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Charolais

Le rendez-vous de l’excellence

Le concours de Semur-en-Auxois réunira 23 éleveurs et 153 animaux les 14 et 15 novembre.
Par Aurélien Genest
Le rendez-vous de l’excellence
Jean-Luc Baudot évoque cette nouvelle édition.
J-5 avant le concours de Semur. Ce grand rendez-vous de l’élevage reconnu par le HBC attirera une nouvelle fois les plus beaux spécimens de la race Charolaise, avec la participation d’éleveurs venant de plusieurs départements.

122 veaux
Cette 59ème édition sera inévitablement marquée par l’impact de la sécheresse. Jean-Luc Baudot, président du comité d’agriculture de Semur, tient à saluer la belle mobilisation des éleveurs dans un contexte si difficile : « La baisse des effectifs est limitée avec 153 animaux inscrits et 23 exposants, je ne peux que m’en féliciter. Merci à toutes les personnes qui feront le déplacement, à l’heure où le travail dans nos fermes est doublé, voire triplé ». La sécheresse a logiquement perturbé la préparation des bêtes, comme l’indique le président du comité : « les frais d’alimentation sont très conséquents dans les fermes. Pour notre concours, souvent, il a fallu faire des choix et se consacrer uniquement aux animaux à vendre. Nous allons nous retrouver avec 122 veaux, mais avec très peu d’adultes dans le même temps. C’est une caractéristique générale constatée dans chaque rendez-vous du HBC ». Faute d’effectifs suffisants, aucun prix d’ensemble adulte ne sera proposé le 14 novembre. Le prix de famille par la mère sera également absent. Un seul prix de famille par le père est programmé, contre cinq l’an passé.

Interrogations sur les transactions
Qu’en sera-t-il du commerce ? « Il m’est impossible de prédire le niveau des ventes », poursuit Jean-Luc Baudot, « j’espère seulement que les acheteurs répondront présent comme à leurs habitudes. À Semur, il se vend toujours plus d’animaux que lors de concours plus précoces, nous sommes plutôt bien placés sur le calendrier. La qualité des bêtes sera encore exceptionnelle, je n’en doute pas un instant. La génétique est toujours d’un très haut niveau ici. Comme chacun sait, l’acquisition d’un bon reproducteur engendre beaucoup de bénéfices dans son élevage d’accueil ». Le Côte-d’orien revient ensuite sur la sécheresse : « elle nous coûte cher. La spéculation autour de la nourriture inquiète, mais il faut respecter ce phénomène qui répond à la loi de l’offre et de la demande, comme c’est le cas pour tout autre produit. Nous, éleveurs, serions bien contents de voir les cours bovins grimper. À mon sens, pour régler ces problèmes, il faut plutôt que l’État nous accompagne ».

Un message à faire passer
Le président du comité relaiera bien évidemment ces difficultés aux élus, invités à se joindre à l’évènement : « ils répondent très régulièrement présent et nous nous en félicitons. J’ai ici une pensée pour François Patriat et sa précieuse aide apportée l’an passé : l’organisation de notre concours avait été remise en question par le zonage de la FCO. François Patriat avait réussi à débloquer la situation depuis Paris : qu’il en soit une nouvelle fois remercié ». Dans son discours, Jean-Luc Baudot abordera également les critiques incessantes formulées à l’encontre du monde de l’élevage : « il faut vraiment arrêter de parler de bien-être animal à des éleveurs, ils sont les mieux placés pour savoir ce que cela veut dire. Ils n’ont de leçon à recevoir de personne, encore moins de gens qui n’ont jamais mis les pieds à la campagne. Il faut le dire et montrer ce que l’on fait au quotidien, puisque les gens qui nous font du mal se débrouillent plutôt bien en termes de communication. En cette période de sécheresse, des éleveurs se lèvent à 5 heures du matin pour aller donner de l’eau propre à leurs vaches. D’autres paillent et repaillent, pour que les bêtes se sentent parfaitement bien. Aux réveillons de Noël et du jour de l’an, il faudra y retourner comme tous les autres jours. C’est ça, le bien-être animal ».

Anniversaires en préparation
Jean-Luc Baudot remercie une nouvelle fois la ville de Semur, ses services techniques, les sponsors et tous les bénévoles pour l’organisation de ce nouveau concours, y compris les jeunes de la MFR Auxois sud-Morvan qui viendront aider les exposants. Deux déjeuners avec de l’entrecôte charolaise seront proposés au public ces 14 et 15 novembre. Le comité d’agriculture réfléchit d’ores et déjà à la prochaine édition du concours qui fêtera son 60ème anniversaire : « nous célébrons chaque décennie. Il y aura sans doute une soirée organisée, avec des animations. Nous y réfléchissons. L’an prochain, nous fêterons également le 190ème anniversaire du comité d’agriculture, qui est la plus vieille association de Semur. Un petit événement sera organisé en parallèle du Spécial Traits Auxois, début septembre ».

Les élevages participants

Les autres élevages en lice : EARL Guenot Nicolas (Allerey, 8 animaux), Gaec Ménétrier Parizot (Avosnes, 5 animaux), Gaec Gheeraert (Châtillon-sur-Seine, 2 animaux), Françoise Manière (Courcelles-lès-Semur, 2 animaux), SCEA Lucotte Jean-Marc (Créancey, 5 animaux), EARL Virely (Écutigny, 7 animaux), EARL Lechenault (Foissy, 6 animaux), EARL Gabory (Jeux-lès-Bard, 6 animaux), Gaec Froidurot (Jours-lès-Baigneux, 24 animaux), EARL Bolatre Jean-Louis (Liernais, 4 animaux), François Lucand (Molphey, 5 animaux), Gaec Baudot Jean-Luc et Michel (Pont-et-Massène, 18 animaux), Gaec de Saint Roch (Recey-sur-Ource, 8 animaux), Gaec de la Fontaine (Saint-Sabine, 9 animaux), Gaec du Bourg (Vic-de-Chassenay, 1 animal), EARL de Beaumont (Alligny-en-Morvan, 1 animal), EARL du Chemin neuf (La Roche Morey, 1 animal), Gaec de l’élevage Terreau (Autun, 4 animaux), SCEA Riotte Schrapfer (Angely, 10 animaux), Laurent Mondron (Montoillot, 3 animaux), Gaec Cadoux ( , 10 animaux).