Section ovine de la FDSEA 58
Le point sur la fièvre catarrhale
Encore abasourdis par l’annonce d’un cas de FCO dans l’Allier, les éleveurs ovins nivernais étaient invités, vendredi 18 septembre, à participer à une réunion de la Section ovine de la FDSEA 58 à Châtillon-en-Bazois.

Prévue de longue date, la réunion avait comme invité d’honneur Maurice Huet, le président de la section ovine d’Interbev au plan national mais c’est Alain Bonnel, finalement, qui aura monopolisé une grande partie de la parole durant les deux heures d’échanges. Le directeur du Groupement de défense sanitaire de la Nièvre (GDS 58) a rappelé les circonstances de la découverte du foyer dans l’Allier, évoquant certainement «une résurgence de la maladie qui aurait continué à circuler, à bas bruit, dans les cheptels ou via la faune sauvage» depuis que la France avait été déclarée indemne en 2012. Il a également précisé, carte des zones de protection et de surveillance à l’appui, que cette maladie vectorielle, véhiculée par des culicoïdes inicola (moucherons) ne se transmet que par la piqûre de l’insecte à toutes les espèces et races de ruminants et que «le vent et les déplacements jouent un rôle important» dans la contamination. «Nous sommes pris à notre piège puisque jusqu’en 2000, nous avons considéré cette maladie comme exotique en instituant des règlementations drastiques pour gêner les États unis et que cet excès de zèle s’est retourné contre nous lors du précédent épisode de 2007-2008». Cela a posé le problème de l’efficacité des insecticides alors qu’il n’y avait pas de vaccin à cette époque-là. «Les conséquences sur les moutons sont des fièvres carabinées, des mortalités multipliées par 1,5 dans les foyers, des avortements multipliés par 2, des pertes de poids, de production laitière, et des problèmes d’infertilité» à plus long terme. Si le matin-même, Alain Bonnel avait appris qu’une suspicion sur bovin dans la Nièvre venait d’être levée, a voulu relativiser l’impact de la FCO dans le département : «Grâce aux anticorps fabriqués après vaccination, les animaux ont tendance à se protéger car ils bénéficient d’une immunité vaccinale. Il n’y a pas aujourd’hui de cas clinique dans la Nièvre et la vaccination, si c’était le cas, serait sans doute trop tardive pour endiguer le problème». Donc, avant d’envisager de recommencer à exporter, la vaccination serait efficace dès maintenant. C’est d’ailleurs cette semaine qu’elle devrait commencer avec l’arrivée des doses, et ce même si l’export des bovins, traditionnel dans le département à cette époque de l’année, constitue la priorité des Pouvoirs Publics.
Immunité naturelle
Compte tenu du fait que «la FCO est plus pathogène sur les ovins et que quelques reproducteurs s’exportent, j’ai demandé au ministre de ne pas les oublier» a témoigné Maurice Huet qui fait de la protection des souches une deuxième priorité pour les éleveurs ovins. Le président de la Section ovine d’Interbev a toutefois admis que compte tenu du nombre de doses disponibles (1,3 million dans le monde entier, sachant qu’un animal doit recevoir deux doses), et que «les délais de fabrication des vaccins sont de 4 à 6 mois», il convient d’être optimistes «sur les moyens de protéger les ovins avant leur sortie au printemps. La filière ne peut pas se permettre de négliger la suite de la commercialisation, l’an prochain, dans un contexte où nous n’avons pas trop de moutons à offrir aux consommateurs». Alain Bonnel s’est voulu rassurant d’ici-là : «avec cette circulation du sérotype 8 à bas bruit, il y a une certaine immunité naturelle qui se crée chez les animaux. Je pense qu’il faut gérer la lutte dans le calme et faire avec les moyens qu’on a» a-t-il nuancé. L’étude sur les virologies réalisée par les laboratoires auprès de 14 élevages nivernais de plus de 30 ruminants, et dont les résultats seront connus à la fin du mois, permettront «de savoir où on en est dans la circulation du virus. Quand on voit la panique de certains services, c’est un peu surfait. L’urgence, c’est l’export des broutards mais ils ne partent pas avant deux mois. Pour les moutons, nous aurons les vaccins en janvier-février et même peut-être plus vite grâce à un vaccin espagnol spécialement dédié aux ovins».
Immunité naturelle
Compte tenu du fait que «la FCO est plus pathogène sur les ovins et que quelques reproducteurs s’exportent, j’ai demandé au ministre de ne pas les oublier» a témoigné Maurice Huet qui fait de la protection des souches une deuxième priorité pour les éleveurs ovins. Le président de la Section ovine d’Interbev a toutefois admis que compte tenu du nombre de doses disponibles (1,3 million dans le monde entier, sachant qu’un animal doit recevoir deux doses), et que «les délais de fabrication des vaccins sont de 4 à 6 mois», il convient d’être optimistes «sur les moyens de protéger les ovins avant leur sortie au printemps. La filière ne peut pas se permettre de négliger la suite de la commercialisation, l’an prochain, dans un contexte où nous n’avons pas trop de moutons à offrir aux consommateurs». Alain Bonnel s’est voulu rassurant d’ici-là : «avec cette circulation du sérotype 8 à bas bruit, il y a une certaine immunité naturelle qui se crée chez les animaux. Je pense qu’il faut gérer la lutte dans le calme et faire avec les moyens qu’on a» a-t-il nuancé. L’étude sur les virologies réalisée par les laboratoires auprès de 14 élevages nivernais de plus de 30 ruminants, et dont les résultats seront connus à la fin du mois, permettront «de savoir où on en est dans la circulation du virus. Quand on voit la panique de certains services, c’est un peu surfait. L’urgence, c’est l’export des broutards mais ils ne partent pas avant deux mois. Pour les moutons, nous aurons les vaccins en janvier-février et même peut-être plus vite grâce à un vaccin espagnol spécialement dédié aux ovins».