Arboriculture
Le temps des pommes
Producteur de fruits à Jussy, Sébastien Mahoudeau fait partie de ces rares exploitants à se consacrer exclusivement à l’arboriculture.
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«Pour faire de la compote, qu’est-ce que vous me conseillez?» Pinova à la robe rouge carmin, Granny Smith au vert acidulé, Starking violacée… Les clients du jour ont l’embarras du choix, mais Sébastien Mahoudeau est bon conseilleur. Installé à Jussy, au cœur de ce sud auxerrois dédié depuis longtemps à l’arboriculture, il y exploite 14 ha de vergers. L’un des seuls professionnels du secteur, à se consacrer encore exclusivement tout au long de l’année à la production fruticole.
Deux semaines de suite qu’il ouvre le samedi son hangar aux visiteurs pour proposer en vente directe une partie de sa dernière récolte de pommes. «Et l’été, vous avez aussi des pêches ou des nectarines?» Mauvaise pioche ! Cette année, le gel a encore frappé, réduisant la production à néant.
Un scénario qui a tendance à se multiplier depuis quelques temps et Dame nature fait payer un lourd tribut aux producteurs, même si cette année le pire aura été évité : «c’est meilleur que ce que je pensais ! Sur 10 ha de cerisiers, j’ai pratiquement 4 ha à avoir gelé à 100%, on n’a pas mis les pieds dedans et au final, il me manque à peine une dizaine de tonnes de cerises. Par rapport à l’an passé, on ne va pas se plaindre» Pas facile de jongler avec les aléas climatiques et de vivre à l’année de son travail : «c’est galère, vraiment galère ! Il y a facilement du potentiel pour faire travailler une deuxième personne à temps complet sur l’exploitation, mais les ressources ne sont pas là pour la payer».
Le temps des cerises voit se multiplier les vendeurs le long des routes, faisant parfois chuter les prix, au grand désespoir de Sébastien Mahoudeau : «C’est quand même dommage de ne pas parvenir à s’entendre entre producteurs. On est marchand de fruits, pas de tapis ! De toute façon, notre prix de revient est à 2,20 € le kg, on ne va quand même pas vendre en dessous».
Un souhait : voir un jour la cerise de l’Yonne labellisée et conquérir de nouveaux marchés, même s’il ne sera peut-être plus de la partie : «encore un an à faire, après, j’arrête». Pour l’heure, les clients se glissent entre les palettes multicolores disposées sous le hangar. A 1,20 € le kilo de pommes, de nombreux locaux sont venus s’approvisionner à bon compte… Plus de deux tonnes à vendre, il en reste encore la moitié. Le restant ira alimenter le pressoir «Vous avez gouté madame le jus de pomme ? Et ben il faut ! C’est fait pour ça».
Le nouveau produit démarre bien : une fontaine à jus, qui se garde au frigo plusieurs semaines après ouverture. Et pour les paresseux, bien plus facile à éplucher ! En arboriculture comme ailleurs, il faut savoir s’adapter aux exigences du client.
Deux semaines de suite qu’il ouvre le samedi son hangar aux visiteurs pour proposer en vente directe une partie de sa dernière récolte de pommes. «Et l’été, vous avez aussi des pêches ou des nectarines?» Mauvaise pioche ! Cette année, le gel a encore frappé, réduisant la production à néant.
Un scénario qui a tendance à se multiplier depuis quelques temps et Dame nature fait payer un lourd tribut aux producteurs, même si cette année le pire aura été évité : «c’est meilleur que ce que je pensais ! Sur 10 ha de cerisiers, j’ai pratiquement 4 ha à avoir gelé à 100%, on n’a pas mis les pieds dedans et au final, il me manque à peine une dizaine de tonnes de cerises. Par rapport à l’an passé, on ne va pas se plaindre» Pas facile de jongler avec les aléas climatiques et de vivre à l’année de son travail : «c’est galère, vraiment galère ! Il y a facilement du potentiel pour faire travailler une deuxième personne à temps complet sur l’exploitation, mais les ressources ne sont pas là pour la payer».
Le temps des cerises voit se multiplier les vendeurs le long des routes, faisant parfois chuter les prix, au grand désespoir de Sébastien Mahoudeau : «C’est quand même dommage de ne pas parvenir à s’entendre entre producteurs. On est marchand de fruits, pas de tapis ! De toute façon, notre prix de revient est à 2,20 € le kg, on ne va quand même pas vendre en dessous».
Un souhait : voir un jour la cerise de l’Yonne labellisée et conquérir de nouveaux marchés, même s’il ne sera peut-être plus de la partie : «encore un an à faire, après, j’arrête». Pour l’heure, les clients se glissent entre les palettes multicolores disposées sous le hangar. A 1,20 € le kilo de pommes, de nombreux locaux sont venus s’approvisionner à bon compte… Plus de deux tonnes à vendre, il en reste encore la moitié. Le restant ira alimenter le pressoir «Vous avez gouté madame le jus de pomme ? Et ben il faut ! C’est fait pour ça».
Le nouveau produit démarre bien : une fontaine à jus, qui se garde au frigo plusieurs semaines après ouverture. Et pour les paresseux, bien plus facile à éplucher ! En arboriculture comme ailleurs, il faut savoir s’adapter aux exigences du client.