Crise de l’élevage
Les changements, c’est pour quand ?
En présence de nombreux responsables d’OPA et notamment de Fabrice Faivre, le président de la FDSEA, ces deux visites ont été l’occasion pour la profession de réitérer ses demandes de changements.

Redonner un sens économique au prix du produit a été le principal leitmotiv de cette journée du 24 juillet. Malgré les engagements pris le 17 juin à l’issue d’actions syndicales, «une partie de l’aval ne joue pas le jeu». Pire, «certains prix auraient tendance à baisser dans certaines catégories». Fabrice Faivre a exprimé le «ras le bol» et l’incompréhension totale perceptible dans les différentes cours de fermes. Dans un document remis au préfet, une plus grande transparence est demandée dans les règles de vérification du poids et classement des animaux, la capacité de la filière à «anticiper et gérer les fluctuations d’offre et de la demande» doit également se renforcer. La contractualisation doit se développer «sur des fondements économiques assurant une rémunération équitable de chaque maillon». La FDSEA exige la promotion de l’origine et de l’offre française, tant en grande distribution qu’en boucherie artisanale. La filière doit également «investir plus fortement dans la reconquête des marchés de la restauration hors domicile, où la viande bovine française a toute sa place». La profession déplore que des marchés potentiels à l’export ne soient pas davantage investis alors que l’offre française, en qualité et prix, pourrait satisfaire les nombreux besoins. Les producteurs attendent un changement de stratégie de l’aval de la filière et une mobilisation très opérationnelle pour accompagner les opérateurs qui s’investiront sur ces nouveaux marchés. Plus spécifiquement à l’élevage laitier, selon la FDSEA, «il manque 30 euros/1000 litres sur le prix du lait, rien que pour compenser le niveau des charges sur le premier semestre».
Comme si le problème de la baisse du prix du lait ne suffisait pas, la sécheresse risque de faire grimper le cours des céréales et renchérir le coût de l’alimentation. Le syndicalisme demande aux entreprises de transformation «d’arrêter de prendre les producteurs pour une variable d’ajustement et d’intégrer dès maintenant la clause de survie sur le prix du lait». Les distributeurs doivent «intégrer cette clause de survie, sortir de la guerre des prix et cesser immédiatement leurs manipulations commerciales, pour desserrer l’étau des prix des produits laitiers».
Comme si le problème de la baisse du prix du lait ne suffisait pas, la sécheresse risque de faire grimper le cours des céréales et renchérir le coût de l’alimentation. Le syndicalisme demande aux entreprises de transformation «d’arrêter de prendre les producteurs pour une variable d’ajustement et d’intégrer dès maintenant la clause de survie sur le prix du lait». Les distributeurs doivent «intégrer cette clause de survie, sortir de la guerre des prix et cesser immédiatement leurs manipulations commerciales, pour desserrer l’étau des prix des produits laitiers».