Début des moissons
Les agriculteurs jonglent avec la pluie
Les orges d'hiver sont récoltées dans la plaine dijonnaise. Si les rendements se tiennent, les conditions de récolte sont difficiles et la qualité n'est pas forcément au rendez-vous.

àa y est. Les orges d'hiver ont été récoltées dans la plaine dijonnaise. Mais avec beaucoup de mal. [I]«La pluie ne s'arrête pas, on ne compte plus les millimètres d'eau qui tombent dans les parcelles, le problème c'est la récolte. Du coup, on n'avance pas ! Les plus pessimistes annoncent des pluies à répétitions jusqu'au 19 juillet»[i] confient François et Bernard Pautet, du Gaec de l'Oucherotte à Rouvres-en-Plaine. François Pautet livrent ses premières impressions : [I]«Ici, dans la plaine, je pense que les rendements vont être là. Nous n'avons pas eu la chaleur habituelle du mois de juin qui détruit tout»[i]. Bernard, dans la moissonneuse, signale que les rendements varient de 70 et 80q/ha, ce qui est légèrement mieux que l'an passé.
[INTER]Des conséquence du gel...[inter]
Une enquête en cours de la Chambre d'agriculture, portant sur 600 ha de la plaine dijonnaise, révèle un rendement moyen de 76q/ha, un calibrage de 73% et une teneur en protéines de 9,9%. [I]«Les rendements se situent dans la référence pluri-annuelle»[i] signale Damien Ronget, technicien à la Chambre d'agriculture de Côte d'Or,[I] «en revanche, le calibrage est de 10 à 15 points inférieur à celui de l'année dernière et la teneur en protéines est très faible».[i] Quelles en sont les raisons? [I]«l'impact du gel, le manque de rayonnement, le déficit de températures, la teneur en protéines est due au manque d'azote ou à la difficulté d'absorber de l'azote»[i] répond Damien Ronget.
[INTER]... et de la grêle[inter]
Le Gaec de l'Oucherotte possède des terres à Brazey-en-Plaine, secteur qui n'a pas été épargné par la grêle du 30 juin. [I]«Toutes les cultures sont globalement touchées»[i] signale Bernard Pautet. En attendant la venue des experts, des carrés témoins de 16m2 ont été laissés dans les parcelles grêlées. Damien Ronget termine en résumant [I]«l'agenda de la plaine»[i] : [I]«Les colzas devraient être prochainement terminés. Les blés ne sont pas mûrs et doivent encore attendre. Ils devraient être précédés par les orges de printemps»[i].
[INTER]Des conséquence du gel...[inter]
Une enquête en cours de la Chambre d'agriculture, portant sur 600 ha de la plaine dijonnaise, révèle un rendement moyen de 76q/ha, un calibrage de 73% et une teneur en protéines de 9,9%. [I]«Les rendements se situent dans la référence pluri-annuelle»[i] signale Damien Ronget, technicien à la Chambre d'agriculture de Côte d'Or,[I] «en revanche, le calibrage est de 10 à 15 points inférieur à celui de l'année dernière et la teneur en protéines est très faible».[i] Quelles en sont les raisons? [I]«l'impact du gel, le manque de rayonnement, le déficit de températures, la teneur en protéines est due au manque d'azote ou à la difficulté d'absorber de l'azote»[i] répond Damien Ronget.
[INTER]... et de la grêle[inter]
Le Gaec de l'Oucherotte possède des terres à Brazey-en-Plaine, secteur qui n'a pas été épargné par la grêle du 30 juin. [I]«Toutes les cultures sont globalement touchées»[i] signale Bernard Pautet. En attendant la venue des experts, des carrés témoins de 16m2 ont été laissés dans les parcelles grêlées. Damien Ronget termine en résumant [I]«l'agenda de la plaine»[i] : [I]«Les colzas devraient être prochainement terminés. Les blés ne sont pas mûrs et doivent encore attendre. Ils devraient être précédés par les orges de printemps»[i].
Rencontre Gilles Pautet, 82 ans
Père de Bernard et François, Gilbert Pautet suit les moissons avec attention. Cet ancien exploitant ne voudrait en aucun cas les rater. Habitant Rouvres-en-Plaine, Gilbert donne encore des petits coups de main comme il le peut. A la question : «Qu'est ce qui a changé en agriculture depuis une cinquantaine d'années?», ce sympathique personnage répond qu'il n'y a «rien de comparable», avant de se justifier : «Autrefois, il avait beaucoup plus de travail manuel, on avait des salariés, on fauchait à la lieuse, on ramassait les javelles, il fallait tout monter sur les remorques dont les roues étaient en fer, en bois...». Sur l'aspect démographique de l'agriculture, Gilbert admet qu'il y avait beaucoup plus d'agriculteurs dans nos villages mais précise que Rouvres «n'a pas trop changé». «Ici, l'agriculture est restée assez familiale et beaucoup d'enfants ont repris les exploitations» confie l'ancien exploitant.
Les rendements ont-ils changé? «Oui, eux aussi ! En blé, nous faisions 45q/ha de moyenne. L'année dernière, sans être exceptionnelle, s'est achevée sur 76q/ha». En ce qui concerne les actuelles moissons, Gilbert Pautet regrette le récent épisode de grêle : «Ce n'est pas facile de l'évaluer mais je trouve qu'il y a beaucoup de grains par terre. Si ça n'avait pas grêlé, je pense que les moissons auraient été vraiment bonnes. Mais il faut relativiser : nous n'avons pas trop été touchés par le gel, par rapport à d'autres dans le Châtillonnais».