Année internationale des sols
Le sol : sollicitations et solutions
L’assemblée générale de l’ONU a déclaré 2015 Année internationale des sols. Cet espace vital où prolifère une infinité d’êtres vivants revêt une importance inestimable, mais trop souvent sous-estimée, pour la vie sur Terre. A l’évidence, le sol constitue le fondement de la production alimentaire, mais fournit également d’autres prestations importantes comme la filtration et la rétention de l’eau ou le stockage du carbone.
Les Chambres d’agriculture vont vous présenter quatre articles thématiques sur les sols d’ici la cette fin de l’année, afin de vous permettre d’apprécier le processus de formation des sols, leur fonctionnalité et les différents enjeux de leur conservation.
Intérêt du sol
On connaît surtout le sol comme support de l’agriculture ou de la forêt mais, il se cache derrière ce mot simple un milieu extrêmement complexe et variable.
Tout d’abord, le sol n’est pas seulement la surface sur laquelle nous marchons ou les quelques cm travaillés par nos outils. Le sol s’étend en effet jusqu’au matériau géologique dont il est issu. Son épaisseur varie donc de quelques cm à plusieurs mètres.
La formation d’un sol ou pédogénèse résulte de la transformation de ce matériau géologique (roche mère) sous-jacent par divers processus physiques (variation de température, ruissellement de l’eau, gel …), chimiques (composants dissous, détruits ou entrainés en profondeurs ...) et biologiques (insertion des racines des végétaux dans les anfractuosités de la roches …).
Le sol n’est pas un milieu inerte. Il n’est pas seulement minéral, il abrite une vie animale et végétale importante. Il contient également de l’air et de l’eau. La combinaison de tous ces éléments détermine les propriétés du sol. Ces propriétés conditionnent l’enracinement, la réserve en eau et en éléments nutritifs disponibles pour les plantes.
La formation d’un sol est un processus très lent (0.02 à 0.1 mm par an) mais sa dégradation peut être extrêmement rapide. Le principal facteur de dégradation étant l’érosion. Le sol est donc un milieu fragile qu’il faut préserver. Mieux connaître les sols permet donc de prévenir les facteurs de leur dégradation et de préserver leurs fonctions. Ces fonctions sont multiples : fonction économique de production (alimentation, énergie, matériaux…), fonction écologique (filtration et épuration des eaux, stockage de carbone, biodiversité…) et fonction support (vie terrestre, constructions, loisirs, paysages, …).
Support de la production agricole, il est devenu essentiel pour l’agriculteur de connaître le type de sol de sa parcelle afin d’en adapter les pratiques culturales au plus juste. En effet, la connaissance des sols d’une exploitation est riche d’enseignements : le potentiel agronomique du sol, par exemple, va dépendre de son épaisseur, de sa richesse en éléments nutritifs et de sa capacité à les exporter. La fertilisation se raisonne par rapport aux cultures présentes, mais aussi selon ce potentiel de productivité. Le type de sol conditionne également son temps de ressuyage, sa praticabilité, ses besoins en termes de travail du sol ou d’aménagements fonciers (drainage, irrigation).
Observation : comment étudier un sol ?
La meilleure façon d’observer un sol en un point donné, la description d’un profil cultural par exemple, est sans nul doute la réalisation d’une fosse pédologique, coupe verticale permettant d’observer l’ensemble des horizons du sol. La fosse pédologique permet une observation complète et détaillée du sol sans l’altérer. Pour des observations à l’échelle d’un territoire, par exemple pour des diagnostics zone humide ou une cartographie des sols de BAC, les sondages pédologiques à la tarière sont plus adaptés. Ils renseignent sur : la profondeur, la texture, la pierrosité, la couleur, la teneur en calcaire et l’hydromorphie. Il est également possible de faire des observations rapides à l’aide d’une bêche ou d’une fourche de manuscopique.
Des analyses en laboratoire peuvent être réalisées, afin de compléter et/ou de préciser les observations effectuées. Elles apportent des données physiques, chimiques et biologiques, qui viennent en complément d’observations sur le terrain.
Compétences en pédologie dans les Chambres d’agriculture de Bourgogne
Les Chambres d’Agricultures de Bourgogne se sont engagées auprès des agriculteurs, collectivités … depuis de nombreuses années afin de prendre en compte le sol et son rôle primordial pour l’agriculture dans les pratiques.
Pour cela, elles possèdent en leur sein des ingénieurs experts en pédologie en cours de certification par l’AFES (Association Française pour l’Etude du Sol) avec une expérience de plus de 15 ans sur le terrain et une connaissance approfondie des sols de leur département (Géraldine Ducellier-21, Valérie Duchenes-89, Bertrand Dury-71 et Arnaud Vautier-58)..
Ces experts travaillent avec des partenaires techniques reconnus eux aussi pour leurs connaissances des sols (l’INRA, Agrosup Dijon, Université de Bourgogne …) et de nombreux projets ont été accompagnés financièrement par des partenaires locaux (Conseils départementaux, Conseil régional …). Au fil des ans, leur travail a donné lieu à la réalisation de cartes pédologiques, de bases de données, d’un outil web de détermination des types de sol (TYPESOL) …
Intérêt du sol
On connaît surtout le sol comme support de l’agriculture ou de la forêt mais, il se cache derrière ce mot simple un milieu extrêmement complexe et variable.
Tout d’abord, le sol n’est pas seulement la surface sur laquelle nous marchons ou les quelques cm travaillés par nos outils. Le sol s’étend en effet jusqu’au matériau géologique dont il est issu. Son épaisseur varie donc de quelques cm à plusieurs mètres.
La formation d’un sol ou pédogénèse résulte de la transformation de ce matériau géologique (roche mère) sous-jacent par divers processus physiques (variation de température, ruissellement de l’eau, gel …), chimiques (composants dissous, détruits ou entrainés en profondeurs ...) et biologiques (insertion des racines des végétaux dans les anfractuosités de la roches …).
Le sol n’est pas un milieu inerte. Il n’est pas seulement minéral, il abrite une vie animale et végétale importante. Il contient également de l’air et de l’eau. La combinaison de tous ces éléments détermine les propriétés du sol. Ces propriétés conditionnent l’enracinement, la réserve en eau et en éléments nutritifs disponibles pour les plantes.
La formation d’un sol est un processus très lent (0.02 à 0.1 mm par an) mais sa dégradation peut être extrêmement rapide. Le principal facteur de dégradation étant l’érosion. Le sol est donc un milieu fragile qu’il faut préserver. Mieux connaître les sols permet donc de prévenir les facteurs de leur dégradation et de préserver leurs fonctions. Ces fonctions sont multiples : fonction économique de production (alimentation, énergie, matériaux…), fonction écologique (filtration et épuration des eaux, stockage de carbone, biodiversité…) et fonction support (vie terrestre, constructions, loisirs, paysages, …).
Support de la production agricole, il est devenu essentiel pour l’agriculteur de connaître le type de sol de sa parcelle afin d’en adapter les pratiques culturales au plus juste. En effet, la connaissance des sols d’une exploitation est riche d’enseignements : le potentiel agronomique du sol, par exemple, va dépendre de son épaisseur, de sa richesse en éléments nutritifs et de sa capacité à les exporter. La fertilisation se raisonne par rapport aux cultures présentes, mais aussi selon ce potentiel de productivité. Le type de sol conditionne également son temps de ressuyage, sa praticabilité, ses besoins en termes de travail du sol ou d’aménagements fonciers (drainage, irrigation).
Observation : comment étudier un sol ?
La meilleure façon d’observer un sol en un point donné, la description d’un profil cultural par exemple, est sans nul doute la réalisation d’une fosse pédologique, coupe verticale permettant d’observer l’ensemble des horizons du sol. La fosse pédologique permet une observation complète et détaillée du sol sans l’altérer. Pour des observations à l’échelle d’un territoire, par exemple pour des diagnostics zone humide ou une cartographie des sols de BAC, les sondages pédologiques à la tarière sont plus adaptés. Ils renseignent sur : la profondeur, la texture, la pierrosité, la couleur, la teneur en calcaire et l’hydromorphie. Il est également possible de faire des observations rapides à l’aide d’une bêche ou d’une fourche de manuscopique.
Des analyses en laboratoire peuvent être réalisées, afin de compléter et/ou de préciser les observations effectuées. Elles apportent des données physiques, chimiques et biologiques, qui viennent en complément d’observations sur le terrain.
Compétences en pédologie dans les Chambres d’agriculture de Bourgogne
Les Chambres d’Agricultures de Bourgogne se sont engagées auprès des agriculteurs, collectivités … depuis de nombreuses années afin de prendre en compte le sol et son rôle primordial pour l’agriculture dans les pratiques.
Pour cela, elles possèdent en leur sein des ingénieurs experts en pédologie en cours de certification par l’AFES (Association Française pour l’Etude du Sol) avec une expérience de plus de 15 ans sur le terrain et une connaissance approfondie des sols de leur département (Géraldine Ducellier-21, Valérie Duchenes-89, Bertrand Dury-71 et Arnaud Vautier-58)..
Ces experts travaillent avec des partenaires techniques reconnus eux aussi pour leurs connaissances des sols (l’INRA, Agrosup Dijon, Université de Bourgogne …) et de nombreux projets ont été accompagnés financièrement par des partenaires locaux (Conseils départementaux, Conseil régional …). Au fil des ans, leur travail a donné lieu à la réalisation de cartes pédologiques, de bases de données, d’un outil web de détermination des types de sol (TYPESOL) …
