDSEA, dresse un état des lieux «très difficile» à l'issue des deux dernières inondations.
24 ha ressemés
L'agriculteur de Saint-Usage vient de connaître un deuxième printemps désastreux après celui de l'an passé : la quasi-intégralité de ses prés et la moitié de ses cultures se sont retrouvées sous l'eau. «Au début du mois de mai, il a fallu rentrer les bêtes. Outre le travail supplémentaire, les coûts alimentaires sont conséquents avec 247 euros la tonne de pulpes, 344 euros la tonne de granulés... En plus, ça fait deux ans que mes prés sont saccagés. On ne fera pas d'herbe. Les foins seront mauvais» relate Eric Jayé. Concernant les cultures, 17ha de soja et 7ha de maÏs ont été ressemés les 17 et 18 juin, quelques heures seulement avant la nouvelle crue de la semaine dernière qui aura elle aussi des conséquences sur l'exploitation.... Ces difficultés semblent partagées dans les communes voisines. Ghislaine Bourgeon, déléguée cantonale FDSEA, dresse un état des lieux «très difficile» à l'issue des deux dernières inondations.