Cultures
Le tournesol, à défaut du colza
Un agriculteur de l’ex-canton de Vitteaux a décidé de changer d’oléagineux dans sa rotation.
«Trop gourmand en intrants et des passages en pulvérisateur beaucoup trop nombreux à mon goût et pour ma santé» : Brian Jeannin, du village de Beurizot, expose les raisons qui l’ont poussé à arrêter la culture du colza. C’est pourtant à l’issue de l’année record de 2009 (42q/ha sur ses propres parcelles) que ce jeune agriculteur de 27 ans a pris cette décision : «avec cette culture, de l’argent rentre, mais de l’argent sort aussi avec tout ce qu’il coûte en production... Et encore, pour ma part, je n’avais pas de problèmes de désherbage car le Tréflan était encore autorisé à l’époque et mes rotations comptent jusqu’à huit cultures et cassent facilement le cycle des mauvaises herbes». Brian Jeannin a opté pour le tournesol sur la même surface que le colza, soit un total variant de six à dix hectares selon les années. Sans compter la «pilule» de l’an passé (10q/ha), son bilan est pour l’instant de 22q/ha sur l’ensemble de ses terres, tonnages intégralement vendus à Dijon Céréales. «On va dire que c’est plutôt moyen» note le Vitellien, qui semait une parcelle de 6 hectares la semaine dernière : «les interventions sont moindres comme prévu, mais quelques difficultés ont été rencontrées lors de la récolte. Je continue de faire des essais dans plusieurs types de terre et je prendrai une décision en fin d’année». Brian Jeannin ne pense pas revenir au colza : «j’ai un voisin qui rencontre de plus en plus de problèmes de géranium, ses frais de désherbage s’élèvent à 200€/ha, cela dissuade un petit peu...».
Plus de pois?
Selon les résultats de la prochaine campagne, le jeune agriculteur persévéra en tournesol ou augmentera sa surface en pois. «J’en fais depuis plusieurs années et j’en suis plutôt satisfait. Je nourris mes vaches avec, cela me permet de diminuer ma facture d’aliments, c’est très pratique dans le contexte actuel». Mais avant d’envisager quelconque alternative, le Côte d’orien a mis toutes les chances de son côté pour obtenir un beau tournesol : «je viens de semer un peu tard mais je ne pouvais pas faire autrement, je ne possède pas de semoir. L’une des choses les plus importantes, m’avait-on informé avant que je me lance dans cette culture, est la préparation du sol. Après un labour en février et un passage à la herse rotative début mars, j’ai passé une herse mécanique avec vibro ce matin avant de semer. Il paraît qu’il faut un vrai jardin pour que ça marche... Ce n’est pas vraiment le cas ici avec la présence de nombreux cailloux mais je verrai bien». La présence d’un bois en limite de son champ ne semble pas être un problème, bien au contraire : «les années sèches, c’est dans les dix premiers mètres que j’obtiens les meilleurs résultats. La lisière apporte beaucoup de fraîcheur à ces terres superficielles et séchantes». Brian Jeannin se montre globalement optimiste pour ses cultures cette année : «pour l’instant, tout va plutôt bien et les parcelles sont prometteuses. Les derniers 40 mm d’eau que nous avons reçus le week-end dernier ont fait du bien, quelques veines de terre commençaient d’apparaître. Quant à l’herbe, il n’y a aucun problème également, même si elle avait quelque peu peiné à démarrer. Croisons les doigts et espérons que les prix soient au rendez-vous cette année !»
Plus de pois?
Selon les résultats de la prochaine campagne, le jeune agriculteur persévéra en tournesol ou augmentera sa surface en pois. «J’en fais depuis plusieurs années et j’en suis plutôt satisfait. Je nourris mes vaches avec, cela me permet de diminuer ma facture d’aliments, c’est très pratique dans le contexte actuel». Mais avant d’envisager quelconque alternative, le Côte d’orien a mis toutes les chances de son côté pour obtenir un beau tournesol : «je viens de semer un peu tard mais je ne pouvais pas faire autrement, je ne possède pas de semoir. L’une des choses les plus importantes, m’avait-on informé avant que je me lance dans cette culture, est la préparation du sol. Après un labour en février et un passage à la herse rotative début mars, j’ai passé une herse mécanique avec vibro ce matin avant de semer. Il paraît qu’il faut un vrai jardin pour que ça marche... Ce n’est pas vraiment le cas ici avec la présence de nombreux cailloux mais je verrai bien». La présence d’un bois en limite de son champ ne semble pas être un problème, bien au contraire : «les années sèches, c’est dans les dix premiers mètres que j’obtiens les meilleurs résultats. La lisière apporte beaucoup de fraîcheur à ces terres superficielles et séchantes». Brian Jeannin se montre globalement optimiste pour ses cultures cette année : «pour l’instant, tout va plutôt bien et les parcelles sont prometteuses. Les derniers 40 mm d’eau que nous avons reçus le week-end dernier ont fait du bien, quelques veines de terre commençaient d’apparaître. Quant à l’herbe, il n’y a aucun problème également, même si elle avait quelque peu peiné à démarrer. Croisons les doigts et espérons que les prix soient au rendez-vous cette année !»