Bovins charolais
Les césariennes ne sont pas une fatalité
Trois éleveurs du canton de Saulieu abordent les stratégies de vêlages faciles mises en place sur leur exploitation.
Aucune intervention lors des vêlages... le rêve de nombreux éleveurs ! Cette année, Étienne Bourge y est presque. «J’en suis à soixante-huit veaux, il en reste cinq à venir et pour l’instant, je n’ai pas eu la moindre césarienne» relève l’exploitant de 28 ans résidant le village de Villargoix. A quelques centaines de mètres plus loin, Philippe et Nicolas Josse, respectivement 30 et 34 ans, en sont à la moitié de leurs 120 vêlages charolais. Un seule mise-bas a nécessité l’intervention du vétérinaire et encore, la faute incombait à un problème d’arrière-train.
Une baisse de charges
Ces deux exploitations enregistraient une moyenne de cinq césariennes par an il y a encore quelques temps : un taux pas encore excessif mais participant indubitablement aux charges de chaque ferme. «Cinq césariennes représentent une somme d’environ 1 000 euros, ce n’est pas négligeable» fait remarquer Étienne Bourge. «Les 200 euros laissés dans chaque césarienne ne se retrouvent pas dans le prix de vente de l’animal» rappelle quant à lui Philippe Josse. Pour obtenir ces vêlages faciles, les trois éleveurs ont levé différents leviers. Tous regardent attentivement les index de facilité de naissance des taureaux qu’il se procurent. «Il y a encore quelques années, on regardait cela de loin, ce n’est plus le cas» note Nicolas Josse. Étienne Bourge suit la même logique, même s’il privilégie les inséminations artificielles. Le jeune éleveur se dit attentif aux avancées de la génomie qui donneront, selon qui, d’encore meilleurs résultats qu’aujourd’hui.
Alimentation et stabulation
Le choix des taureaux n’est pas le seul critère pris en compte, comme l’indique Étienne Bourge : «Ici, nous avons des sols carencés en iode et sélénium, des oligoéléments importants pour les bovins. Suite aux conseils de techniciens, j’injecte deux bollus aux bêtes deux mois avant les vêlages et ça marche plutôt bien». Le Sédélocien se réjouit de voir des veaux plus vigoureux : «les bienfaits du vêlage facile ne s’arrêtent pas là : une vache qui vêle correctement ne connaîwt généralement pas de problèmes l’année suivante. L’idéal serait que chaque bête vêle toute seule. Ce serait un plus pour moi qui travaille seul sur l’exploitation. Il y a du mieux ces dernières années : avant, j’utilisais pratiquement la vêleuse à chaque fois. Là, je n’en suis qu’à une quinzaine et je ne me lève plus la nuit». Les frères Josse réforment systématiquement toute mère ayant eu un problème au vêlage : «nous n’étions pas dans cette optique il y a quelques années puisque nous étions en augmentation de cheptel» soulignent les deux Côte d’oriens, qui relève également les bienfaits de leur stabulation aire paillé créée il y a cinq ans : «ça vêle mieux et les interventions deviennent rares. Cela nous change beaucoup de notre ancienne stabulation entravée. Les bêtes sont moins stressées, bougent et marchent facilement : cela doit avoir des répercussions sur les vêlages».
Une baisse de charges
Ces deux exploitations enregistraient une moyenne de cinq césariennes par an il y a encore quelques temps : un taux pas encore excessif mais participant indubitablement aux charges de chaque ferme. «Cinq césariennes représentent une somme d’environ 1 000 euros, ce n’est pas négligeable» fait remarquer Étienne Bourge. «Les 200 euros laissés dans chaque césarienne ne se retrouvent pas dans le prix de vente de l’animal» rappelle quant à lui Philippe Josse. Pour obtenir ces vêlages faciles, les trois éleveurs ont levé différents leviers. Tous regardent attentivement les index de facilité de naissance des taureaux qu’il se procurent. «Il y a encore quelques années, on regardait cela de loin, ce n’est plus le cas» note Nicolas Josse. Étienne Bourge suit la même logique, même s’il privilégie les inséminations artificielles. Le jeune éleveur se dit attentif aux avancées de la génomie qui donneront, selon qui, d’encore meilleurs résultats qu’aujourd’hui.
Alimentation et stabulation
Le choix des taureaux n’est pas le seul critère pris en compte, comme l’indique Étienne Bourge : «Ici, nous avons des sols carencés en iode et sélénium, des oligoéléments importants pour les bovins. Suite aux conseils de techniciens, j’injecte deux bollus aux bêtes deux mois avant les vêlages et ça marche plutôt bien». Le Sédélocien se réjouit de voir des veaux plus vigoureux : «les bienfaits du vêlage facile ne s’arrêtent pas là : une vache qui vêle correctement ne connaîwt généralement pas de problèmes l’année suivante. L’idéal serait que chaque bête vêle toute seule. Ce serait un plus pour moi qui travaille seul sur l’exploitation. Il y a du mieux ces dernières années : avant, j’utilisais pratiquement la vêleuse à chaque fois. Là, je n’en suis qu’à une quinzaine et je ne me lève plus la nuit». Les frères Josse réforment systématiquement toute mère ayant eu un problème au vêlage : «nous n’étions pas dans cette optique il y a quelques années puisque nous étions en augmentation de cheptel» soulignent les deux Côte d’oriens, qui relève également les bienfaits de leur stabulation aire paillé créée il y a cinq ans : «ça vêle mieux et les interventions deviennent rares. Cela nous change beaucoup de notre ancienne stabulation entravée. Les bêtes sont moins stressées, bougent et marchent facilement : cela doit avoir des répercussions sur les vêlages».