Productions végétales
Le maïs, dans la logique de 2016
Les récoltes de maïs grain avancent en Côte d’Or. Les plupart des résultats apparaissent décevants, aussi bien dans le Val de Saône qu’en plaine dijonnaise.

Bon, ce n’est pas le maïs qui rattrapera la donne de 2016. Certains exploitants venant de terminer leur récolte ne diront pas le contraire. Aurélien Viellard, à Labergement-lès-Seurre, considère «pitoyable» cette campagne. Une baisse de chiffres d’affaires de plus de 50% est constatée dans ses parcelles de maïs grain. Sur dix-neuf hectares semés, seulement onze ont été finalement récoltés ces derniers jours, faute aux conséquences des nombreuses inondations du printemps. «En zones inondables, en vallée de Saône, je termine sur une moyenne de 22q/ha secs. C’est du jamais vu avec les aléas que nous avons connus. L’année a été très difficile avec parfois trois passages pour les semis» déplore le Côte d’orien. Ses champs non inondables sauvent quelque peu la mise en terminant à un rendement de 82q/ha secs, pour une moyenne finale de l’exploitation à 47q/ha.
Des zones non récoltées
Aurélien Viellard se situe lui-même dans la «moyenne basse» de son secteur : «il semble y avoir un peu de tout en termes de résultats. Certains collègues s’en sortent mieux, mais il n’y a rien d’extraordinaire pour autant cette année. Les premiers échos de Bourgogne du Sud font ressortir d’énormes écarts allant de 18 à 115q/ha secs selon les parcelles et les inondations à répétitions. Un certain nombre d’agriculteurs n’ont rien récolté cette année, cela va considérablement accroître les difficultés». Aurélien Viellard prévoyait un tel niveau de récolte chez lui depuis un petit moment, «dans la continuité de cette année extrêmement décevante, un peu à l’image des récoltes de cet été. Et ce n’est pas l’élevage qui va rattraper la donne». Le polyculteur-éleveur ne s’attend pas à la moindre remontée des prix à court terme : «ils doivent se situer aujourd’hui aux environs de 140€/t en cours de ferme, avant les pénalités de séchage. Ce niveau est du même acabit que l’an passé et cela risque malheureusement de durer. Nous nous dirigeons vers une abondance de maïs au niveau mondial avec de bons résultats annoncés aux États-Unis et au Canada, même si ce dernier pays rencontre des difficultés de récolte avec des neiges précoces. Les producteurs historiques comme l’Ukraine et le Kazakhstan annoncent également de belles moissons. Il ne va pas falloir s’attendre à des miracles en termes de prix».
La plaine au diapason
Didier Lenoir, agriculteur à Charmes, n’avait récolté que dix de ses quarante hectares de maïs grain la semaine dernière, mais la tendance semblait la même dans son secteur situé à la limite du Val de Saône et de la plaine dijonnaise : «C’est très hétérogène chez moi avec des rendements allant de 35 à 75q/ha payables. D’ordinaire, nous pouvons espérer une moyenne de 85q/ha, c’est donc très décevant pour le moment». Didier Lenoir espérait des résultats un peu meilleurs sur ses trente hectares restants, normalement fauchés ces tout derniers jours, sans toutefois s’attendre à de grandes surprises : «certains champs ont peut-être un peu moins souffert que d’autres. Nous avions un peu anticipé par endroits en implantant des variétés plus précoces. Nous verrons bien. Dans tous les cas, ce ne sera guère mieux car la fin du printemps a été très difficile d’un point de vue climatique. L’été n’a pas été forcément favorable au maïs et nous avons encore d’énormes vagues dans les parcelles. Des épis sont souvent de petite taille». Pour Didier Lenoir, la récolte de maïs va contribuer à «augmenter le déficit de l’année» après des rendements de 41q/ha en blé et de 48q/ha en orges cet été.
Des zones non récoltées
Aurélien Viellard se situe lui-même dans la «moyenne basse» de son secteur : «il semble y avoir un peu de tout en termes de résultats. Certains collègues s’en sortent mieux, mais il n’y a rien d’extraordinaire pour autant cette année. Les premiers échos de Bourgogne du Sud font ressortir d’énormes écarts allant de 18 à 115q/ha secs selon les parcelles et les inondations à répétitions. Un certain nombre d’agriculteurs n’ont rien récolté cette année, cela va considérablement accroître les difficultés». Aurélien Viellard prévoyait un tel niveau de récolte chez lui depuis un petit moment, «dans la continuité de cette année extrêmement décevante, un peu à l’image des récoltes de cet été. Et ce n’est pas l’élevage qui va rattraper la donne». Le polyculteur-éleveur ne s’attend pas à la moindre remontée des prix à court terme : «ils doivent se situer aujourd’hui aux environs de 140€/t en cours de ferme, avant les pénalités de séchage. Ce niveau est du même acabit que l’an passé et cela risque malheureusement de durer. Nous nous dirigeons vers une abondance de maïs au niveau mondial avec de bons résultats annoncés aux États-Unis et au Canada, même si ce dernier pays rencontre des difficultés de récolte avec des neiges précoces. Les producteurs historiques comme l’Ukraine et le Kazakhstan annoncent également de belles moissons. Il ne va pas falloir s’attendre à des miracles en termes de prix».
La plaine au diapason
Didier Lenoir, agriculteur à Charmes, n’avait récolté que dix de ses quarante hectares de maïs grain la semaine dernière, mais la tendance semblait la même dans son secteur situé à la limite du Val de Saône et de la plaine dijonnaise : «C’est très hétérogène chez moi avec des rendements allant de 35 à 75q/ha payables. D’ordinaire, nous pouvons espérer une moyenne de 85q/ha, c’est donc très décevant pour le moment». Didier Lenoir espérait des résultats un peu meilleurs sur ses trente hectares restants, normalement fauchés ces tout derniers jours, sans toutefois s’attendre à de grandes surprises : «certains champs ont peut-être un peu moins souffert que d’autres. Nous avions un peu anticipé par endroits en implantant des variétés plus précoces. Nous verrons bien. Dans tous les cas, ce ne sera guère mieux car la fin du printemps a été très difficile d’un point de vue climatique. L’été n’a pas été forcément favorable au maïs et nous avons encore d’énormes vagues dans les parcelles. Des épis sont souvent de petite taille». Pour Didier Lenoir, la récolte de maïs va contribuer à «augmenter le déficit de l’année» après des rendements de 41q/ha en blé et de 48q/ha en orges cet été.