Chambre d’agriculture
Les agriculteurs ont répondu présent
Les cinq réunions d’informations de janvier ont enregistré une belle affluence.
Les rendez-vous de Varanges, Semur-en-Auxois, Pouilly-en-Auxois, Châtillon-sur-Seine et Til-Châtel ont attiré entre 90 et 120 personnes chacun le mois dernier : une belle satisfaction pour la nouvelle équipe de la Chambre d’agriculture élue il y a un an. [I]«Chaque réunion durait trois heures, les agriculteurs nous ont écoutés du début à la fin, preuve que les sujets présentés les intéressaient»[i] se réjouit le président Vincent Lavier. Cette affluence pourrait être la meilleure jamais enregistrée lors de ces traditionnelles réunions de début d’année. La Politique agricole commune figurait au programme et les questions ont été nombreuses. [I]«Nous sentons malheureusement les agriculteurs résignés, ils nous disent qu’ils perdent quelque chose à chaque reforme»[i] relate Vincent Lavier. Les éleveurs se sont montrés particulièrement déçus après les propos du Ministre pourtant encourageants à Cournon : [I]«l’élevage pensait s’en sortir vainqueur, mais ce n’est pas le cas. Nous sommes pénalisés par les restructurations que nous avons mises en place, par nos grands troupeaux. Certains éleveurs m’ont dit que s’ils avaient su, ils ne seraient pas venus à la réunion à cause des prévisions qui ont été présentées sur la PMTVA»[i]. La directive nitrates était également à l’ordre du jour : [I]«ces mesures nous perturbent fortement»[i] confie le président, citant notamment l’augmentation des capacités de stockage des exploitations d’élevage et l’interdiction de fumures sur certaines parcelles en pentes. [I]«Nous avons un certain nombre d’exploitations qui possèdent une bonne partie de leur parcellaire avec des pentes supérieures à 15%. Ces gens-là se demandent s’ils pourront continuer d’exploiter leurs parcelles comme ils le font aujourd’hui»[i] ajoute Vincent Lavier. En matière d’environnement, la problématique de l’entretien des cours d’eau a été soulevée plusieurs fois. La Chambre d’agriculture a rappelé le travail engagé sur ce dossier avec le soutien du Préfet. Un thème était commun à chaque réunion : celui de la sécurisation des exploitations par rapport à la problématique des vols et des cambriolages. Ces derniers sont de plus en plus fréquents dans le département. L’exposé d’un représentant de la gendarmerie a été suivi de très près par les agriculteurs. [I]«Nous ne connaissons pas encore les chiffres de 2013, mais il y a une forte recrudescence»[i] regrette Vincent Lavier. L’exposé avait comme objectif de dissuader l’action d’éventuels malfrats. L’idée est de mettre en place un certain nombre d’astuces, parfois très simples, pour les ralentir un maximum dans leurs actions. Les voleurs abdiquent généralement après 5 ou 10 minutes de tentatives infructueuses. L’exemple d’un deuxième coupe-batterie sur un tracteur a été cité. Cacher le matériel de valeur, comme celui de la motoculture, n’est malheureusement pas toujours appliqué par tous.