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Bilan moissons

Le point par zone

La FDSEA 89 a organisé quatre réunions de bilan des moissons début août : l’occasion d’échanger sur les résultats de chaque zone mais aussi sur les sujets d’actualité.
Par Orianne Mouton
Le point par zone
Damien Brayotel, président de la FDSEA 89 et Sandrine Vatinelle, animatrice de la section végétale
Depuis maintenant trois ans, les agriculteurs se réunissent par secteur après les moissons. Ces moments de convivialité et d’échanges organisés par la FDSEA 89 ont été bien appréciés puisqu’ils ont réuni cette année vingt agriculteurs en moyenne dans  les quatre rencontres représentant une ou plusieurs zones : l’Avallonnais, le Tonnerrois, le Sénonais et le Jovinien ainsi que l’Auxerrois et la Puisaye. Avant le barbecue clôturant chaque réunion, les agriculteurs ont pu échanger sur leurs problématiques et sur les résultats de la campagne 2018.  Tout le monde s’accorde à le dire, les résultats des moissons ont été très hétérogènes dans le département, même au sein d’une zone. Les résultats de l’enquête de la Chambre d’agriculture parlent de 65,1 q/ha de rendement moyen en orge d’hiver sur les 57 exploitants du département interrogés, avec un calibrage de 75,9 % et 9,5% de protéines. En colza, les rendements se situent autour de 30,7 q/ha pour les 48 interrogés. Le blé tendre est très marqué par l’hétérogénéité, avec une moyenne de 69,6 q/ha allant de rendements à 79,2 q/ha en sols profonds à 62,2 en sols superficiels. En moyenne, chez les 59 enquêtés, le PS est de 73,3 et le taux de protéine tourne autour de 10,9.

SIE et CIPAN : une dérogation sur la date de semis
Ces réunions ont été l’occasion d’échanger sur les dossiers nationaux, notamment les États généraux de l’alimentation, les retombées de la mobilisation de juin contre les distorsions de concurrence, la réduction de l’utilisation du métazachlore et du dimétachlore pour préserver la qualité de l’eau, ou encore les dégâts de sangliers. La sécheresse était aussi au cœur de toutes les discussions. Rendant difficile les travaux du sol et le semis dans certaines zones, elle empêche le respect des dates imposées par le verdissement de la PAC. En effet dans l’Yonne, pour bénéficier du paiement vert, les intercultures en Surfaces d’intérêt écologique (SIE) et les Cultures intermédiaires pièges à nitrates (CIPAN) doivent être semées avant le 30 juillet et rester en place au minimum 8 semaines. Or, en pleine période de sécheresse, il est souvent impossible de semer dans de bonnes conditions. La FNSEA a donc réclamé une dérogation pour assouplir la date d’implantation des SIE et CIPAN sans pénalisation vis-à-vis du paiement vert. Le syndicat a également demandé une avance de versement de 90% des aides PAC au mois d’octobre.