Visites d’exploitations
Le préfet sur le terrain des revendications
Éric Delzant s’est rendu vendredi dernier dans deux fermes du département.

Sur l’invitation commune de la FDSEA, des JA, de la Chambre d’agriculture et du GDS de Côte d’Or, le préfet est allé à la rencontre d’exploitants ayant accepté de faire part de leur quotidien. Les deux fermes visitées, la première en système bovins allaitants, la seconde en bovins laitiers, ont permis d’illustrer une situation qualifiée d’«intenable» d’après le syndicalisme. A Foissy près d’Arnay-le-Duc, Christophe Chambin a présenté son troupeau de 150 vaches charolaises. Sans grande surprise, les prix actuels de la viande ne lui permettent pas d’assurer un revenu suffisant. Les charges de l’exploitation, elles, sont en constante augmentation et les marges de manœuvre restent très limitées. Appuyé par d’autres éleveurs locaux, Christophe Chambin a évoqué l’impossibilité d’être autonome en paille et en protéines, conséquence d’une inévitable augmentation des coûts de production. Le jeune éleveur travaille seul et sa charge de travail pourrait correspondre à deux UTH. Les bénéfices réalisés par l’activité ne permettent pas d’envisager l’embauche d’un salarié. L’éleveur est contraint de s’appuyer sur la main d’œuvre occasionnelle et bénévole de son père et de son oncle pour faire face à cette charge de travail.
Allaitants, laitiers, même combat
A Montagny-lès-Beaune, Eliane et François Carion travaillent sur une exploitation lait-céréales comprenant des ateliers de transformation et de vente directe. Le lait vendu via la filière traditionnelle ne permet pas, lui non plus, de dégager un revenu suffisant. Le prix du lait, à hauteur de 275 € en mai (dernier taux connu à l’heure de la visite) permet à peine de couvrir les coûts de production. Si la partie vente directe génère une meilleure valorisation du lait (environ 40 %) celle-ci nécessite une importante charge de travail. La spécificité de la production et les nombreux savoir-faire conduisent à des difficultés à se faire remplacer. Les charges nécessaires à la production, tant au niveau alimentaire que les investissements liés à la modernisation et à la mise aux normes de l’atelier lait, sont très importantes et grèvent largement les bénéfices potentiels. La maîtrise des aspects réglementaires liés à la transformation est très lourde à gérer. Des réglementations concernant le reste de l’exploitation viennent s’ajouter à cette complexité (Pac-conditionnalité, identification des animaux, directive nitrates, écophyto,...). D’un point de vue sanitaire, la qualité du lait est un aspect indispensable : le moindre incident conduit à un arrêt de la vente (recherche de la source avec le laboratoire d’analyses, situation de stress, perte de chiffre d’affaire, obligation de gestion de la crise face à la clientèle).
Allaitants, laitiers, même combat
A Montagny-lès-Beaune, Eliane et François Carion travaillent sur une exploitation lait-céréales comprenant des ateliers de transformation et de vente directe. Le lait vendu via la filière traditionnelle ne permet pas, lui non plus, de dégager un revenu suffisant. Le prix du lait, à hauteur de 275 € en mai (dernier taux connu à l’heure de la visite) permet à peine de couvrir les coûts de production. Si la partie vente directe génère une meilleure valorisation du lait (environ 40 %) celle-ci nécessite une importante charge de travail. La spécificité de la production et les nombreux savoir-faire conduisent à des difficultés à se faire remplacer. Les charges nécessaires à la production, tant au niveau alimentaire que les investissements liés à la modernisation et à la mise aux normes de l’atelier lait, sont très importantes et grèvent largement les bénéfices potentiels. La maîtrise des aspects réglementaires liés à la transformation est très lourde à gérer. Des réglementations concernant le reste de l’exploitation viennent s’ajouter à cette complexité (Pac-conditionnalité, identification des animaux, directive nitrates, écophyto,...). D’un point de vue sanitaire, la qualité du lait est un aspect indispensable : le moindre incident conduit à un arrêt de la vente (recherche de la source avec le laboratoire d’analyses, situation de stress, perte de chiffre d’affaire, obligation de gestion de la crise face à la clientèle).