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Production laitière

Le robot fête ses dix ans

Les premières salles de traite robotisées ont commencé de se développer il y a une décennie en Côte-d’Or : l’occasion de se pencher sur une étude récemment menée par Galacsy.
Par Aurélien Genest
Le robot fête ses dix ans
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : une vache produit presque 1 000 kg de plus chaque année.
Trente des cent soixante dix sept exploitations (17%) en possèdent au moins un aujourd’hui. Ces dernières années, les robots de traite se sont multipliés dans les élevages laitiers de Côte-d’Or dans une proportion encore plus grande qu’ailleurs (10%, en moyenne, dans un département français).
Outil facilitant considérablement le travail des éleveurs, les robots contribuent également à l’obtention de bons résultats technico-économiques. Une étude Galacsy sur la dernière campagne laitière révèle une productivité supérieure de 900 kg lait/vache/an, qui doit être relativisée par une proportion de troupeaux Prim’holstein et Brun plus élevée (84% contre 71% en non robot). Malgré un investissement conséquent à l’achat, des frais de maintenance et divers entretiens, le coût de production global aux 1 000 litres de lait n’affiche qu’un écart de
10 euros. Le gain de productivité (lait/UMO) permet en effet de limiter le coût de main d’œuvre et compense ces surcoûts. Le bilan de l’étude est satisfaisant, d’autant que les éleveurs arrivent la plupart du temps à maîtriser leurs coûts alimentaires. «C’est un grand point positif, car le piège est bien là avec un robot», souligne Franck Lavédrine, «le risque d’un surcoût de concentrés pour attirer les vaches au robot existe. Les quantités de fourrages ont aussi toutes les chances d’être revues à la hausse car il y a souvent moins de pâturage avec ce type de système. Force est de constater que les éleveurs du panel étudiés y sont arrivés, ce qui est très satisfaisant».
Un robot de traite nécessite un grand changement des habitudes des vaches et de l’éleveur. La «vitesse de croisière» est généralement atteinte après plusieurs mois : l’étude Galacsy s’est donc penchée sur des robots mis en route depuis au moins un an.
Anecdote : l’installation du tout premier robot de traite installé en Côte-d’Or date en réalité de juillet 1998. Il fut longtemps le seul dans le département. Cet article porte sur la nouvelle génération de robots.