Environnement
Les actions payantes de l’association de la Plaine de Saulce
L’association pour la qualité de l’eau de la Plaine du Saulce a organisé un tour de plaine pour présenter aux élus de l’agglomération les actions menées en ce sens avec les agriculteurs du secteur.
«Petits ruisseaux font grandes rivières…» Créée en 1998, suite à des dépassements en nitrates sur le captage de la Plaine du Saule, au sud d’Auxerre, l’association mène depuis bientôt vingt ans des actions préventives pour en réduire le taux, en partenariat avec les agriculteurs de la zone. Un combat lent et difficile, mais qui commence à porter ses fruits, puisque depuis quelques années les pics de nitrate constatés jusqu’alors, sont désormais limités. C’est pour présenter aux élus de l’agglomération auxerroise les actions menées sur le terrain par l’association, qu’un tour de plaine a été organisé à leur attention le 20 juin dernier, pour une visite de différentes parcelles engagées en agriculture biologique et de conservation.
Une visite qui n’a pas connu le succès escompté auprès des élus et c’est par un coup de gueule que le président Yves Vecten a «salué» leur absence : «on n’arrête pas de nous dire que l’on n’en fait pas assez et le jour où l’on organise une manifestation pour promouvoir nos actions, il n’y a personne ! Conclusion, je pense qu’ils ne s’intéressent pas à ce qu’on fait et ça m’agace».
Du matériel prêté aux adhérents
Des actions qui passent par une modification des pratiques culturales des agriculteurs engagés dans la démarche, reposant essentiellement sur l’agriculture biologique, l’agriculture de conservation, la mise en place de Mesures Agro Environnementales (MAE) et d’une manière générale, l’allongement des rotations et la diversification des cultures. Le plus gros travail, reconnaît Yves Vecten, est de convaincre le plus grand nombre des 140 agriculteurs présents sur l’ensemble des Bac concernés, à mettre des actions en place : «on ne peut inciter tout le monde à faire du bio, mais l’agriculture de conservation, économiquement, est un système viable. Le problème est que le périmètre concerné est grand, avec plus de 8 000 ha, dont plus de la moitié déjà engagée, mais il faudrait qu’on arrive à 90%». Afin d’y contribuer, l’association a fait l’acquisition de matériel adapté au désherbage mécanique (herse étrille, houe rotative, tarières…), qu’elle met à disposition de ses adhérents. Dernier partenariat en date : avec la coopérative 110 Bourgogne l’an passé, pour la mise à disposition de deux silos bio installés à Auxerre et Courson, afin d’éviter des déplacements jusqu’à Nitry et améliorer la logistique en place. Par ailleurs, depuis deux ans, un groupe labélisé en GIEE s’est formé autour de 22 agriculteurs du secteur, présidé par Franck Pouillot, agriculteur à Quenne, avec pour objectif, la mise de parcelles en essai, afin de déterminer les cultures les plus probantes.
Un modèle vertueux
Aujourd’hui salarié sur une exploitation agricole, Laurent est en phase de s’installer et souhaiterait développer un groupe d’agriculture de conservation en mode de production agrobiologique. Il en a rappelé dans son témoignage, les principes fondateurs : «en agriculture de conservation, on remplace l’acier des outils utilisés pour le travail du sol, par les racines des plantes que l’on va ressemer en plus des cultures et remplacer le fioul des tracteurs, par la photosynthèse produite par les plantes mises en œuvre. Ce qui aura pour effet de nourrir l’activité biologique et permettre au sol retrouver une stabilité structurale». L’agriculture de conservation est basée sur trois piliers : le non travail du sol profond, par suppression de toute forme de labour, une couverture permanente des sols, ainsi que l’allongement des rotations et l’association de plantes compagnes. Avec pour objectif, «d’obtenir un sol fertile et performant, riche en matière organique, à l’image de ce qui se fait en forêt, où tout se crée, tout se recycle, tout se transforme». Les conséquences vertueuses de l’agriculture de conservation sont multiples : diminution des gaz à effet de serre par séquestration du carbone, limitation des pertes d’azote et meilleure dégradation des phytos, amélioration de l’infiltration et de la rétention d’eau, bonne aération du sol, suppression de l’érosion éolienne, limitation, voire suppression, d’intrants chimiques. Avec l’avantage, rappelle Yves Vecten, «que cela ne coûte rien à personne !» Le retour sur économie étant réalisé au niveau du carburant et du temps passé dans les champs.
Une visite qui n’a pas connu le succès escompté auprès des élus et c’est par un coup de gueule que le président Yves Vecten a «salué» leur absence : «on n’arrête pas de nous dire que l’on n’en fait pas assez et le jour où l’on organise une manifestation pour promouvoir nos actions, il n’y a personne ! Conclusion, je pense qu’ils ne s’intéressent pas à ce qu’on fait et ça m’agace».
Du matériel prêté aux adhérents
Des actions qui passent par une modification des pratiques culturales des agriculteurs engagés dans la démarche, reposant essentiellement sur l’agriculture biologique, l’agriculture de conservation, la mise en place de Mesures Agro Environnementales (MAE) et d’une manière générale, l’allongement des rotations et la diversification des cultures. Le plus gros travail, reconnaît Yves Vecten, est de convaincre le plus grand nombre des 140 agriculteurs présents sur l’ensemble des Bac concernés, à mettre des actions en place : «on ne peut inciter tout le monde à faire du bio, mais l’agriculture de conservation, économiquement, est un système viable. Le problème est que le périmètre concerné est grand, avec plus de 8 000 ha, dont plus de la moitié déjà engagée, mais il faudrait qu’on arrive à 90%». Afin d’y contribuer, l’association a fait l’acquisition de matériel adapté au désherbage mécanique (herse étrille, houe rotative, tarières…), qu’elle met à disposition de ses adhérents. Dernier partenariat en date : avec la coopérative 110 Bourgogne l’an passé, pour la mise à disposition de deux silos bio installés à Auxerre et Courson, afin d’éviter des déplacements jusqu’à Nitry et améliorer la logistique en place. Par ailleurs, depuis deux ans, un groupe labélisé en GIEE s’est formé autour de 22 agriculteurs du secteur, présidé par Franck Pouillot, agriculteur à Quenne, avec pour objectif, la mise de parcelles en essai, afin de déterminer les cultures les plus probantes.
Un modèle vertueux
Aujourd’hui salarié sur une exploitation agricole, Laurent est en phase de s’installer et souhaiterait développer un groupe d’agriculture de conservation en mode de production agrobiologique. Il en a rappelé dans son témoignage, les principes fondateurs : «en agriculture de conservation, on remplace l’acier des outils utilisés pour le travail du sol, par les racines des plantes que l’on va ressemer en plus des cultures et remplacer le fioul des tracteurs, par la photosynthèse produite par les plantes mises en œuvre. Ce qui aura pour effet de nourrir l’activité biologique et permettre au sol retrouver une stabilité structurale». L’agriculture de conservation est basée sur trois piliers : le non travail du sol profond, par suppression de toute forme de labour, une couverture permanente des sols, ainsi que l’allongement des rotations et l’association de plantes compagnes. Avec pour objectif, «d’obtenir un sol fertile et performant, riche en matière organique, à l’image de ce qui se fait en forêt, où tout se crée, tout se recycle, tout se transforme». Les conséquences vertueuses de l’agriculture de conservation sont multiples : diminution des gaz à effet de serre par séquestration du carbone, limitation des pertes d’azote et meilleure dégradation des phytos, amélioration de l’infiltration et de la rétention d’eau, bonne aération du sol, suppression de l’érosion éolienne, limitation, voire suppression, d’intrants chimiques. Avec l’avantage, rappelle Yves Vecten, «que cela ne coûte rien à personne !» Le retour sur économie étant réalisé au niveau du carburant et du temps passé dans les champs.