Le nouveau projet départemental de Côte d'Or en avant-première
[I]Dans quel contexte intervient ce projet?[i]
[I]«Il faut préparer 2013. La Pac évolue fortement. Il y aura de plus en plus de marchés et de moins en moins d'aides à la production. Il faut se préparer à cela. La gestion des exploitations, face à la fluctuations des marchés, doit pouvoir se faire sur plusieurs campagnes. Il faut réinventer un schéma économique. Même si l'on maintient un budget important en 2013, il est évident qu'il sera orienté vers les contraintes environnementales, au détriment des aides à la production. Tous les services de la Chambre doivent redéfinir une politique qui accompagnera les agriculteurs dans ce nouveau projet».[i]
[G]Que dire sur les productions végétales?[g]
[I]«D'importants dossiers seront à traiter : la Scop en général et les légumes, notamment dans le cadre de l'après-Aiserey. Un dossier, initialement «productions animales» mais directement concerné par les productions végétales, aura toute son importance. Il s'agit de la viande blanche. Ce dossier a complètement échoué dans l'ancien projet. Nous n'avions jamais pu faire de porcheries et très peu de poulaillers. L'idée est d'inscrire ces ateliers dans le nouveau projet départemental. Nous devons nous organiser pour accompagner les agriculteurs qui veulent se lancer. Il ne faut pas qu'ils soient seuls devant les associations environnementales ou autres pressions de tout genre».[i]
[G]Qu'en sera t-il des ovins?[g]
[I]«Nous souhaitons arrêter l'hémorragie. Aujourd'hui, la politique agricole a rééquilibré certaines choses. Nous restons malgré tout dans un grand découragement. Si l'on veut conserver les ovins en Côte d'Or, il faut définir des schémas d'exploitation. Le schéma ovin a toujours été une sous production, jamais une production à part entière. La production ovine peut être intéressante pour notre département».[i]
[G]Le dossier laitier sera-t-il traité?[g]
[I]«Bien sûr. Il nous préoccupe beaucoup. C'est un véritable défi pour le nouveau projet. Nous devons veiller à conserver la totalité de notre quota laitier départemental. Rappelons que depuis 1983, nous avons perdu 2000 producteurs. Ils ne sont plus que 300, pour le même volume de lait. Une cinquantaine de producteurs sont découragés par la crise que nous vivons. Nous pouvons difficilement nous permettre d'aller en dessous des 300 producteurs. Si la baisse continue, le quota ne pourra plus être redistribué aux producteurs côte d'oriens. Une partie de ce quota quittera le département. Après, il y aura des conséquences, notamment sur le ramassage du lait».[i]
[G]Terminons avec l'herbe et l'élevage allaitant[g]
[I]«C'est sans doute le dossier le plus lourd, vu ce qu'il représente. L'élevage allaitant est en crise. Il n'y a malheureusement pas que le sanitaire. Il y a de véritables problèmes de revenus et de débouchés. Une année sur deux, le marché italien nous pose des problèmes pour absorber notre production. Il faut certes conserver ce marché, mais peut-être relancer l'engraissement... Cette production est complètement coincée : la surface d'herbe ne peut plus être labourée, la consommation de viande rouge est en baisse et la viande d'Amérique est de plus en plus importée. Les accords de l'OMC qui s'annoncent ne vont rien arranger. Il y a un gros travail à faire sur la partie marchés. L'organisation des exploitations doit être revue et une grande réflexion doit être portée sur l'herbe. Il faut plus d'autonomie au sein des exploitations». [i]
Projets transversaux
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