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Europass

Le lycée la Brosse à l’heure européenne

Depuis son arrivée à la tête de l’EPL des Terres de l’Yonne, il y a 3 ans, Jean-Marie Baillard, directeur du lycée La Brosse, a mis en place la délivrance d’Europass pour les élèves effectuant un stage à l’étranger
Par Dominique Bernerd
Le lycée la Brosse à l’heure européenne
Carnet de voyage en mains, Ophélie, Gwendoline, Nolwenn et leur professeur d’Education Socio-Culturelle, Pascale Laurent, chargée de la coopération internationale au sein du lycée de Champs sur Yonne
Véritable portefeuille de compétences conçu au niveau européen et reconnu par 33 pays, l’Europass se compose de cinq documents complémentaires, mais utilisables séparément. Des documents décrivant les diplômes, connaissances et compétences acquises par une personne, que ce soit au cours de sa formation scolaire, supérieure ou professionnelle. En rendant plus compréhensible le parcours de cette personne auprès d’un employeur, d’un établissement d’enseignement ou d’un employeur, Europass facilite ainsi la mobilité de chacun, qu’elle soit nationale ou européenne.
C’est à son arrivée à la tête de l’établissement en 2012, que le directeur du lycée La Brosse, Jean-Marie Baillard, a mis en place la délivrance d’Europass : «je l’avais déjà fait dans un établissement précédent, mais sur des stages financés alors par l’Europe, ce qui n’est pas le cas ici. L’Europass peut prendre diverses formes, permettant par exemple à un universitaire de valider une licence ou six mois de sa formation dans une université à l’étranger qui aurait un partenariat avec une université française. Il peut aussi valider une séquence en entreprise à l’étranger dans le cadre d’un cursus de formation français. En ce qui nous concerne, nos élèves peuvent ainsi attester dans un CV, d’une partie de leur formation qui se serait déroulée à l’étranger. Cela peut paraître modeste un mois, mais c’est un plus manifeste pour son CV et une reconnaissance de son investissement…» Document européen officiel, l’Europass est validé avant délivrance, à la fois par l’autorité académique et la Draaf régionale.

Des échanges d’enseignants au sein de l’Europe
L’ouverture à l’Europe ne s’arrête pas là pour le lycée agricole d’Auxerre Venoy, qui a depuis longtemps multiplié les séjours dans d’autres pays de l’Union, que ce soit l’Angleterre ou l’Irlande, pour les BTS APVou la Roumanie pour les BTS acse : «dans ce pays, les élèves partent en binôme pendant un mois, précédé d’une semaine de découverte préparatoire du pays. En BTS Anabiotec, pas de stage à proprement parler, mais un voyage d’études chaque année en Allemagne, avec au programme la visite de grosses entreprises pharmaceutiques. Pour ce qui est des Bac Pro, un partenariat existe avec la Pologne, pour des séjours d’une semaine par an en alternance, une fois chez eux, une fois en France…»
L’actualité passe aussi par la création au sein de l’EPL, d’une «Commission de Coopération Internationale» et la rédaction d’une charte Erasmus Plus : «nous réfléchissons à la manière de faire partir nos étudiants plus longtemps cette année, soit sur une période de deux mois, afin de rentrer dans le cadre d’Erasmus Plus. Une fois la charte rédigée, on pourra venir y déposer des projets de mobilité à l’international. Dans le même temps, envisager des relations avec d’autres établissements européens et construire des projets pédagogiques ou culturels, voire des échanges d’enseignants… Ce sera l’un des objectifs stratégiques du projet d’établissement 2015/2020, en cours de rédaction. Pas facile et sans doute long à mettre en place, mais l’important est d’être porteur de projet»

Améliorer son anglais en Grèce

( photo ) Depuis une dizaine d‘années, une «Section Européenne» a été mise en place au sein du lycée de Champs sur Yonne et concerne les classes de 1ère et Terminale en filière TCVA (Technique et Conseil de vente en Alimentation) et Sapat (Service Aux Personnes et Aux Territoires). Objectif, explique Pascale Laurent, en charge de la coopération internationale au sein du lycée, «décomplexer les élèves dans la pratique de la langue anglaise, en les faisant parler le plus possible». Professeur d’éducation socio culturelle, elle se partage avec ses deux collègues d’économie et histoire géo, le temps consacré chaque semaine à dispenser les cours en anglais : «le but étant, à partir de documents visuels ou de textes, de les faire lire pour corriger l’accent et briser les blocages éventuels à parler anglais…» Une option non obligatoire, validée pour les élèves l’ayant choisie, par une mention «Section Européenne» au Bac. Chaque année, ils sont entre 15 et 25 à se lancer dans l’aventure. A l’image de Nolwenn, Ophélie et Gwendoline, dont la motivation première est avouée sans complexe et accompagnée de rires : «la mention et le voyage !» Un voyage financé à la fois par du mécénat d’entreprise et des actions menées par les élèves (apéro concert, vide-grenier, repas grec…). Pour elles trois, c’était à l’automne dernier, en Grèce, où le lycée a une correspondante pour accueillir les élèves le temps du séjour et où la langue anglaise sert de sésame dans la quotidien de la vie : «là on n’a pas eu le choix ! Obligées de se lancer, ne serait-ce que pour parler avec les commerçants !» Toutes prêtes à recommencer pour s’améliorer encore dans la pratique de la langue , d’autant que deux d’entre elles veulent poursuivre leur cursus par un BTS de Management Commercial. Dans les projets du lycée, explique Pascale Laurent, «la mise en place d’un stage d’un mois en immersion complète, toujours en Grèce, au sein d’un supermarché mais aussi d’une maison de retraite pour tout ce qui est service à la personne».