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Le mois de la Pléchie en Morvan
Plesser une haie, ou la piécher, c’est une technique qui consiste à entretenir les haies, en incisant des arbustes et en les tressant avec d’autres, coupés, utilisés comme des pieux. Dans le Morvan, où elle était utilisée jusque dans les années 60, la pléchie fait l’objet de toutes les attentions. Des bénévoles s’organisent pour transmettre ce savoir-faire ancestral.
Mars est donc le mois de la pléchie en Morvan. Pour la 7è année consécutive, le Parc naturel régional organise des stages de formation, à l’aide de bénévoles, afin de transmettre cette technique qui peut convenir aux jardins et autres sites, que ce soit sous les mains vertes des particuliers ou des professionnels, agents de collectivité et autres scolaires...
Cette technique des haies vives «pléchées» ou «piéchées» remonte à l’Antiquité et Jules César en témoignait déjà dans La Guerre des Gaules. Simple et écologique, économique et durable, esthétique et pratique, ce savoir-faire s’est peu à peu étendu à toute l’Europe, et donc au Morvan, jusque dans les années 60, avant de progressivement disparaître.
Ce savoir-faire consiste à coucher des arbustes que l’on a incisés au pied avant de les entrelacer entre des arbustes plus importants que l’on a coupés au préalable et qui font office de pieux. Particulièrement spectaculaires, ces arbustes tressés bordent avec grâce et beauté les prairies comme les jardins, les lieux publics ou touristiques, et «trouvent toute leur place dans le monde contemporain» selon Philippe Hoeltzel, chargé de mission «patrimoine et architecture» du PNR du Morvan. Des irréductibles défenseurs de la pléchie se sont d’ailleurs regroupés, afin de conserver ce patrimoine culturel et de transmettre la technique, au gré de stages de formation, démonstrations, colloques et rencontres...
5000 personnes sensibilisées depuis 7 ans
Depuis le 28 février et durant tout le mois de mars, pour la 7è année consécutive, le Parc du Morvan a donc décrété le mois de la pléchie en Morvan (lire encadré). Depuis 2008, ce ne sont pas moins de 30 communes et plus de 100 plécheurs bénévoles qui se sont succédés pour transmettre leurs connaissances à plus de 600 stagiaires.
Au total, ce sont près de 5 000 personnes, adultes et scolaires, qui ont été sensibilisés au cours d’une visite dans le Morvan. Ils sont pour la plupart originaires du Morvan ou de Bourgogne et savent désormais reproduire les gestes qu’ont pratiqués les paysans morvandiaux, couramment, jusque dans les années 60, alors que le plessage avait presque complètement disparu d’Europe entre les deux guerres mondiales.
Cette année, 24 communes, dont trois nouvelles (Onlay, Montigny-en-Morvan, Château-Chinon), proposent des stages autour de la pléchie. Leur but est la transmission et la convivialité, durant une journée, autant que la pérennisation de ce moyen de préserver et entretenir les haies sur le territoire.
La plupart de ces animations sont assurées par une centaine de piécheurs bénévoles, pour la plupart réunis, depuis 2013, au sein d’une association loi 1901 qui entend perpétuer la technique: Les Plécheux du Morvan, dont le président fondateur est André Guyollot (Ouroux-en-Morvan. L’association compte plus de
80 adhérents.
Leur ambition est bel et bien de valoriser et promouvoir cette technique et d’expliquer à tous la modernité qu’elle incarne dans l’entretien des haies vivantes.
Contact : Philippe Hoeltzel, chargé de mission «patrimoine et architecture» au Parc naturel régional du Morvan à Saint-Brisson ou par téléphone
au 03 86 78 79 13.
Cette technique des haies vives «pléchées» ou «piéchées» remonte à l’Antiquité et Jules César en témoignait déjà dans La Guerre des Gaules. Simple et écologique, économique et durable, esthétique et pratique, ce savoir-faire s’est peu à peu étendu à toute l’Europe, et donc au Morvan, jusque dans les années 60, avant de progressivement disparaître.
Ce savoir-faire consiste à coucher des arbustes que l’on a incisés au pied avant de les entrelacer entre des arbustes plus importants que l’on a coupés au préalable et qui font office de pieux. Particulièrement spectaculaires, ces arbustes tressés bordent avec grâce et beauté les prairies comme les jardins, les lieux publics ou touristiques, et «trouvent toute leur place dans le monde contemporain» selon Philippe Hoeltzel, chargé de mission «patrimoine et architecture» du PNR du Morvan. Des irréductibles défenseurs de la pléchie se sont d’ailleurs regroupés, afin de conserver ce patrimoine culturel et de transmettre la technique, au gré de stages de formation, démonstrations, colloques et rencontres...
5000 personnes sensibilisées depuis 7 ans
Depuis le 28 février et durant tout le mois de mars, pour la 7è année consécutive, le Parc du Morvan a donc décrété le mois de la pléchie en Morvan (lire encadré). Depuis 2008, ce ne sont pas moins de 30 communes et plus de 100 plécheurs bénévoles qui se sont succédés pour transmettre leurs connaissances à plus de 600 stagiaires.
Au total, ce sont près de 5 000 personnes, adultes et scolaires, qui ont été sensibilisés au cours d’une visite dans le Morvan. Ils sont pour la plupart originaires du Morvan ou de Bourgogne et savent désormais reproduire les gestes qu’ont pratiqués les paysans morvandiaux, couramment, jusque dans les années 60, alors que le plessage avait presque complètement disparu d’Europe entre les deux guerres mondiales.
Cette année, 24 communes, dont trois nouvelles (Onlay, Montigny-en-Morvan, Château-Chinon), proposent des stages autour de la pléchie. Leur but est la transmission et la convivialité, durant une journée, autant que la pérennisation de ce moyen de préserver et entretenir les haies sur le territoire.
La plupart de ces animations sont assurées par une centaine de piécheurs bénévoles, pour la plupart réunis, depuis 2013, au sein d’une association loi 1901 qui entend perpétuer la technique: Les Plécheux du Morvan, dont le président fondateur est André Guyollot (Ouroux-en-Morvan. L’association compte plus de
80 adhérents.
Leur ambition est bel et bien de valoriser et promouvoir cette technique et d’expliquer à tous la modernité qu’elle incarne dans l’entretien des haies vivantes.
Contact : Philippe Hoeltzel, chargé de mission «patrimoine et architecture» au Parc naturel régional du Morvan à Saint-Brisson ou par téléphone
au 03 86 78 79 13.
