Accès au contenu
Insolite

Le tour du monde des exploitations

Une jeune fille du canton de Ladoix-Serrigny part travailler à l’étranger avant de s’installer sur la ferme familiale.

Par Aurélien Genest
Le tour du monde des exploitations
Florie-Lou Ocquidant passera cinq mois en Islande avant de descendre toute l’Amérique. Son périple agricole durera au moins deux ans.

Que faire après le Brevet de technicien supérieur ? Pour Florie-Lou Ocquidant, fille d’agriculteur à Corcelles-lès-Serrigny, le choix est fait : «Début janvier, je décolle avec mon copain pour l’Islande. Nous allons travailler dans une ferme avec des animaux mais aussi une bananeraie utilisant la technique de la géothermie. Nous irons ensuite au Québec participer aux prochaines moissons. Nous descendrons progressivement le continent en passant notamment par le Mexique, le Pérou pour atteindre Ushuaia, tout au sud de l’Argentine». 

 

Cette Côte d’orienne de 21 ans, titulaire du BTS productions végétales obtenu en juin au lycée de Quetigny, sait ce qu’elle veut : «je vais m’installer sur la ferme de mon père par la suite. J’ai toujours eu envie de bouger depuis que je suis toute petite : autant le faire maintenant car après, ce sera un peu plus compliqué  ! Et je souhaite améliorer mon anglais qui est vraiment...nul ! Cette langue est très présente en agriculture, notamment sur ordinateur. Je le vois par l’intermédiaire de mon père qui rencontre pas mal de problèmes dans ce domaine. Travailler dans des fermes de plusieurs pays va m’apporter une belle expérience et une vision plus large du métier». Si les fermes d’accueil islandaise et canadienne sont déjà connues, ce sera la «surprise» pour les autres exploitations des autres pays : «nous lançons des appels sur internet et utiliserons notamment Work away. Le principe ? Des gens qui ont besoin de main d’œuvre mettent des annonces sur le web. Ils hébergent en contrepartie du travail effectué». Florie-Lou et Jean-Baptiste Déloge partiront chacun avec 5 000 euros d’économies en poche : «je ne sais pas si cela suffira !» confie la jeune femme, «ce sera le critère qui déterminera la date de notre retour. J’espère que ce voyage durera au moins deux ans, peut-être trois. A mon retour, j’essaierai de développer une autre activité sur la ferme de mon père qui a 48 ans aujourd’hui et qui est encore loin de la retraite. J’avais un temps pensé à une brasserie, mais pas mal de monde se lance là-dedans actuellement. Ce sera peut-être autre chose. Je réfléchirai d’ici là !».