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Made in Viande

Les consommateurs dans le «vrai» d’une exploitation

Petite visite et découverte d’un élevage du Morvan, le Gaec Pompon, qui a chaleureusement ouvert ses portes à l’occasion de l’opération Made In Viande, organisée par Interbev Bourgogne.
Par Anne-Marie Klein
Les consommateurs dans le «vrai» d’une exploitation
Plusieurs générations sous la bannière de Made In Viande se sont livrées de bonne grâce à un exercice de communication grand public pas si évident que cela.
Quand on vous raconte avec talent et conviction -et par le menu- l’histoire d’une famille d’éleveurs, un parcours de vie et la réalité quotidienne d’une exploitation d’élevage ; le tout en visitant les bâtiments, en découvrant les multiples facettes d’une activité qui va bien au-delà d’un simple métier... On en ressort avec un peu moins de stéréotypes et un peu plus d’ouverture d’esprit, riche d’une nouvelle compréhension du quotidien d’une exploitation d’élevage, de la passion transmise et des angoisses partagées d’une entreprise qui n’a plus grand chose à voir avec les fermes d’antan.
L’enjeu de l’opération Made In viande, c’est tout cela, découvrir, voir, écouter et partager... en ouvrant ses portes pour dialoguer  en direct avec les consommateurs et parler avec coeur et fierté de son métier d’éleveur. Dans le Morvan, ils étaient peu nombreux à relayer l’opération. Michel Loison avec toute l’équipe du Gaec des Pompons, jeunes et plus anciens réunis, a joué le jeu de la transparence et de la convivialité en participant cette année à l’opération Made In Viande. Pas facile de s’improviser «communiquant» du jour au lendemain, mais l’ouverture aux autres c’est une constante dans ce Gaec et Michel Loison ouvre volontiers ses portes, même en dehors de toute action de communication ciblée.
Au programme une visite commentée des installations et surtout une approche particulièrement humaine et chaleureuse d’une activité méconnue et souvent injustement décriée. Alors que la jeune génération se prépare à reprendre le flambeau, les difficultés actuelles de l’élevage entâchent de quelques nuages cette perspective heureuse d’une transmission bien préparée. Quid de l’avenir, quid de l’évolution de l’activité ? Sous le discours mesuré, l’angoisse pointe quand même. Depuis sa constitution en 1982, le Gaec a su s’adapter aux évolutions de l’agriculture et à celles de la société ; mais là le manque de perspectives laisse planer un doute, la jeune génération va devoir s’adapter rapidement au nouveau contexte du métier et elle n’aura pas droit à l’erreur...
Dernière adaptation en date, le Gaec s’est donné les moyens de développer la vente directe, encore un nouveau métier et un nouveau challenge, la commercialisation avec ses contraintes et ses risques, cela ne coule pas de source, mais le défi a été relevé. L’avenir dira si cette nouvelle orientation prendra plus d’importance ou non au sein du Gaec. Le coeur de métier cela reste quand même l’élevage de bovins et d’ovins et la production de broutards et d’agneaux d’herbe.
Côté convivialité, dégustation de viande et barbecue savoureux étaient au menu et ont permis d’apprécier le travail du naisseur autant que celui de l’engraisseur.