Moisson
Le PS en baisse dans les sondages
Les dix jours de pluies ont fait chuter le poids spécifique des blés. Plusieurs agriculteurs interrogés confirment la tendance.
Stoppée nette le 4 juillet, la moisson a repris le 15. De l’eau, il en fallait, mais pas forcément sur les cultures arrivées à maturité. [I]«Il n’est jamais bon qu’un blé mûr en reçoive autant»[i] confient Jean-Pierre et Jérôme Pestel à proximité du village de Pont, dans le canton d’Auxonne. Les Côte d’Oriens exprimaient leurs craintes de voir le poids spécifique (PS) chuter avec d’éventuelles pénalités sur les prix. [I]«Nous étions à 76,5 dans ce même champs avant que la pluie nous arrête»[i] signale le père de famille aujourd’hui retraité, [I]«il devrait y avoir au moins deux points maintenant»[i]. La première benne de Rubisco amenée au centre de collecte de Dijon Céréales relèvera finalement une baisse de trois points. [I]«On entend souvent dire que 10mm de pluie engendre 0,5 point de baisse de PS, c’est à peu près ce qu’il s’est passé ici»[i] commente Jérôme Pestel. Dans un champ voisin, Michel Sordel, agriculteur à Champdôtre, constatait une baisse plus importante : [I]«Pour moi, c’est cinq points de son blé, le PS est passé de 77 à 72»[i].
Des épis noirs
Pour Christophe Erhard, agriculteur à Saint-Seine-en-Bâche dans le canton de Saint-Jean-de-Losne, le blé est la culture la plus décevante de l’année. Rencontré aux Maillys en compagnie de Thierry Fleury, exploitant à Laperrière, le Côte d’orien faisait part de «maigres» rendements variant de 40 à 50q/ha : «nous avons des terres à petits potentiels et le coup de sec n’a rien pardonné dans des parcelles filtrantes. Avec la pluie de juillet, je pense que nous allons perdre beaucoup en PS. La qualité semble bien altérée avec des épis noirs, de la fusariose, et certains grains qui commencent à germer».
