FDSEA
Les bovins viande changent de président
Martial Gros, président cantonal de Venarey-Les Laumes, succède à Dominique Guyon à la présidence de la commission «bovins viande».
La FDSEA de Côte-d’Or enchaîne les élections avant son assemblée générale -elle-même élective- du mois prochain. Après les 27 rendez-vous cantonaux de l’hiver, les votes s’intéressent désormais à ses différentes commissions. Vendredi 7 avril à Sussey, la commission «bovins viande» était la quatrième à se réunir après celles des producteurs laitiers, des éleveurs ovins et des productions végétales. Martial Gros, éleveur à Flavigny-sur-Ozerain, a succédé à Dominique Guyon qui n’avait pas souhaité «rempiler» après trois mandats consécutifs. Installé en 2005, Martial Gros élève 65 mères charolaises sur une ferme comptant 145 hectares, dont 110 en surfaces fourragères. Ce Côte-d’orien de 45 ans adhère à la FDSEA depuis 2009 après plusieurs années aux JA. «Nous comptons nous faire entendre le plus possible même si ce n’est pas toujours facile» commente Martial Gros. Il y a «urgence» d’après le nouveau président : «la situation en élevage n’est pas acceptable car les prix sont toujours aussi bas. Il nous faudrait au moins 0,50 voire 0,60€/kg supplémentaires. Les difficultés persistent et nous ne voyons toujours pas le bout du tunnel. Les éleveurs qui s’en sortent encore aujourd’hui ont peut être décapitalisé ces temps-ci ou vivent actuellement sur leurs maigres réserves, mais cela ne va pas durer éternellement»
Différents dossiers ont été abordés lors de cette réunion, comme par exemple le sanitaire, sujet tenant particulièrement à coeur à Martial Gros, dont l’élevage a été touché par la tuberculose bovine en 2014. «Il existe des voies discordantes en ce moment dans le domaine : on pourrait s’en passer, j’espère que tout cela va s’éteindre aussi vite que cela est apparu» a t-il confié.
Isabelle Tisserand, directrice d’Interbev Bourgogne, est intervenue sur le bien-être animal, et plus particulièrement sur la manière avec laquelle les éleveurs ont tout intérêt à réagir face à toutes ces associations «déstabilisatrices». «Nous devons saisir toute occasion de communiquer pour montrer ce que nous savons faire, comment nous travaillons» a insisté Martial Gros, faisant notamment allusion aux prochaines journées «Made in Viande» du mois de mai ou au prochaines portes-ouvertes de la FDSEA en septembre, dans le cadre des journées du patrimoine : «la communication représente un travail de longue haleine, mais je crois fortement au résultat final. Le regard porté par la majorité de la société reste très positif envers nos métiers». Martial Gros a également donné son point de vue général sur le rôle de la commission : «notre structure ne doit pas se résumer au rapport de forces avec l’administration, elle doit aussi nous aider à sortir de notre cours de ferme. Je pense d’ailleurs qu’une réflexion doit être engagée entre éleveurs et producteurs céréaliers, dont le travail a tout intérêt de se compléter. Je pense notamment à la luzerne qui profiterait aux deux parties. On a voulu spécialiser les élevages d’un côté et les productions végétales de l’autre : les limites d’un système commencent de se faire ressentir».
Visite méthanisation
Cette commission a été l’occasion de visiter l’EARL du Livas et la société Métha-Auxois chez Benoît Choné et Ludovic Thibeault à Sussey. Une unité de méthanisation d’une puissance de 170kWc (bientôt 180 kWc avec la prochaine installation d’un ORC, dispositif récupérant la chaleur) a été mise en route le 20 février dernier. Les membres de la commission ont fait la découverte d’une structure productrice d’électricité, en voie sèche avec quatre garages, destinée à recevoir près de 8000 tonnes du substituts chaque année, dont une grande majorité de fumiers issus du nouvel atelier d’engraissement de l’EARL, accueillant 400 taurillons par périodes de 220 jours. L’unité sera prochainement inaugurée.
Les présidents des autres commissions : Nathalie Mairet (lait), Hubert Coucheney (ovins), Jacques de Loisy (productions végétales).
Différents dossiers ont été abordés lors de cette réunion, comme par exemple le sanitaire, sujet tenant particulièrement à coeur à Martial Gros, dont l’élevage a été touché par la tuberculose bovine en 2014. «Il existe des voies discordantes en ce moment dans le domaine : on pourrait s’en passer, j’espère que tout cela va s’éteindre aussi vite que cela est apparu» a t-il confié.
Isabelle Tisserand, directrice d’Interbev Bourgogne, est intervenue sur le bien-être animal, et plus particulièrement sur la manière avec laquelle les éleveurs ont tout intérêt à réagir face à toutes ces associations «déstabilisatrices». «Nous devons saisir toute occasion de communiquer pour montrer ce que nous savons faire, comment nous travaillons» a insisté Martial Gros, faisant notamment allusion aux prochaines journées «Made in Viande» du mois de mai ou au prochaines portes-ouvertes de la FDSEA en septembre, dans le cadre des journées du patrimoine : «la communication représente un travail de longue haleine, mais je crois fortement au résultat final. Le regard porté par la majorité de la société reste très positif envers nos métiers». Martial Gros a également donné son point de vue général sur le rôle de la commission : «notre structure ne doit pas se résumer au rapport de forces avec l’administration, elle doit aussi nous aider à sortir de notre cours de ferme. Je pense d’ailleurs qu’une réflexion doit être engagée entre éleveurs et producteurs céréaliers, dont le travail a tout intérêt de se compléter. Je pense notamment à la luzerne qui profiterait aux deux parties. On a voulu spécialiser les élevages d’un côté et les productions végétales de l’autre : les limites d’un système commencent de se faire ressentir».
Visite méthanisation
Cette commission a été l’occasion de visiter l’EARL du Livas et la société Métha-Auxois chez Benoît Choné et Ludovic Thibeault à Sussey. Une unité de méthanisation d’une puissance de 170kWc (bientôt 180 kWc avec la prochaine installation d’un ORC, dispositif récupérant la chaleur) a été mise en route le 20 février dernier. Les membres de la commission ont fait la découverte d’une structure productrice d’électricité, en voie sèche avec quatre garages, destinée à recevoir près de 8000 tonnes du substituts chaque année, dont une grande majorité de fumiers issus du nouvel atelier d’engraissement de l’EARL, accueillant 400 taurillons par périodes de 220 jours. L’unité sera prochainement inaugurée.
Les présidents des autres commissions : Nathalie Mairet (lait), Hubert Coucheney (ovins), Jacques de Loisy (productions végétales).
Bientôt une action syndicale ?
Martial Gros évoque les récents dysfonctionnements du Cœur de gamme et n’exclut pas une prochaine action syndicale dans le département : «Nous sommes allés provoquer les GMS ces derniers mois, mais force est de constater qu’elles sont beaucoup plus malignes que nous, notamment sur le plan du marketing. Des accords ont été signés au niveau national, mais il s’avère qu’il faudrait les faire signer magasin par magasin... Ce n’est pas simple, d’autant qu’il serait difficile de faire respecter les accords car nous ne sommes pas en mesure d’aller contrôler chaque factures. Normalement, 50% des bêtes en rayon découpe doivent être du Cœur de gamme. Oui, nous réfléchissons actuellement à une action syndicale, cela ne peut plus durer ainsi».