Syndicalisme
Le rendez-vous des cantons
Les assemblées cantonales de la FDSEA se poursuivent en Côte d’Or. Zoom sur l’une d’entre elles, vendredi dernier à Is-sur-Tille.
Vingt-sept assemblées cantonales figurent sur l’agenda de la FDSEA en ce début d’année. Électives, ces réunions sont aussi l’occasion de revenir sur les derniers dossiers syndicaux, d’échanger sur les difficultés de chacun et tenter d’aborder l’avenir un peu plus sereinement. Les discussions allaient d’ailleurs bon train, vendredi dernier à Marcilly-sur-Tille, lieu de regroupement des adhérents FDSEA du canton d’Is-sur-Tille. «La situation est plus que tendue après l’année 2016 que nous venons de vivre. Tout le monde s’interroge sur le devenir de nos systèmes» confiait Thierry Besançon.
L’agriculteur basé à Avelanges pointait du doigt la fragilité des systèmes lors d’aléas à répétition et soulignait la nécessité de trouver de nouvelles pistes pour renforcer la résilience des exploitations. «Nous devons chercher des compléments de revenus, voir ce qu’il est possible de faire localement avec les envies et possibilités de chacun. Davantage de transformations, circuits courts, nouveaux ateliers ou nouvelles filières : nous avons besoin de nos OPA pour étudier les différentes possibilités». Fabrice Genin, agriculteur à Marsannay-le-Bois et élu président du canton issois lors de cette assemblée, faisait part d’un certain optimisme : «La population ne cesse d’augmenter, la consommation aussi : de nouveaux besoins vont peut-être émerger et aucun autre secteur n’est mieux positionné que l’agriculture pour y répondre. Je me dis aussi que les très bonnes récoltes mondiales ne dureront peut-être pas éternellement. Il suffirait de retrouver une valorisation de 15-20 euros/tonne pour que tout reparte de l’avant. L’idée à court et moyen termes, pour nous, est de trouver des systèmes dans lesquels nous arriverons à tenir le coup lors des mauvaises années. Pour ce faire, chacun doit évaluer ses qualités et ses défauts pour trouver sa voie.
Il reste des leviers à activer. La voie du collectif doit encore une fois être prônée, à condition qu’elle profite à un maximum aux producteurs».
Dossiers d’actualité
Plusieurs dossiers ont été successivement abordés lors de cette réunion, en premier lieu la Pac et les mesures de soutiens de l’automne. Si de nouveaux problèmes de trésorerie devraient cruellement se faire ressentir au printemps, l’année blanche et la baisse de sept points des cotisations MSA se sont avérés très utiles ces derniers mois. «La baisse de cotisations MSA sera réellement palpable lors du retour de bonnes années, c’est une véritable avancée» précise Fabrice Genin. Les zones défavorisées simples ont ensuite été abordées. Le nouveau zonage intègre l’intégralité du canton d’Is-sur-Tille, à la grande satisfaction du nouveau président : «le versement de l’ICHN est donc assuré pour les éleveurs. Il est important que tout le canton soit intégré dans ce nouveau zonage: celui-ci devrait être appliqué durant de nombreuses années et on ne sait jamais, il pourrait être utilisé si une aide tombe un jour en faveur des productions végétales». Les avancées du cœur de gamme ont été rappelées. Mis en œuvre par la FNB, ce dispositif garantit aux éleveurs d’être payés, au minimum, à hauteur de leur coût de production. Cela représente jusqu’à un euro de plus par rapport à la cotation, soit environ 450 € par carcasse. La réglementation des cours d’eau et de leur entretien a pris le relais. La FDSEA œuvre aux côtés de la DTT, de l’Onema et de la Chambre agriculture pour simplifier les démarches administratives et réduire les contentieux avec la police de l’environnement. à ce titre, une cartographie départementale distinguant cours d’eau et fossés est en train de s’établir et le canton d’Is-sur-Tille sera très certainement sollicité cette année. Une discussion sur les dégâts de gibier a clôturé la réunion : la FDSEA reste vigilante malgré la diminution des dégâts dans le canton.
L’agriculteur basé à Avelanges pointait du doigt la fragilité des systèmes lors d’aléas à répétition et soulignait la nécessité de trouver de nouvelles pistes pour renforcer la résilience des exploitations. «Nous devons chercher des compléments de revenus, voir ce qu’il est possible de faire localement avec les envies et possibilités de chacun. Davantage de transformations, circuits courts, nouveaux ateliers ou nouvelles filières : nous avons besoin de nos OPA pour étudier les différentes possibilités». Fabrice Genin, agriculteur à Marsannay-le-Bois et élu président du canton issois lors de cette assemblée, faisait part d’un certain optimisme : «La population ne cesse d’augmenter, la consommation aussi : de nouveaux besoins vont peut-être émerger et aucun autre secteur n’est mieux positionné que l’agriculture pour y répondre. Je me dis aussi que les très bonnes récoltes mondiales ne dureront peut-être pas éternellement. Il suffirait de retrouver une valorisation de 15-20 euros/tonne pour que tout reparte de l’avant. L’idée à court et moyen termes, pour nous, est de trouver des systèmes dans lesquels nous arriverons à tenir le coup lors des mauvaises années. Pour ce faire, chacun doit évaluer ses qualités et ses défauts pour trouver sa voie.
Il reste des leviers à activer. La voie du collectif doit encore une fois être prônée, à condition qu’elle profite à un maximum aux producteurs».
Dossiers d’actualité
Plusieurs dossiers ont été successivement abordés lors de cette réunion, en premier lieu la Pac et les mesures de soutiens de l’automne. Si de nouveaux problèmes de trésorerie devraient cruellement se faire ressentir au printemps, l’année blanche et la baisse de sept points des cotisations MSA se sont avérés très utiles ces derniers mois. «La baisse de cotisations MSA sera réellement palpable lors du retour de bonnes années, c’est une véritable avancée» précise Fabrice Genin. Les zones défavorisées simples ont ensuite été abordées. Le nouveau zonage intègre l’intégralité du canton d’Is-sur-Tille, à la grande satisfaction du nouveau président : «le versement de l’ICHN est donc assuré pour les éleveurs. Il est important que tout le canton soit intégré dans ce nouveau zonage: celui-ci devrait être appliqué durant de nombreuses années et on ne sait jamais, il pourrait être utilisé si une aide tombe un jour en faveur des productions végétales». Les avancées du cœur de gamme ont été rappelées. Mis en œuvre par la FNB, ce dispositif garantit aux éleveurs d’être payés, au minimum, à hauteur de leur coût de production. Cela représente jusqu’à un euro de plus par rapport à la cotation, soit environ 450 € par carcasse. La réglementation des cours d’eau et de leur entretien a pris le relais. La FDSEA œuvre aux côtés de la DTT, de l’Onema et de la Chambre agriculture pour simplifier les démarches administratives et réduire les contentieux avec la police de l’environnement. à ce titre, une cartographie départementale distinguant cours d’eau et fossés est en train de s’établir et le canton d’Is-sur-Tille sera très certainement sollicité cette année. Une discussion sur les dégâts de gibier a clôturé la réunion : la FDSEA reste vigilante malgré la diminution des dégâts dans le canton.
Sur l’agenda
Il reste quatre assemblées cantonales sur le calendrier de la FDSEA. Celles-ci se dérouleront lundi 13 février à 20 heures à la mairie de Baigneux-les-Juifs, mardi 14 février à 14 heures à la mairie de Comblanchien (pour le canton de Nuits-Saint-Georges), jeudi 16 février à 9h30 à Recey-sur-Ource (lieu à déterminer) et mardi 21 février à 14 heures à la mairie de Précy-sous-Thil.