Séparation vente-conseil
Les acteurs des grandes cultures montent au créneau
Coopératives, négoces et producteurs ont rencontré la députée LREM Michèle Crouzet le 18 février dernier pour l’alerter sur les conséquences de la séparation de la vente et du conseil, notamment sur les démarches de filières avec l’exemple du CRC.

ls étaient une douzaine de représentants issus des filières céréalières et oléoprotéagineuses, réunis sous l’impulsion de l’Union des productions végétales de l’Yonne (UPVY) : 110 Bourgogne, Ynovae, les établissements Ruzé et Soufflet Agriculture. La députée de la circonscription de Sens, Michèle Crouzet, a écouté les mises en garde de l’UPVY quant à l’ordonnance de la loi Egalim sur la séparation de la vente et du conseil pour les distributeurs de produits phytopharmaceutiques. L’objectif de l’État est de «réduire la dépendance de notre agriculture à l’utilisation de produits phytosanitaires», avec une application prévue dès le 1er janvier 2021. L’absence d’études d’impact des conséquences, tant pour les agriculteurs que pour les filières, inquiète. En effet, une augmentation des charges de l’ordre de 100 €/ha est à prévoir pour les producteurs selon la FNSEA, à raison de 35 heures de conseils d’intervention nécessaires. Pour les professionnels, l’ordonnance ne garantit en rien une baisse de l’utilisation des produits, comme le rappelle Jean-Luc Billard : «Ce n’est pas parce qu’il y a un médecin et un pharmacien que les gens prennent moins de médicaments !».
La menace pour les filières
Pour les démarches de filières, produites selon un cahier des charges complet et complexe, comme celle du CRC, faire appel à un conseil extérieur et indépendant paraît dangereux. Le technicien conseille ses producteurs en fonction des potentiels de ses terres mais aussi des exigences des clients. Il a connaissance de la filière de la semence jusqu’au produit final, connaît parfaitement le cahier des charges, ses contraintes et la qualité exigée dans le produit fini. «Entre le suivi de l’évolution des différents cahiers des charges, les difficultés de communication qui pourraient exister avec un intervenant hors entreprise et l’erreur humaine, ça fait beaucoup de paramètres pouvant compromettre le suivi des exigences des démarches de filières…» a ajouté Arnaud Rondeau, agriculteur.
Au terme de la rencontre la députée et les acteurs des filières ont programmé un deuxième rendez-vous au Salon de l’agriculture. « Il faut proposer des objectifs sur trois ans, et pourquoi pas montrer qu’il y a des filières avec des modèles sur des dynamiques positives comme la filière CRC» a conclu Michèle Crouzet
La menace pour les filières
Pour les démarches de filières, produites selon un cahier des charges complet et complexe, comme celle du CRC, faire appel à un conseil extérieur et indépendant paraît dangereux. Le technicien conseille ses producteurs en fonction des potentiels de ses terres mais aussi des exigences des clients. Il a connaissance de la filière de la semence jusqu’au produit final, connaît parfaitement le cahier des charges, ses contraintes et la qualité exigée dans le produit fini. «Entre le suivi de l’évolution des différents cahiers des charges, les difficultés de communication qui pourraient exister avec un intervenant hors entreprise et l’erreur humaine, ça fait beaucoup de paramètres pouvant compromettre le suivi des exigences des démarches de filières…» a ajouté Arnaud Rondeau, agriculteur.
Au terme de la rencontre la députée et les acteurs des filières ont programmé un deuxième rendez-vous au Salon de l’agriculture. « Il faut proposer des objectifs sur trois ans, et pourquoi pas montrer qu’il y a des filières avec des modèles sur des dynamiques positives comme la filière CRC» a conclu Michèle Crouzet